Leutnant
Démocratie Participative
20 octobre 2018
Les Français vont pouvoir enfin sortir de leurs grottes.
Grâce aux lumières de l’Afrique.
Casser les images reçues à l’encontre des réfugiés et favoriser leur inclusion : tel est l’objectif du programme européen co-LAB auquel prend part l’Université Clermont Auvergne.
Images reçues.
Reçues 5 sur 5.
Le sourire de Souzan trahit un mélange d’impatience et d’appréhension. Pour cette Syrienne de 33 ans, comme pour Rabab, les choses sérieuses ne commenceront pourtant qu’en janvier. Plus discret, Abdoulrassoul, Soudanais de 30 ans, sera le premier à entrer en scène : pour lui, ce sera dans quelques jours.
Ces trois ont un peu plus que de l’appréhension en commun. Tous ont le statut de réfugiés et tous prennent part au projet européen co-LAB.
Tour à tour, à raison de vingt à trente heures, ils seront en tout cinq à intervenir en tant qu’enseignants devant des étudiants de l’Université Clermont Auvergne, de l’UFR Langue culture et communication et de l’IAE – Ecole de management.
Merci l’UE.
Nous allons apprendre des choses.
La terre est plate.
Derrière cette initiative se trouvent l’Union européenne et le Conseil de l’Europe. Plus localement, c’est Cécilia Brassier-Rodrigues, maître de conférence à l’UCA, qui a rendu possible ce partenariat qui unit l’UCA avec quatre autres universités et grandes écoles européennes.
« On va mettre en avant leur expertise et leurs compétences. Les élèves ne seront pas forcément au courant de leur statut. Ce n’est pas le but », insiste Cécilia Brassier, heureuse de pouvoir tordre le cou à une image des réfugiés souvent négative.
On se demande vraiment pourquoi les réfugiés des pays lumineux de l’islam ont une image négative.
Les étudiants vont apprendre quelque chose.
Enfin, les nègres d’Afrique en échange scolaire vont apprendre des trucs.