Captain Harlock
Démocratie Participative
10 décembre 2019
Je suis enthousiasmé par la nouvelle spiritualité des Français.
La Cour de cassation a confirmé la décision de la cour d’appel de Versailles concernant Mélitte Jasmin. Elle avait une centaine de fidèles dont certains ont été ruinés, d’autres détruits psychologiquement.
Mélitte Jasmin, la prêtresse vaudoue de Marly-la-Ville qui se proclamait voyante et guérisseuse a perdu sa magie. La Cour de cassation vient de rejeter son pourvoi et de confirmer sa condamnation de juin 2018 par la cour d’appel de Versailles.
La décision de la haute juridiction clôt un dossier né il y a treize ans, avec un premier signalement d’une famille suspectée de se livrer à une pratique sectaire. L’enquête des gendarmes allait ensuite révéler l’existence d’un culte vaudou, orchestré par Mélitte Jasmin, 68 ans, qui se faisait appeler « Maman », ses deux filles ainsi que son mari qui tenait le tambour.
Mélitte Jasmin présidait des cérémonies pendant lesquelles des dizaines de poulets étaient sacrifiées, parfois une chèvre. Elle entrait en transe devant ses fidèles, qui ont été jusqu’à une centaine.
Des victimes qui ont expliqué avoir été dépouillées de leur argent au fil des années et des initiations, en poussant parfois jusqu’au suicide, comme Louise, pendant seize ans bonne à tout faire du temple. Des victimes piégées dans l’engrenage de ce qu’elles ont fini par appeler une secte, où leur jeunesse s’est envolée.
« C’était infernal, un engrenage dont on ne sort pas, a confié lors du procès Catherine, après dix-huit ans dans le temple. J’ai eu du mal à couper les ponts. Au début, c’est comme si on vous arrache à un groupe, on perd des amis, on perd tout. »
Elle était entrée dans le temple à 20 ans, gravissant tous les échelons jusqu’à officier aux côtés de la prêtresse. Cette dernière avait été condamnée en juin 2018 par la cour d’appel de Versailles à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et mise à l’épreuve pendant trois ans.
La sexagénaire a été reconnue coupable d’abus de faiblesse sur personnes en état de sujétion psychologique et actes de cruauté sur animaux. À l’audience, 28 victimes avaient décrit une emprise totale.
Son époux, Hugues, et ses deux filles, Muriel et Véronique, ont été condamnés à deux ans d’emprisonnement dont un avec sursis mise à l’épreuve pendant trois ans.
La famille Jasmin doit globalement payer 600 000 € de préjudice matériel ainsi que 200 000 € de préjudice moral à l’ensemble des victimes.
On revient de loin.