Leutnant
Démocratie Participative
17 juin 2017
Deux anciens videurs d’une discothèque de Bourges (Cher), Patrick Makara et Patrick Bonyoko, ont été condamnés vendredi soir à sept et cinq ans de prison par la cour d’assises du Cher, pour avoir porté des coups mortels à un client de l’établissement de nuit.
Le ministère public avait requis huit et six ans de prison pour violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Les deux accusés, originaires de République Démocratique du Congo (RDC), encouraient une peine maximum de 20 ans de réclusion criminelle. La victime, Kévin Durand, 27 ans, était un client de la boîte de nuit le Q, située en centre-ville de Bourges.
Cet habitant de Lardy (Essonne) avait été évincé de la discothèque dans la nuit du 30 au 31 octobre 2015. Une altercation avait suivi. La cour a estimé que les deux portiers avaient porté des coups ayant entraîné la mort. Le jeune homme avait succombé à une hémorragie cérébrale. Une marche blanche était prévue dans l’Essonne le 15 novembre 2015.
Les deux hommes, âgés de 38 et 39 ans, ont interdiction désormais d’exercer l’activité d’agent de sécurité.
Une marche blanche résout à peu près tout. La violence jamais rien. Ni les frontières d’ailleurs. Grâce à des magistrats soucieux du sort de ces hommes meurtris par le remord, d’ici 3 ans, le premier d’entre eux sera libre. Et dans 5 ans – peut-être avant si un juge d’application des peines fait preuve de lucidité – pour le second.
Ils pourront reprendre une vie presque normale, en France. Comme chaque citoyen de la République Démocratique du Congo est en droit de l’attendre.
Et Kévin, mort sur un trottoir maculé de pisse arabo-africaine, aura été oublié. Car on ne peut pas vouloir bâtir l’avenir sur la haine et le ressentiment, ni sur la soif de revanche petite-bourgeoise.