Leutnant
Démocratie Participative
09 septembre 2017
Logos nègre.
TVA :
«Quelqu’un a assassiné ma fille avec mes mains»: accusée d’avoir tué son bébé en l’abandonnant à la marée montante sur une plage du nord de la France, une mère a persisté dans le déni au premier jour de son procès en appel vendredi.
Fabienne Kabou avait été condamnée en première instance à Saint-Omer à 20 ans de réclusion criminelle en juin 2016 pour avoir abandonné en novembre 2013 Adélaïde, 15 mois, à marée montante sur une plage de Berck, cité balnéaire du nord de la France. La cour avait retenu l’altération du discernement.
À Douai, vendredi, elle a d’emblée plaidé «non coupable». Et, en sanglotant, affirmé que «dès la première interpellation, dès le premier interrogatoire», elle avait expliqué «être guidée par une énergie que je sentais malveillante».
Pour elle, «quelque chose, ou quelqu’un, a agi en moi pour assassiner ma fille. Un peu comme si quelqu’un avait commandité sa mort, par mes mains, et en faisant d’une pierre deux coups, puisqu’il a aussi ruiné ma vie».
Kabou, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, affirme pourtant «s’être battue» contre cette force qui l’aurait guidée pendant les deux premières années de sa fille, mais qu’elle en était «épuisée».
La responsabilité pénale de Fabienne Kabou, une personnalité jugée par tous comme «très intelligente» mais aussi «déroutante», a été au centre de son premier procès. Si certains experts ont conclu qu’elle présentait une «pathologie mentale», d’autres évoquaient seulement «un trouble psychique».
Une nouvelle fois, le racisme structurel frappe une représentante du peuple kémite. Enfermée dans ses a prioris colonialistes, la justice française récusent tout ce qui pourrait remettre en cause sa supériorité culturelle.
Oui, il est probable qu’un sorcier soit à l’origine de ce meurtre. Oui, Fabienne doit être acquittée au bénéfice du doute.