Capitaine Harlock
Démocratie Participative
08 juillet 2017
Quelle belle avancée sur le chemin rempli d’embuches de la démocraties.
Un verdict prononcé en mai dernier à Zurich pourrait inspirer la justice valaisanne. Un homme qui avait «liké» des propos qualifiant, sur Facebook, le président d’une association de raciste et d’antisémite a été condamné à 40 jours-amende avec sursis. «J’ai demandé à obtenir les détails du jugement zurichois», confie le procureur général adjoint Jean-Pierre Greter.
Depuis quelques jours, il est chargé d’une enquête visant des propos tenus sur le web par deux Valaisans, qui pourraient constituer une atteinte à l’honneur et une infraction à la norme antiraciste (lire encadré). Mais l’affaire pourrait même dépasser les auteurs des commentaires incriminés. Car le magistrat va étudier l’affaire zurichoise et examiner dans quelle mesure les personnes qui ont aimé les publications litigieuses pourraient également être inquiétées.
«Chacun est responsable de modérer les affirmations tenues par des tiers sur ses comptes des réseaux sociaux, estime Sébastien Fanti, avocat et préposé cantonal à la protection des données. Et si on veut aller jusqu’au bout, il faut aussi poursuivre ceux qui les aiment ou les partagent.»
Pour illustrer les progrès fabuleux de la législation communiste suisse, rire d’une blague de Michel Leeb pourrait, en théorie, aboutir à une condamnation.