Capitaine Harlock
Démocratie Participative
02 février 2018
La démocratie est en danger à Tulle.
Cette fois, ce n’est pas une exagération. Des gens vont ouvrir un local, aussi choquant que cela puisse paraître.
A Tulle, en Corrèze, la Division Nationaliste Révolutionnaire veut ouvrir « un local pour que les patriotes se rencontrent ». Contre l’initiative du groupuscule identitaire, une pétition citoyenne est lancée et le maire de Tulle, ville martyre, monte au créneau.
D’un côté le « groupuscule », de l’autre « la pétition citoyenne ».
Puisque nous parlions récemment du résistantialisme judéo-bolchevique dans un article incontournable, nous sommes dans l’application exacte de ce qu’il décrit.
Loué à titre privé par l’un des membres du mouvement (pas constitué en association, mais qui est une réminiscence des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires dissoutes il y a quelques années), il s’agirait d’un lieu de rencontre « des patriotes qui veulent défendre les intérêts de leur pays, de leur Nation, de leur région, de leur culture, de leurs traditions et qui veulent se sentir bien dans un lieu où on peut passer du temps entre patriotes » explique Romain, l’un des membres du groupuscule à France Bleu Limousin.
L’affaire est grave. Surtout dans la ville de François Hollande qui incarne, on peut le dire, le président français le plus dévoué au bien de la France.
Donc la mairie socialiste de Tulle est vraiment en position de parler, convenons-en.
Un groupuscule anti immigration « on s’oppose à une forme de remplacement de peuple », anti laïcité « on n’a pas de ligne religieuse mais c’est sûr que la France est un pays de culture catholique qui doit le rester », anti République « telle qu’elle est aujourd’hui, elle ne représente pas vraiment le peuple », mais qui réfute l’appellation néo-nazie « moi je n’étais pas né, et on ne se revendique pas de ça« . Intitulé « local de la résistance », servira-t-il à planifier des actions ? « Pour l’instant, on veut défendre une certaine idée de la France. Après, on espère grandir » poursuit-il, notamment accompagné par Sébastien Dudognon, qui a fraîchement quitté son poste de secrétaire départemental des jeunes du Front National en Corrèze.
Les choses semblent nettes et je rejoins l’italien rouge Philippe Graziani dans son article équilibré sur la question. Rappeler que la France a un héritage culturel catholique est évidemment une attaque frontale, sauvage contre la constitution républicaine et le principe laïque.
D’ailleurs, j’en profite pour rappeler qu’à terme, toutes les églises et tous les calvaires devront être détruits par respect pour la laïcité et pour permettre une meilleure intégration des musulmans.
Cette poignée de fous ne veut pas seulement mettre en place une théocratie papiste au profit du militant d’extrême-droite Bergoglio, ils ont d’autres positions encore plus délirantes.
Par exemple, suggérer que le régime républicain ne « représente pas vraiment » le peuple.
Ha !
Ce sont des cinglés.
Il faut être un cas psychiatrique fasciste pour croire à un tel délire.
Ces provocateurs ne se reconnaissent aucune limite.
Selon les informations de France Bleu Limousin, ce local serait ouvert en lieu et place d’une ancienne épicerie, place Clément Simon, près de la cathédrale de Tulle. Vraiment envisageable dans une ville martyre, où 99 hommes ont été pendus par les nazis le 9 juin 1944 ? Evidemment, il n’en est pas question pour le maire socialiste de Tulle. « Je suis totalement opposé à les voir s’installer », lance Bernard Combes, « leurs idées vont à l’encontre de l’esprit républicain qui est le nôtre. Elles n’ont pas leur place à Tulle, donc je ferai en sorte qu’ils ne s’y trouvassent point. » Par quels moyens ? « Je dispose de moyens légaux, notamment en ce qui concerne l’ordre public. _Je peux même m’adosser au préfet de la Corrèze_, qui pourra regarder si l’installation serait de nature à générer un désordre latent, des manifestations, des violences, etc. », poursuit l’édile, « et puis, il y a aussi la sensibilisation à certains propriétaires de ce qu’est réellement ce groupuscule et des idées qu’il véhicule. »
Voilà. On ne peut pas ouvrir un local à Tulle parce que 99 complices des communistes ont été pendus après avoir torturé et mutilé 40 prisonniers allemands en 1944.
C’est clair et précis. Fin de la discussion.
Vous imaginez un peu si, demain, des gens se remettaient à pendre des rouges dans les rues ?
Ces Waffen SS de la Das Reich doivent être arrêtés et leur local fermé. C’est tout. Le fait qu’ils réfutent leur adhésion au national-socialisme confirme parfaitement que ce sont des nazis.
Et puis en plus, ils ne sont pas socialistes, ce qui ajoute l’abject à l’inique.