Victime de l’expérimentation gauchiste de ses parents, un redditeur fait le récit de sa vie ruinée

La Rédaction
Démocratie Participative
01 novembre 2024

 

Voilà un moment Reddit fr particulièrement Reddit et particulièrement fr.

Reddit :

J’ai des parents de gauche. Plutôt éduqués. Ma mère a fait 2 ans de fac et a passé sa vie dans la fonction publique, mon père a lui passé la sienne dans l’industrie avec France Inter ou France Culture en arrière plan.

On a eu des livres à la maison, mais on avait quand même droit à pas mal de télé.

A la maison, nos parents n’étaient pas suuuper disponibles pour compléter notre éducation, en revanche. Ça casse un peu le mythe de la réussite scolaire héréditaire : papa rentrait claqué du travail à 20h30 pour mettre les pieds sous la table, maman s’occupait de la maison pendant ce temps, puis travaillait parfois jusqu’à minuit parce que, contrairement à mon père, elle ne pouvait pas « fermer la porte et éteindre la lumière. » Il fallait trimer à la maison aussi, parfois une partie des week-ends.

Pour moi comme pour mes frères, le primaire s’est bien passé. Petite école de banlieue relativement paisible de Marseille, un peu piégée entre deux quartiers très, très chauds. Ce sera important pour plus tard.

Note : « très, très chauds » veut dire saturés d’Algériens, mais le redditeur étant une créature humainement médiocre et lâche, il préfère utiliser des euphémismes pour ne pas être maudit et banni par les autres redditeurs.

C’est pour notre entrée en 6e que les choses se sont gâtées. On n’avait beau ne pas avoir été des enfants bulle complètement déconnectés qui débarquent au collège avec un pull noué autour des épaules, mais mes frères et moi avons juste été… complètement inadaptés. Anti-intellectualisme, violence, harcèlement de quiconque franchissait le portail avec un livre dans le sac à dos (en pleines annees Harry Potter, j’étais littéralement le seul à lire).

Un de mes grands frères a été tellement harcelé qu’il en a fait des dépressions. L’autre se battait à peu près une fois par semaine. J’ai été le seul à aller au lycée.

Ce collège, donc, se trouvait dans un des quartiers chauds. Pas le plus chaud, et c’était loin d’être la misère, mais c’était loin d’être jouasse. Il ne se trouvait pourtant qu’à 1km de mon école primaire.

Je n’ai découvert que très, très récemment que ce n’était pas mon collège de secteur. Ni celui de mes frères. Ils avaient demandé une dérogation. Sinon, nous aurions été envoyés dans un autre collège peu ou prou aussi glauque. Mais tant qu’à faire, pourquoi ne pas m’avoir envoyé au collège affilié au collège lycée où j’allais être reçu en seconde ? Il était infiniment, mais alors infiniment meilleur.

Ma mère m’a répondu : à l’époque, on tenait beaucoup à la mixité sociale.

Ruine la vie de ses enfants par conformisme social et idéologique. Estime qu’ils doivent faire preuve de gratitude pour les avoir plongés dans un enfer quotidien. Conscience aussi légère qu’une plume et aussi dure que de l’acier trempé allemand. Votera à gauche quoi qu’il arrive pour les droits de l’homme et sa retraite. N’a pas envie de voir ses petits-enfants plus d’une fois par mois et seulement deux heures.

Alors, parlons de la mixité sociale. Ou plutôt, de la mixité des niveaux culturels et, par conséquence, des attentes des profs.

Quand je suis arrivé au lycée, j’avais eu plus de 18 dans la plupart des matières, et même 20 en anglais.

En seconde, au premier trimestre, j’ai eu une moyenne de 12. Et c’était un lycée normal, public, pas spécialement sévère. Sauf qu’il me manquait à peu près la moitié des acquis.

En anglais on avait passé 4 ans à faire en boucle les 150 verbes irréguliers (j’ai découvert bien plus tard qu’il y en avait plus, de surcroît…). Rien sur les phrasal verbs , aucun travail de compréhension orale, on regardait Mr Bean (c’est MUET) avant Noël… n’importe quoi.

En français, on a bien fait le programme de grammaire, à la marge, mais alors la culture littéraire… je suis arrivé au lycée avec pour seul bagage culturel Giono, Pagol (lus jusqu’à la nausée parce qu’on était en Provence), Harry Potter, et la collection de SF des années 50 que mon père avait accumulée dans sa jeunesse. Même les élèves les moins instruits connaissaient au moins un Flaubert, un Zola, et peut-être 2 ou 3 poètes classiques. Moi, nada. Même pas un Victor Hugo.

Dans les autres matières, c’était mitigé. On finissait le programme ni en SVT, ni en histoire géographie à cause des problèmes de discipline.

En seconde, donc, je me découvre si médiocre qu’on envisage de m’envoyer en lycée pro. Moi qui avais, l’année précédente, 17 de moyenne ! Je l’ai extrêmement mal vécu. Il a fallu que je convainque mes profs, de langues notamment, de me laisser une chance et de me faire passer en L. J’ai dû trimer comme un malade.

Mais je n’ai jamais rattrapé mon retard en culture G. Une fois qu’on est derrière, on ne repasse jamais plus devant les autres. Toutes les bibliothèques du monde, même à 4 bouquins par mois, ne font pas en 3 ans ce qu’on aurait dû faire en 7. Je ne savais même pas qui étaient Balzac ou Maupassant.

À la fac, j’étais toujours le clampin de province qui n’avait pas lu Sartre, Simenon, la Bible, Huysmans ou que sais-je. J’ai bien développé mon propre répertoire au gré de mes lectures plus personnelles, des noms un peu moins connus comme Troyat, N’Diaye, Zamiatine ou Gombrovitz qui m’ont permis de ne pas complètement passer pour une bille pendant mes partiels. Ma stratégie, c’était d’être au moins capable de me démarquer. S’il a fait de tels détours, c’est qu’il maîtrise bien ses fondamentaux.

Le type raconte un peu n’importe quoi pour justifier sa glande intellectuelle.

Une personne avec un cerveau fonctionnel peut s’astreindre à un programme de lecture solide et avoir une culture générale raisonnable au bout de deux ans, sans problème. Le plus complexe est de comprendre ce qu’on lit et surtout le contexte dans lequel il a été écrit, mais ce n’est pas surhumain.

Ceci dit, la culture générale n’a pas d’utilité en dehors de la navigation mondaine. On peut vouloir naviguer en société pour diverses raisons, bonnes ou mauvaises, mais la plupart des gens n’en a rien à faire. Certainement pas les gens du peuple en général. Après, certains veulent se dégager des horizons intellectuels, découvrir des champs de la pensée, mais ce n’est pas le cas de ce gars. On apprend pourquoi ensuite, mais c’est un détail.

Arrivé à la moitié de son récit, ce mec n’ose toujours pas parler de la raison pour laquelle les profs cultivent le sur place chez les élèves de son secteur, raison pour laquelle ça l’a rendu durablement inculte : les bicots et les nègres.

Ça relève de l’exploit mental.

Le déni reste intact, la peur de subir l’excommunication de son milieu social est toujours aussi forte.

Estimez-vous heureux d’être totalement dégagé de ce genre de prison psychologique, cher lecteur raciste.

Alors, quand ma mère m’a dit que tout cela, toutes ces épreuves, c’était un sacrifice sur l’autel de la mixité sociale, j’ai eu matière à réfléchir.

Parce que sur le papier je ne suis pas contre.

Mais concrètement, ça a donné quoi ? À quoi ma présence dans ces classes a servi ? À donner aux autres un modèle « d’excellence » qui avait pour seul mérite de faire docilement ses devoirs sous le sifflement de la cocotte minute tous les soirs ? Quelqu’un qui apprenait avec plus d’application ses putains de 150 verbes irréguliers ? Quelqu’un qui lisait jusqu’au bout la version ultra abrégée de l’Odyssee qu’on a étudiée 2 fois en quatre ans ?

Est-ce que j’ai tiré qui que ce soit vers le haut en m’ennuyant à mourir dans un bordel infernal ? En étant le seul à participer ? A attendre avec trépidation qu’on me donne quelque chose, n’importe quoi, à faire. Quelque chose de vaguement intéressant, de vaguement difficile.

Non. Je n’ai servi rien. Mon sacrifice a été parfaitement vain et j’aurais pu aller beaucoup plus loin dans mes études.

Aujourd’hui, une partie de mes amis qui n’ont eu aucun mal à faire prépa, ma femme y compris, s’étonnent tendrement de la différence de culture G. Parce que trop occupé à découvrir au moins superficiellement les russes, les penseurs des Lumières ou les grands philosophes et poètes antiques, c’est dans un café que j’entends parler pour la première fois de François Villon ou de Louise Michel ou de Gramschi ou du Futurisme ou de Primo Levi ou de Fitzgerald ou des sœurs Brontë.

Louise Michel, Gramsci, Primo Levi : ce gars est cerné de bourgeois de gauche qui cultivent leur judéo-marxisme dominical confortablement installés dans leur quartier écolo-décroissant.

Tu connais pas Louise Michel ?!

Il en a même épouser une.

Imaginez l’emprise mentale. Il n’en sortira jamais. C’est comme une secte.

Me voilà papa d’une petite fille de deux ans et demi qui baigne dans les livres, qui apprend sans effort les plus courts par cœur et qui les « lit » à ses poupées, qui utilise correctement la particule négative et la première personne du pluriel. Elle vit dans un appartement rempli de livres de tous genres, dans un quartier où, au milieu de chaque parcs, il y a des boîtes à livres remplies à ras bord de bouquins intéressants et originaux. Bref. Une enfant de presque trois ans qui, avec la mere qu’elle a, et dans une moindre mesure le père, aura dans sa vie un immense privilège en termes de culture générale.

Et en mentionnant cela à ma mère, rebelotte. « Dommage, là où elle est, on aura moins besoin d’enfants comme elle. »

C’est peut-être parce que c’est ma fille, ou parce que j’ai du recul sur ma propre expérience, mais je n’en peux plus de cette vision utilitariste de l’éducation des enfants. Ma fille n’est pas une goutte de javel à diluer dans l’eau la plus sale possible. Elle a le droit d’avancer au rythme qui lui convient dans la vie, et il m’est complètement contre-intuitif, en tant que parent, de la contraindre à la stagnation par idéologie. Pour moi, à ce stade, c’est comme essayer de nourrir un bébé avec un régime vegan.

Bref. Voilà. Je pose ça là, sans vraiment avoir de conclusions politiques ou sociétales, sans non plus avoir de solutions pour les milliers de gamins qui savent à peine lire en 4ème. La seule chose dont je suis à peu près certain, c’est que la « mixité sociale » sous la forme de « un ou deux enfants de bobos au premier rang qui essaient de se concentrer malgré les chaises qui volent » est loin d’être la solution.

Mais pourquoi ta fille a-t-elle un « rythme » bien supérieur à celui de Boubacar et Abdelkader ? Et pourquoi ta catin de mère qui a déjà ruiné ta vie veut absolument la noyer à son tour dans cette boue raciale ?

Notre redditeur n’est pas prêt pour ce saut qualitatif.

Quant aux redditeurs qui lui répondent, c’est nous qui ne sommes pas prêts à les calculer. Parmi les solutions offertes : « dispatcher » les bouègres partout.

Du Manuel Valls dans le texte.

Pour conclure ce sujet sans fin (en vue), une réponse à la hauteur de l’hypocrisie criminelle de ces gens.

Asseyez-vous :

Mon 2eme a failli vivre la même histoire que toi. Primaire en centre ville d’une ville huppée mais un découpage de la carte scolaire et un déménagement ont fait qu’il s’est retrouvé dans un collège à 150m de la cité la plus craignos de tout le département. Et lui qui était dans une bulle s’est retrouvé confronté à cette mixité sociale dont tu parles. En plus, c’était le seul de son école primaire à se retrouver dans ce collège. Au bout d’un mois de cours, ils avaient quasi un mois de retard dans à peu près toutes les matières d’après leur prof principal. Un tiers des gamins était « en grande difficulté scolaire » et foutait le bordel absolu, menaçait et insultait les profs. Après la première réunion parents-profs j’avais l’impression d’avoir échoué en tant que parent et d’avoir mis mon fils en danger. Mon fils rentrait terrorisé de l’école et y allait à reculons. Il n’a pas voulu qu’on prenne la photo de classe parce qu’il ne voulait garder aucune trace de son passage dans cette classe. En fin de 6eme, son prof de maths a donné 17 pages de trucs non vus en cours à cause de leur retard sur le programme.

À la fin de la 6eme on pensait avoir trouvé la parade. « Tu feras Allemand LV2, mon fils. Et Latin. Comme ton papa. T’as pas le choix. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’Allemand LV2 dans ton collège. Chat GPT nous a rédigé une très jolie lettre qui explique pourquoi l’Allemand est une langue importante dans ton éducation, déjà parce que tu es blond aux yeux bleus et qu’on aime bien l’Argentine comme pays, et donc pourquoi tu vas devoir changer de collège. » Mais… On en a parlé aux parents de son seul ami. Big Mistake. Eux en ont parlé à d’autres parents et la principale a donc trouvé la parade pour éviter la fuite de ses meilleurs élèves : elle a ouvert une classe d’Allemand LV2. Pour 8 élèves. Donc mail de remerciement à la principale. « T’as intérêt à cravacher en Allemand, mon fils. Ils ont ouvert la section à cause de nous. »

La rentrée de 5eme avait l’air de bien se passer, les 10 premiers jours l’ambiance était calme dans sa classe mais en fait y’avait une raison. Les éléments les plus agités étaient rentrés en Algérie pendant l’été et ont fait leur rentrée plus tard. Grâce aux élections de délégués de parents d’élèves dont tout le monde se branle, moi le premier, la mère de l’élève le plus compliqué à gérer est devenue déléguée des parents et a fait la guerre aux profs. Les histoires que nous racontait mon fils en rentrant de l’école étaient ahurissantes. La proviseure du lycée de mon aîné nous a fait un laïus de 15mn sur les élèves qui arrivent de ce collège quand on lui a dit que notre 2eme y était.

L’élève « le plus compliqué à gérer » éternel

En fin de premier trimestre j’étais presque prêt à le mettre dans le privé, alors que ça allait à l’encontre de tout ce en quoi je croyais (mère et sœur profs dans le public) mais finalement la lumière est venue d’ailleurs. Une des pistes était de le mettre dans le collège de secteur de là où moi j’habitais (sa mère et moi sommes séparés) mais elle avait été écartée parce que le collège en question était situé à peu près de la même façon, pas loin d’un quartier tendu de la ville d’à côté. Mais après avoir parlé avec des parents d’élèves il s’est avéré que ce collège était infiniment plus calme parce que l’équipe pédagogique était extrêmement à cheval sur la discipline et avait une tolérance zéro. Dans le collège problématique c’était dingue à quel point l’équipe était laxiste sur la discipline. Donc changement de collège en pleine année en prétextant que mon fils habitait maintenant à temps plein chez moi, l’opération a pris très peu de temps entre la demande et le changement effectif et depuis mon fils revit. Ses notes qui avaient chuté en début de 5eme sont remontées en flèche, il était clairement en retard sur le programme dans certaines matières mais tout va bien, il va à l’école avec plaisir.

Mais donc, au-delà de la mixité sociale elle-même, y’avait aussi clairement un souci dans la gestion des élèves pénibles dans son collège précédent. Le nouveau collège n’est pas spécialement moins mixte et pourtant il est beaucoup beaucoup plus calme. Y’a peut-être moins de cas désespérés scolairement, mon fils n’a pas l’air d’avoir d’élèves qui maîtrisent mal les bases de la lecture dans sa classe.

Ouf, tout va bien.

À présent que son gosse n’est plus bolossé par les bougnes, le père de gauche radicalisé va pouvoir reprendre sa vie normale d’électeur mélenchoniste et dénoncer le fascisme la conscience tranquille.

Et quand finalement tout le pays ne sera plus qu’un vaste « quartier prioritaire », ils prendront l’avion avec leurs gosses pour un pays sûr et sans Algériens. Là-bas, ils recommenceront le cycle en accusant les autochtones d’être racistes.

Aucun compromis n’est possible avec le Sentier Lumineux.

Seules les balades en hélicoptère peuvent résoudre ce problème.

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