Leutnant
Démocratie Participative
13 octobre 2017
L’état de la gendarmerie française, réduite à l’état de victime expiatoire sur ordre de l’État Français.
Ils avaient préparé « les munitions » ou sorti une fronde pour s’attaquer aux gendarmes : deux jeunes émeutiers du quartier de Boyenval à Beaumont-sur-Oise (Val d’Oise) ont été jugés ce jeudi après-midi. Ils ont tous les deux été condamnés à 6 mois de prison avec sursis. Le procureur avait de son côté requis quatre mois de prison ferme ont été requis par le procureur à l’encontre de deux des participants présumés aux violences du 14 juillet 2017 à Beaumont-sur-Oise, poursuivis pour participation à un attroupement armé, violences aggravées et dégradation.
Entre 23 h 30 et 2 h 45 du matin, un groupe de jeunes s’étaient attaqués aux gendarmes, dans le contexte particulier de l’anniversaire de la mort d’Adama Traoré. Ils avaient confectionné des projectiles avec des morceaux de bitume arrachés au trottoir et les avaient lancés contre les militaires. Contrôlés juste après les faits à bord d’une Clio, les deux prévenus allaient être confondus sur photos. Le premier est identifié alors qu’il confectionne des projectiles, en détenant plusieurs dans les mains. Le second est immortalisé avec sa fronde. « On voit l’élastique tendu, les deux mains écartées » note le président Triscos.
Les deux jeunes expliquent avoir été entraînés par l’effet de groupe. « Ça chauffait, j’ai suivi le mouvement », confie à la barre Mohamed, 18 ans. Il admet s’être occupé du bitume, « pour faire des munitions ». Mais, assure-t-il, « je ne m’en suis pas servi ». Lycéen en terminale, il regrette et reconnaît son immaturité. « Cela vous semble une excuse ? », lui demande le président. « J’ai agi consciemment. C’est grave. »
Oussman, 21 ans, en 2e année de BTS informatique, admet l’usage de la fronde. « Je suis sorti par curiosité, pour voir ce qui se passait, explique-t-il. J’ai tiré mais je ne voyais pas gendarmes. Je n’ai pas réalisé sur le moment que je pouvais blesser. » Il regrette. Mais en garde à vue, il lâchera aussi : « Je pense que ce sont les gendarmes qui ont provoqué. S’ils n’étaient pas venus dans le quartier, il ne se serait rien passé ».
Le colonel Thomas a décrit à la barre des scènes de violences organisées, « une logique d’affrontement ». « Les militaires ont subi jusqu’à sept vagues d’attaques sur les points de contrôle, les jeunes venaient au contact. Les gendarmes ont gardé leur sang-froid. Le lendemain, nous avons eu de nouveau des blessés. » Il donne un chiffre révélateur du climat de violences : « Depuis 2016, la gendarmerie a eu 96 blessés, dont 13 par arme à feu, à Persan et à Beaumont. »
Le racisme structurel est bien sûr en cause.