Capitaine Harlock
Démocratie Participative
08 juin 2017
Une très belle histoire sortie tout droit des Mille et Une Nuits.
Il se dit « blessé » en tant que croyant. Rachid*, 24 ans, n’a pas apprécié de voir des militants socialistes tracter vendredi dernier devant la mosquée Abou Bakr de Roubaix, autour de leur candidat aux législatives, Mehdi Massrour. Le véhicule de la campagne, floqué du nom et de l’image du postulant au siège de député de la huitième circonscription, était garé au coin de la rue, à quelques pas du lieu de culte qui revendique son appartenance au salafisme. Et les militants étaient présents sur le trottoir, à la sortie de l’office du milieu du jour.
« Pour moi, la politique n’a pas sa place devant un lieu de culte, quel qu’il soit. Il faut respecter les fidèles. »
« C’est inadmissible car il met en avant son nom en espérant récolter des voix, réagit le jeune homme, qui se décrit comme un pratiquant occasionnel qui s’efforce d’être plus assidu pendant le ramadan. Je trouve ça malsain. Et pour moi, la politique n’a pas sa place devant un lieu de culte, quel qu’il soit. Il faut respecter les fidèles, ils ne viennent pas ici pour recevoir des tracts. »
Contacté, Mehdi Massrour assume sans problème ce tractage, même s’il n’en a pas fait la promotion sur ses comptes Twitter et Facebook, qui ont pourtant relayé six autres actions de terrain menées par son équipe le même jour. Il raconte être passé « par hasard » devant le lieu de culte. « Je ne connais pas les horaires des prières, donc c’était une coïncidence. On déambulait dans les rues parce qu’il faisait beau, et on a vu du monde, donc on est venu distribuer des tracts, c’est aussi simple que ça. »
« Mis à part le FN, il n’y a pas un seul groupe politique qui ne tracte pas à la sortie des mosquées. »
Le responsable de la mosquée, Farid Gacem, dont le propre frère Mohamed faisait partie des militants socialistes présents devant le lieu de culte, ne se dit pas choqué par cette opération , banale selon lui : « Mis à part le FN, il n’y a pas un seul groupe politique qui ne tracte pas à la sortie des mosquées, assure-t-il. La voie publique ne m’appartient pas et je n’ai donc ni à y autoriser ni à y interdire quoi que ce soit. »
Roubaix, laboratoire de la France nouvelle rêvée par la gauche globaliste.