Leutnant
Démocratie Participative
20 Décembre 2020
Les Françaises ont un incroyable talent.
LCI :
« Il était ingérable. » Tels sont les mots utilisés par cette Française, originaire de Fréjus, pour expliquer son geste, elle qui a décidé d’abandonner l’enfant qu’elle venait tout juste d’adopter au Congo. Des explications qui n’ont pas convaincu la Cour de Draguignan (Var), qui vient de la condamner à 10 mois d’emprisonnement avec sursis pour « délaissement de mineur ». Le tribunal a en outre prononcé une interdiction d’exercer une activité professionnelle en contact avec des mineurs, privant ainsi l’accusée de son métier actuel d’assistante sociale dans un service d’action éducative en milieu ouvert.
L’affaire remonte à 2018. Cette année-là, l’accusée, âgée d’une quarantaine d’années, voit sa demande d’adoption aboutir dans un orphelinat de Brazzaville. Mais après avoir passé une semaine sur place avec son enfant, la Française change d’avis, estimant que le petit garçon, âgé de huit ans, est incontrôlable. Elle décide alors de rentrer en France sans lui. Sauf qu’entretemps, le processus d’adoption a bel et bien été entériné et que le petit garçon est donc désormais français.
Une plainte est alors déposée. Et deux ans plus tard, face au tribunal de Draguignan, l’accusée a expliqué que pour elle les charges de « délaissement » d’enfant ne tenaient pas, dans la mesure où elle a laissé l’enfant dans l’orphelinat où il a toujours grandi, et où sa santé et sa sécurité étaient assurées.
Reste que la situation de cet enfant est aujourd’hui complexe. Toujours placé dans cet orphelinat au Congo, il ne peux pas être adopté, puisque cela a déjà été le cas. De quoi pousser l’avocate qui représente ses intérêts à s’adresser aujourd’hui au ministère des Affaires étrangères, pour demander à ce que cet enfant, désormais pupille de la Nation, puisse être accueilli en France par l’Aide sociale à l’enfance. « Il vaudrait mieux, plutôt qu’un placement en foyer, saisir un juge aux affaires familiales pour qu’il puisse prononcer la déchéance d’autorité parentale et qu’il soit placé ensuite dans une famille d’accueil », estime ainsi Me Muriel Gestas. D’après elle, certaines familles ayant déjà adopté des enfants dans ce même orphelinat auraient indiqué être prêtes à l’accueillir.
« Cet enfant, qui n’est plus adoptable, n’est pas un cas lambda. Il a vécu un traumatisme spécifique après un premier abandon à l’âge de huit mois et un nouveau quand sa maman [la Française condamnée, ndlr] l’a abandonné à l’orphelinat devant tous les autres gamins qui lui disent aujourd’hui ‘t’as vu, la maman blanche elle a pas voulu de toi’, a argué Me Gestas.
Grâce à la république, le petit négrillon arrivera bientôt en France pour se venger des Blanches, à nos frais !