Leutnant
Démocratie Participative
12 décembre 2018
Enfin les choses bougent en Belgique.
Lancée dimanche sur Facebook, une “Marche contre Marrakech” devrait déferler dimanche prochain, 16 décembre, à 12 h sur Bruxelles.
Ni le nom (qui fait écho au “gouvernement Marrakech” inventé samedi soir par Bart De Wever, le président de la N-VA ), ni le lieu (la gare du Nord, à deux pas du parc Maximilien) de l’événement n’ont été choisis au hasard par la flopée d’associations flamandes nationalistes de droite et d’extrême droite qui appellent à marcher. Le post laissé par un certain B. C. qui annonce sa venue ne laisse planer aucun doute : “La gare a l’air d’être un bon lieu de rassemblement. Suivez votre nez, où il y a le plus de puanteur”.
Ce n’est pas surprenant. Parmi les organisateurs, on trouve, pêle-mêle, les Vlaams Belang Jongeren, et, à titre personnel, leur président Bart Claes ; l’association des étudiants catholiques flamands (KVHV) ; l’association des étudiants nationalistes (NSV !) ; un groupe baptisé “Make Vlaenderen great again”, derrière lequel apparaît le sulfureux Dries Van Langenhove, fondateur du mouvement identitaire “Schild en Vrienden”, qui figure aussi dans la liste des initiateurs.
Les agissements de ce groupuscule appelant à la haine des étrangers, qui avait fait l’objet d’un reportage glaçant de la VRT, début septembre, sont sous le coup d’une instruction ouverte d’initiative par le parquet de Flandre orientale.
Pour la presse cosmopolite, aimer les siens, c’est haïr tout le monde.
Mais, dans l’intervalle, l’étudiant aux allures de gendre idéal, qui termine un master en droit à l’Université de Gand, continue à galvaniser les jeunes Flamands nationalistes sur les réseaux sociaux. “Faites en sorte de pouvoir dire à vos enfants et petits-enfants que vous avez tout fait pour sauver notre pays”, lance-t-il dans son appel à marcher.
En 48 heures, plus de 10000 personnes annonçaient leur participation à la marche et plus de 30 000 sympathisants se disaient intéressés.
Des contacts ont été noués de l’autre côté de la frontière linguistique, notamment avec des “kopstukken” (des “fortes têtes”) des “gilets jaunes” de Wallonie, qui sont aussi contre le pacte de Marrakesh, précise le même B.C., dans un échange public sur Facebook. “Ce serait bien de voir marcher des coqs wallons à côté de lions flamands dimanche”. En cours de journée, l’événement créé en néerlandais “Mars tegen Marrakesh” se doublait d’un appel, en français, à une “Marche contre Marrakech”…
Enfin.
Il faut faire front.
Certains ne cachent pas leurs intentions violentes, annonçant vouloir faire “un petit Paris”, dimanche prochain. La réponse “niet doen !” d’un intervenant qui tente de modérer les ardeurs du violent n’a pas grand effet. réplique (en néerlandais): “Je crois tout doucement que c’est la seule langue qu’ils (les politiques, Ndlr) comprennent. Celui qui ne veut pas entendre va le sentir passer !”.
Lundi soir, aucune autorisation en bonne et due forme n’avait été accordée par la Ville de Bruxelles pour cette marche. “L’analyse de la demande est toujours en cours”, nous dit-on au cabinet du bourgmestre Philippe Close (PS).
La vérole socialiste ne devrait pas manquer de tenter de faire barrage au peuple pour complaire à sa clientèle djihadiste locale.
En avant les Belges !