La rédaction
Démocratie Participative
24 février 2024
On y revient encore ! Et de plus en plus !
Europe 1 :
La guerre en Ukraine entre aujourd’hui dans sa troisième année et pose la question d’un retour du service militaire obligatoire dans plusieurs pays d’Europe, y compris en France. Inutile et passéiste pour les uns, indispensable et urgent pour les autres, le sujet fait débat.
Est-ce vrai ?
Cela fait débat ?
Deux ans que les chars russes ont été lancés sur l’Ukraine. Deux ans que la guerre s’enlise aux portes d’une Europe inquiète de la voir déborder au-delà de ses frontières. Se sentant menacés, certains pays, comme la Lettonie, font machine arrière et réintroduisent le service militaire obligatoire. Le ministre de la Défense allemand Boris Pistorius y est favorable et 66% des Français regrettent sa suppression. C’est 7 points de plus qu’en 2006 (Ifop, 2023). Alors faut-il réintroduire le service militaire obligatoire sur le territoire national ? Europe 1 ouvre le débat.
Une posture presque assumée par le général et ancien directeur de l’école de guerre Vincent Desportes. En reprenant la célèbre maxime « un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre », il considère que l’histoire se répète inlassablement. « Depuis 1917, la Russie est un pouvoir totalitaire. Elle se voit comme un empire qui doit s’agrandir ». Aujourd’hui ses menaces « se concrétisent de jour en jour » pendant que les États-Unis ont tendance à « s’éloigner de nous ».
Malgré la dissuasion nucléaire, le retour du service militaire obligatoire est « indispensable ». L’un étant « indissociable de l’autre », comme au temps de la guerre froide où les menaces justifiaient une véritable stratégie de dissuasion. « Avant 1989, la conscription permet à la France d’envoyer ses fils se battre en cas de danger et montrer notre volonté de défendre le pays. Au bout d’un certain nombre de soldats tués, le feu nucléaire est envisagé. Il y avait un véritable lien théorique entre l’engagement du contingent et la justification du tire nucléaire« .
Vincent Desportes veut mobiliser les Zoomers pour défendre la démocratie
Pour Vincent Desportes, avec les menaces existentielles actuelles, « similaires à celles de la guerre froide », il faut revenir à cette complémentarité conscription – dissuasion « pour faire comprendre à Vladimir Poutine qu’il ne doit pas chercher à poursuivre sa guerre au-delà des frontières de l’Ukraine ». « Le but n’est pas de faire la guerre, mais de veiller à ce qu’elle n’arrive pas. »
Dans les faits, les jeunes sont-ils prêts à revêtir l’uniforme ? Rien n’est moins sûr. 85 % des 65 ans et plus regrettent le service militaire obligatoire contre 27 % des 18-24 ans (Ifop, 2023). Si la jeunesse est globalement réticente au retour de la conscription, « il sera difficile de l’imposer dans une démocratie comme la nôtre », juge Jérôme Pellistrandi. Vincent Desportes reconnaît l’impopularité d’une telle mesure, qu’il faut pourtant imposer selon lui : « Nos gouvernants doivent être courageux, passer au-delà des états d’âmes et penser au bien de la population en expliquant que la liberté et notre modèle de démocratie est menacé ».
Les boomers soutiennent massivement la réintroduction du service militaire !
Hors de question de laisser Poutine remettre en cause les valeurs de la République telle que l’immigration musulmane ou l’homosexualité obligatoire.
Outre le consentement, environ 700 000 jeunes – hommes et femmes – seraient concernés chaque année par le service militaire. « Qu’est-ce qu’on leur fait faire ? Où les loger ? Comment les armer ? Qui les encadre ? Ça n’a aucun sens ! », assure Jean-Dominique Merchet. « Le coût est disproportionné par rapport à l’intérêt opérationnel », complète Jérôme Pellistrandi.
D’où l’importance de « revoir nos priorités » en faveur d’un budget spécifique pour le service militaire, « financé par l’impôt », défend Vincent Desportes : « Soit vous payez maintenant avec de l’argent, soit plus tard de vos libertés ».
Ces 700,000 Zoomers ont intérêt à faire du footing, l’Ukraine ne tiendra pas éternellement et Glucksmann est assoiffé de sang frais.
Ukraine: les rapports qui nous viennent du front sont alarmants. La pénurie de munitions est la conséquence directe du blocage américain et de l’indolence hallucinante des dirigeants ouest-européens. Quand va-t-on se réveiller?
Chaque hésitation menace notre propre sécurité.— Raphael Glucksmann (@rglucks1) February 22, 2024
Justement, pour les Zoomers, voilà la réalité : il y a les armées théoriques, comme l’armée polonaise, et les armées réelles, comme les armées française et britannique, aussi démunies soient-elles.
Ce sont les seules armées à avoir conservé un corps d’officiers formés et compétents, ainsi qu’une logistique, même minimale, pour mener des opérations de guerre. L’Allemagne a une armée d’armistice, sans force nucléaire. Cela veut dire que s’il faut combattre la Russie, seulement trois états peuvent assurer la conduite des opérations : les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France.
Donc, ce sont bien les Français qui devront aller mourir en premier, pas les Roumains ou les Polonais.
Le SNU est la première étape pour sélectionner les Zoomers de race blanche, pas trop idiots et en bonne condition physique pour aller garnir les tranchées ukrainiennes. Au menu tirs d’artillerie intensifs et drones tueurs et, pour les plus chanceux, exécution par les spetznaz en allant pisser.
🇷🇺🔪🇺🇦 Russian soldier silently kills an Ukrainian who abandoned the trench to take a piss during nighttime.
Also note the other Russian soldier running past them covered in a thermal cloak.
1/2 pic.twitter.com/JQXm7i2HcG
— T-90M (@T_90_M) February 19, 2024
Contre la censure
Utilisez Brave et Tor en suivant notre guide ici.
Ou utilisez un VPN.