Sans surprise, la loi « anti-séparatisme » islamique se transforme en boîte à outils pour censurer Democratie Participative

Captain Harlock
Démocratie Participative
11 avril 2021

Le combat de Democratie Participative pour la liberté d’expression n’en finit pas d’exciter la haine du bloc macroniste.

La loi contre le « séparatisme » islamique s’est rapidement transformée en offensive contre les libertés blanches.

20 Minutes :

C’est un texte qui est presque passé inaperçu… Adopté le 2 avril au Sénat dans le cadre de l’article 19 du projet de loi confortant le respect des principes de la République – le projet de loi « séparatisme » – , un amendement modifiant la Loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) va bientôt permettre à la justice de bénéficier de pouvoirs plus étendus pour bloquer certains sites web en France. Que ce soit des sites faisant l’apologie du terrorisme ou d’autres plateformes déjà visées par une interdiction.

Conscient que les mesures de blocage actuellement en vigueur peuvent être très facilement contournées, le gouvernement profite donc aujourd’hui de son controversé projet de loi pour tenter de rectifier le tir. Les décisions de justice ordonnant le blocage de sites internet, qui s’imposaient jusqu’à maintenant essentiellement aux fournisseurs d’accès Internet (FAI) et aux hébergeurs basés en France, seront étendues « à toute personne » susceptible de contribuer au blocage d’un site miroir [copie exacte d’un autre site web].

Le gouvernement considère que la législation ne permet plus aujourd’hui de répondre efficacement aux demandes de fermeture des sites. « Les récentes évolutions technologiques conduisent à la multiplication du type d’acteurs pouvant être utilement sollicités pour faire cesser une illicéité. L’idée est de réécrire la LCEN pour élargir le champ des acteurs concernés par les décisions de justice aboutissant à des mesures de blocage », confirme à 20 Minutes le cabinet de Cédric O, le secrétaire d’Etat au Numérique.

« Il est donc nécessaire d’élargir le champ des acteurs visés par l’article 6 de la LCEN à l’ensemble des acteurs ayant la possibilité de prendre des mesures pour prévenir ou faire cesser un dommage occasionné par le contenu d’un service, telles que le blocage d’un site internet ou le retrait d’un contenu », précise le gouvernement. Il cite, à titre d’exemple « l’émergence du nouveau protocole « DNS over HTTPS » », qui permet d’accéder à des sites en tapant leur adresse sans que cette requête ne puisse être lue par un tiers.

« Le blocage des sites repose aujourd’hui surtout sur les hébergeurs et les fournisseurs d’accès à Internet, en ciblant quasi exclusivement les noms de domaine. Or, il existe des alternatives pour échapper à cette restriction, comme le changement des DNS [« système de noms de domaine »] sur l’ordinateur », précise également à 20 Minutes Eric Bothorel, député LREM des Côtes-d’Armor, à l’origine de cet amendement qui devrait être de retour en commission mixte paritaire à l’Assemblée nationale jeudi prochain. « Avec la procédure accélérée et une extension du périmètre des acteurs, ce futur cadre offre la possibilité de saisir un éditeur de navigateur, mais aussi d’autres intermédiaires, comme les responsables de CloudFlare [entreprise américaine qui propose un réseau de distribution de contenu] ».

Pour le député Eric Bothorel, il est inconcevable qu’un contenu jugé totalement illicite puisse encore être accessible au grand public. « Ce qui m’a poussé à proposer cet amendement, c’est la publication au mois d’août, sur le site « Démocratie participative », de photos et de commentaires ignobles visant Charline Fouchet et ses collègues humanitaires d’Acted, sauvagement assassinés au Niger lors d’une attaque terroriste. Après une plainte de la famille de Charline, cette plateforme – dont l’accès a déjà été bloqué par la justice en 2018 – a de nouveau été interdite en décembre par le tribunal judiciaire de Paris. Mais elle réapparaît malheureusement à chaque fois avec une extension différente », explique le parlementaire des Côtes-d’Armor.

Ce n’est pas de notre faute si les noirs musulmans sont lassés des femmes blanches affiliées à l’extrême-gauche qui s’ingèrent dans leurs affaires.

Et ce n’est pas non plus de notre faute si les médias africains diffusent les photos que le gouvernement français cherche à censurer.

Cette plateforme, ouvertement raciste et antisémite, est clairement dans la ligne de mire de cet amendement, reconnaît le député. « Mais il y a d’autres sites tout aussi dangereux. Il est donc nécessaire d’avoir des dispositions qui permettent de rendre inaccessibles ces sites ou contenus, de manière efficace et rapide. Il est primordial de prendre en compte les évolutions technologiques pour s’adapter aux différentes menaces qui planent sur ce genre de plateformes. Si on ne fait rien aujourd’hui, demain sera pire encore », ajoute Eric Bothorel, qui se défend de verser dans l’excès ou dans une société de contrôle et de surveillance à la Big Brother.

Tous ces gens ne sont plus très Charlie.

En fait, la censure n’a jamais été aussi forte.

Car cet amendement visant « toute personne » susceptible de contribuer aux restrictions d’accès soulève quelques inquiétudes. « Ce ne sera pas une décision administrative, comme peuvent le craindre certains, mais bien une décision de justice. L’objectif n’est pas de s’attaquer à de simples individus… C’est une réelle avancée, une mesure importante, à l’heure où l’on se pose la question de savoir s’il est judicieux de confier les clés de la régulation [modération des contenus] aux acteurs du numérique, par manque de moyens de la justice et par incapacité à agir dans des délais relativement rapides », précise le parlementaire.

Cette nouvelle mesure va donc bientôt renforcer l’arsenal mis à disposition des juges, qui auront davantage de pouvoir. D’après les derniers chiffres officiellement publiés, 312 demandes de blocages de sites ont été déposées en 2016, dont 244 pour des contenus pédopornographiques et 68 pour des contenus faisant l’apologie du terrorisme. Plus de 1.400 demandes de retraits de contenus ont également été déposées en 2016, avec plus de 850 demandes de déréférencement.

Nous sommes satisfaits de contraindre le gouvernement français à renforcer davantage encore la suppression des libertés publiques. Cette clarification permet de donner à voir les élites pour ce qu’elles sont : une mafia dénuée de scrupules qui entend faire taire le peuple par tous les moyens afin de sauver le statu quo.

Ces gens n’apprennent jamais de l’histoire. Si la censure fonctionnait, le Second Empire n’aurait pas fabriqué de toutes pièces un Victor Hugo.

La bande au pouvoir a renoncé à répondre aux questions qui montent de toutes parts sur le désastre social, économique, migratoire, sécuritaire en cours. Elle se borne à manier le terrorisme judiciaire pour disperser la plèbe.

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Nous aurons probablement des investissements à faire dans les mois qui viennent pour contourner la censure du régime.

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