Captain Harlock
Démocratie participative
19 février 2019
Un authentique Démocrate Participatif a contenu l’assaut des hordes négroïdes à l’université de Rennes 2, foyer bolchevique en voie de négrification complète.
« L’amphi était dans un état de sidération totale, tout le monde était choqué ! Pour nous, c’est une agression raciste. » Cinq jours après les faits, Loïc* et Thibault* n’en reviennent toujours pas. Étudiants en Master enseignement option histoire-géographie, à l’Université Rennes 2, ils étaient aux premières loges pour assister à la scène, mercredi dernier.
En fin de matinée, les étudiants mobilisés contre la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers font le tour des amphithéâtres pour appeler à rejoindre la manifestation prévue le jour même. Une mobilisation soutenue par la présidence de l’université, laquelle avait justement ôté le caractère obligatoire des cours pour ce 13 février.
Mais lorsqu’un étudiant ivoirien pénètre dans l’amphithéâtre où le directeur du département d’histoire de Rennes 2 donne son cours, les choses vont déraper. « Habituellement, les interventions en amphi durent 10 minutes et se passent toujours bien. Mais dès que l’étudiant est rentré, l’enseignant lui a interdit de parler et demandé de sortir », raconte Loïc. Au bout de quelques minutes, l’étudiant, qui « attendait calmement, s’est rapproché pour parler, poursuit Thibault. Le professeur s’est alors rué dessus pour le sortir manu militari en le traitant de connard. »
Les deux témoins décrivent une « violente bousculade », au point que le jeune Ivoirien, en situation de handicap, aurait été obligé de « s’agripper au prof pour ne pas tomber ». Des étudiants interviennent pour les séparer. L’enseignant décide de prendre ses affaires tandis que l’étudiant prend la parole. Mais l’épisode est loin d’être terminé. « Le professeur le coupait à chaque fois en lui demandant s’il avait sa carte d’étudiant ou en l’imitant avec un accent africain, s’indigne Loïc. C’était hallucinant ! On l’a entendu du milieu de l’amphi. »
L’allure du tableau : des nègres handicapés de Côte d’Ivoire qui provoquent pour pouvoir se donner en spectacle en jacassant au sujet de la négraille voulant s’infiltrer en France.
Et bien évidemment, la direction rouge de cette université du tiers-monde de se livrer à la traque de l’héroïque résistant.
Avant de quitter l’amphithéâtre, le professeur d’histoire serait revenu vers le jeune homme et l’aurait pris de nouveau à partie « front contre front ». « Des étudiants ont dû les séparer une seconde fois, indique Thibault. Et en partant, il s’en est pris à tout l’amphi en nous accusant clairement de ne pas l’avoir soutenu. »
La nouvelle se répand très rapidement dans les couloirs de l’université. Syndicats et organisations politiques font bloc et décident, chose rare, de sortir un communiqué commun. Alertée, la présidence de Rennes 2 reçoit tour à tour l’enseignant et l’étudiant ivoirien. « La présidence a reconnu que c’était une agression inacceptable mais n’a toujours prévu aucune sanction alors qu’on est déjà lundi », s’étonne Clément, élu étudiant au conseil d’administration, présent à ce dernier rendez-vous.
La cheffe de cabinet de la présidence assure qu’il n’y a « aucune volonté d’étouffer l’affaire » et qu’elle « prend ce dossier très au sérieux ». La présidence ne fera pas de déclaration officielle avant le milieu de semaine, le temps que l’enquête interne en cours aboutisseet que l’enseignant, actuellement en vacances, soit de nouveau entendu. « Des décisions seront prises très prochainement », promet-elle.
La principale interrogation concerne le caractère raciste de l’acte. La commission formation et vie universitaire, qui réunit étudiants, professeurs et membres de la direction, a ainsi voté une motion qui « condamne fermement les violences physiques et verbales du directeur du département d’histoire », mais sans mentionner les moqueries racistes, comme le réclamaient les étudiants. « Si on n’a pas utilisé ce terme, c’est qu’on a besoin d’éléments pour le corroborer », indique la présidence.
Le héros peut d’ores et déjà faire un trait sur sa carrière. Il en va de l’honneur d’un nègre handicapé à lunettes, avant-garde de l’université française en ce 21ème siècle.
Ce prof devra se recycler dans un lycée de banlieue ou opter pour une reconversion dans la mise en rayon de paquets de gâteaux à Carrefour.
Pour Loïc et Thibault, « les étudiants ne comprendraient pas que le prof s’en sorte juste avec une petite tape sur les doigts. Un tel acte raciste est inacceptable dans une université. » Tous deux préviennent : « S’il revient nous donner un cours à la rentrée, on quittera l’amphi… Et on ne sera pas les seuls. »
* Prénoms d’emprunt