Captain Harlock
Démocratie Participative
04 mai 2021
C’est quoi le problème de ces traînées cis ?
Actu.fr :
C’est une situation inédite à Toulouse (Haute-Garonne). Pour la première fois, une détenue transgenre de la Maison d’arrêt de Seysses vient d’obtenir par décision judiciaire son changement d’affectation dans le quartier des femmes.
Un transfert rendu possible à la suite de son changement d’état civil acté devant la chambre du conseil du tribunal judiciaire le 19 février 2021.
Bien que placée à l’isolement, l’arrivée de cette détenue, prénommée Jennifer, a provoqué des remous dans les rangs des surveillants pénitentiaires, et plus particulièrement chez les agents femmes. La raison ? Les fouilles corporelles.
En effet, si Jennifer a changé d’identité, elle conserve ses attributs masculins. Mal à l’aise à l’idée de voir et de toucher l’appareil génital de la détenue, les gardiennes ont alerté les syndicats.
Puisqu’on vous dit que Madame conserve sa paire de boules.
Si ce n’est pas de la transphobie systémique, je ne sais pas ce que c’est.
Jennifer doit porter plainte pour discrimination. Il a le droit de se faire toucher les couilles comme n’importe quelle autre femme.
« Que cette détenue ait changé de sexe ce n’est pas le problème. Par contre, que l’on demande à des surveillantes de fouiller un homme, là, il y a un vrai souci. Les agentes n’ont pas le droit de pratiquer des fouilles sur un homme comme il est interdit pour un agent de le faire sur une femme. Cette décision de justice va tout simplement à l’encontre de la loi. Dans cette affaire, on marche sur la tête !«
« On a aucun problème avec le fait que cette femme a changé de sexe. En revanche, hors de question de toucher les couilles de ce type ! »
Il y a visiblement des femmes parmi les membres du personnel pénitentiaire qui confondent identité de genre et expression de genre.
Il va falloir des sanctions.
Les valeurs républicaines sont en jeu, poil à la queue.
Contactée, la Direction interrégionale des services pénitentiaires de Toulouse explique simplement qu’une « décision a été rendue par l’autorité judiciaire » et que par conséquent, elle ne souhaite faire « aucun commentaire ».
Une posture dénoncée par les syndicats qui accusent leur direction « de se réfugier derrière cette décision du tribunal » et « de ne pas prendre la défense de leurs employés ».
Ces garces vont toucher la paire de couilles de Jennifer, que ça leur plaise ou non.
Les lois de la République ne sont pas négociables.
Pour se faire entendre, et essayer de trouver une solution, une lettre datée du 12 avril a été envoyée au procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzéari.
« On ne demande pas son transfert dans une autre prison. On veut juste que le personnel ne soit pas entravé dans son travail quotidien afin d’assurer la sécurité de toutes les détenues. Parce qu’aujourd’hui, c’est bien de cela qu’il s’agit. Si la détenue en question se bat, agresse quelqu’un sexuellement, ou encore introduit illégalement un objet après un parloir parce qu’elle n’est pas fouillée, la faute va retomber sur qui ? Sur les surveillantes qui risqueraient une retenue sur salaire, un avertissement ou encore un licenciement pour faute grave. C’est tout simplement inacceptable. »
J’en reste sans voix.
Pour l’avocate de Jennifer, Me Marie-Ange Cochard, les problèmes de sécurité et d’agression soulevés par les syndicats pénitentiaires ne peuvent pas être imputés à sa cliente car « malheureusement, ils existent déjà en détention ».
Si elle entend que les surveillantes peuvent être mal à l’aise à l’idée de la fouiller, « elles se doivent d’exécuter les lois ». Et oui, pour l’avocate toulousaine, « concernant les fouilles corporelles, la loi parle d’état civil et non pas d’attributs. Or, ma cliente est une femme aux yeux de la loi. »
Ces transphobes n’y couperont pas : elles toucheront les couilles de Jennifer, point barre.
Née en 1982, Jennifer est incarcérée à la Maison d’arrêt de Seysses, depuis le 21 juin 2020, pour des faits de « tentative de meurtre » « sur l’homme qui l’aurait violée deux jours avant son passage à l’acte ».
À son arrivée, elle a été placée à l’isolement par principe de précaution « car elle a l’apparence d’une femme, donc au milieu de centaines d’hommes cela aurait posé des problèmes », explique Me Marie-Ange Cochard.
Insultée et malmenée, Jennifer a très mal vécu cette période d’après son avocate d’autant plus « qu’elle a été appelée Monsieur alors que normalement les surveillants s’adressent aux détenus par leurs noms de famille. Clairement, c’était une façon de nier son identité de femme. »
Vu le nombre de mulâtres antillais dans le personnel pénitentiaire français, les autorités vont avoir le plus grand mal à leur expliquer qu’un travelo est vraiment une femme.
Et je ne parle pas des musulmans de la tolérance.
Ce n’est qu’au début de l’année, au mois de février, qu’elle obtient son transfert au Service médico-psychologique régional (SMPR) de la prison. Un soulagement pour la jeune femme qui bénéficie dans cette unité de soin d’un accompagnement social et psychologique.
Ah bon, les travelos sont des tarés ?
Je croyais que c’était des gens normaux.
Quelques semaines après son changement d’état civil, elle est de nouveau obligée de changer d’affectation. Transférée à la MAF (maison d’arrêt pour femmes), Jennifer est une fois de plus mise à l’isolement.
Elle a très bien été accueillie à la MAF. Le chef de bâtiment a accepté qu’elle prenne part aux promenades et grâce à l’insistance de l’assistante sociale, elle peut aussi assister aux ateliers. Grâce à ça, sa détention prend enfin du sens. »
Et de conclure : « Aujourd’hui, on se concentre pleinement sur sa réinsertion post-carcérale et sur ses prochaines échéances judiciaires. »
Une réinsertion qui sera couronnée de succès, n’en doutons pas.