Captain Harlock
Démocratie Participative
31 août 2019
La diversité est une force.
C’est l’évidence mais ça va mieux en le démontrant.
Il faut avoir les moyens d’y aller, mais vous pouvez voyager tranquille si vous vous rendez dans la capitale japonaise. Conclusion du Safe Cities Index, publié ce vendredi 30 août. C’est une enquête, tous les deux ans, de l’Institut de recherche du très sérieux magazine britannique The Economist. Tokyo et ses 40 millions d’habitants, si on compte l’ensemble de l’agglomération, arrive donc en tête, comme il y a deux ans. Et devance, comme il y a deux ans, Singapour et Osaka. Autrement dit, les grandes métropoles asiatiques dominent ce palmarès qui inclut 60 villes. La presse japonaise en parle beaucoup.
Cela dit, après ce trio de tête, on trouve une ville européenne, Amsterdam. Viennent ensuite Sydney, Toronto, et Washington. Paris est 23ème (24ème il y a deux ans). La capitale française se classe derrière Londres ou Francfort, mais devant Bruxelles ou Madrid. Et en queue de peloton, les villes les moins sûres ont pour nom la tentaculaire Lagos au Nigeria ou bien Caracas au Venezuela, Karachi au Pakistan. Les auteurs de l’étude soulignent que bien sûr, plus les villes sont riches, plus elles ont les moyens d’assurer leur sécurité. Mais ça n’est pas la seule explication : la transparence et la bonne gouvernance ont aussi un impact majeur.
Il y a plein de critères pour définir ce palmarès, c’est la sécurité au sens large du terme : il ne s’agit pas seulement de la sécurité des personnes, de l’absence de délinquance mais aussi de la sécurité sanitaire (infrastructure hospitalière, propreté de la nourriture), ou de la qualité des infrastructures pour faire face à des catastrophes (événements naturels ou terrorisme). Et, sur tous ces critères, Tokyo, Singapour ou Osaka l’emportent. Paris arrive à chaque fois en milieu de classement vers la 20/25ème place. C’est un peu mieux, 15ème, pour la sécurité en termes de santé. Et puis il y a un dernier critère très intéressant dans ce classement : c’est la sécurité numérique. Autrement dit : si vous vous connectez à Internet dans une ville étrangère, courez-vous un risque de voir votre ordinateur ou votre smartphone infectés par un virus ? Et là encore, Tokyo arrive en tête, suivie de près par les villes d’Amérique du Nord : Chicago, Los Angeles, San Francisco, Dallas, etc. Précisons bien que ce n’est pas une question de taux d’accès à Internet, mais bien une question de sécurité : par exemple, Internet est accessible partout à Koweit City dans le Golfe Persique, mais ce n’est pas sûr du tout.
Tokyo plus sûre et propre que Paris ?
Comment ça se fait ?
C’est probablement dû au racisme systémique.
Les Japonais n’ont pas de problème de racisme systémique parce qu’ils n’ont pratiquement pas d’immigrés. Du coup, c’est un peu facile de dire que les rues du pays sont sûres.
Les Japonais ont cette idée curieuse d’avoir pour capitale une ville japonaise. C’est un peu folklorique, si vous voulez mon avis.
En France, nous avons progressé depuis longtemps. Notre capitale est ouverte, globalisée et inclusive. Enfin, disons qu’elle est ouverte et globalisée au niveau africain. Je concède qu’elle est encore très en retrait en matière d’ouverture à l’Europe.
Je vais éviter de pécher par chauvinisme. Les Britanniques font jeu égal avec nous.
Londres est une ville culturellement très riche et très moderne.
Alors excusez-moi mais Tokyo n’a pas de prières de rue islamiques tandis que nous, en Europe, si.
Le contrecoup, comme je disais plus haut, c’est le racisme et l’islamophobie qui sont à l’origine de l’insécurité. Nous avons fait un choix – disons que nos dirigeants ont eu la présence d’esprit de faire ce choix – qui est celui de la diversité et de l’enrichissement qu’apportent les immigrés. Mais les racistes empêchent la diversité de porter tous ses fruits.
J’ajoute également que la sécurité est quand même une obsession réactionnaire. En soi, c’est un thème lepéniste.
Et puis bon, Tokyo.
Vous préférez marcher dans une rue aussi flippante que ça, vous ?
Cette rue-là me repose bien davantage psychiquement parlant :
Si les fafs ne contrôlaient pas les médias en France, peut-être que les choses iraient mieux.
Déjà, on aurait pas cette fausse impression de danger ambiant.
C’est cracher sur le personnel qui rend les rues de Paris aussi propres. Propreté reconnue au niveau mondial.
J’ai résumé à grands traits les raisons qui expliquent ce classement : nous sommes plus en avant en terme de progrès que l’Asie.
Comme nos villes sont plus progressistes que les métropoles asiatiques, elles sont moins bien classées au plan sécuritaire à cause de l’extrême-droite qui micro-agresse les immigrés.