Capitaine Harlock
Démocratie Participative
29 janvier 2018
Je ne suis certainement pas un fan de Staline, mais il y a autre chose derrière tout ça. Encore et toujours la même ombre.
Le Ministère de la Culture russe a interdit la sortie en salle du film satirique réalisé par le britannique Armando Iannucci sur la mort du dictateur soviétique.
Alors que le film La Mort de Staline devait investir les salles de cinéma russes jeudi 25 janvier, une pétition signée par des cinéastes et hommes politiques du pays, à l’attention du ministre de la culture Vladimir Medinski, vient d’obtenir gain de cause. Qualifié « d’offensant » et « extrémiste », le film satirique y est accusé de s’en prendre « à des symboles nationaux russes », écrivent les pétitionnaires, avant d’ajouter : « Nous vous demandons d’organiser une expertise juridique supplémentaire et d’ici là de suspendre la licence de distribution du film ».
Après In the Loop, portrait hilarant et souvent tristement pertinent des dirigeants anglais et américains responsables de l’engagement de la Grande Bretagne dans la guerre en Irak, Armando Iannucci poursuit sa déconstruction, par le ridicule, des hautes sphères décisionnelles. Dans La mort de Staline, le réalisateur s’attaque aux jours qui suivent le décès du « Petit père des peuples » et aux jeux de récupération du pouvoir au sein de ses anciens collaborateurs zélés.
Un habile mélange d’humour noir, de cynisme et de loufoquerie qui valent donc à Iannucci un flambant neuf statut de persona non grata dans la patrie de Poutine. Pour un film se moquant des petits et grands arrangements entre politiques au cœur d’un système dictatorial qui érige la censure et la propagande au rang de valeurs nationales, l’ironie est à son comble. Le film sortira en France le 21 mars 2018.
Voici un extrait du fameux film.
Le ton, d’une vulgarité et d’une insolence caractériques, ne peut tromper l’observateur averti.
Bien sûr, ce film ne traite pas de Staline.
Ce film parle de Poutine et est une invitation directe à le faire assassiner. Plus exactement à rire d’avance de son assassinat.
Mais qui peut bien concevoir un tel projet ?
De prime abord, le projet est porté par Armando Iannucci, un fils de rouge italien établi en Ecosse. Et puis, en creusant, on découvre que les producteurs sont « français ». Dont (((Laurent Zeitoun))), (((Nicolas Duval Adassovsky))) – un compagnon de route du tandem (((Eric Toledano))) / (((Olivier Nakache))) et (((Yann Zenou))).
Pour le scénario, on retrouve l’acteur britannique (((David Schneider))).
On dirait une caricature de Der Stürmer.
Dans un article intitulé, « être juif en Allemagne », il se livre à certaines confessions sur l’obsession que représente l’Allemagne.
Parmi tous les pays européens, la Russie et l’Allemagne sont les deux les plus haïs par les juifs en raison des deux échecs calamiteux qu’ils y ont expérimenté. Mais pour autant, il n’est jamais question d’abandonner.
Parmi la meute qui veut faire tomber le gouvernement russe, on retrouve l’oligarque en exil, (((Mikhail Khodorkosky))).