Captain Harlock
Démocratie Participative
21 octobre 2018
La grande bataille contre l’armée des PNJ a commencé.
Démocratie Participative est désormais l’étalon-or de la liberté d’expression en France. Non pas parce que nous l’avons proclamé mais parce que l’Etat Français a placé DP dans cette position.
Selon que DP sera effectivement censuré ou non le 8 novembre 2018, l’internet cessera d’exister ou survivra en France. Si le gouvernement français censure DP, la nature de l’internet sera irrémédiablement altérée, transformant celui-ci en intranet contrôlé par l’Etat.
C’est, pour nous à Démocratie Participative, un titre de gloire que d’être ceux qui ont amené cette confrontation décisive pour la liberté à l’ère numérique.
Si vous ne soutenez pas Démocratie Participative dans cette confrontation, vous acceptez de donner le pouvoir au gouvernement de décider ce qui pourra être publié ou pas en France.
Ce qui est, au sens strict, le rétablissement gouvernemental de la censure.
Cette censure s’appliquera au nom de cette notion abstraite et subjective de « haine ». Il va sans dire que ce sera le gouvernement, plus exactement les intérêts qui se cachent derrière lui, qui définiront ce qu’est cette « haine ».
Pas vous.
Derrière ce mot de « haine » se cache l’arbitraire étatique le plus brutal.
Que vous aimiez ou non ce que nous écrivons est sans importance ici : le jugement du 8 novembre créera un précédent qui s’appliquera à tous, vous y compris, car la question n’est pas celle du contenu mais du contenant.
L’internet est ce contenant.
Cette dynamique prend de plus en plus de force.
Je cite ici le n°2 du CRIF, Gil Taïeb.
Ce qu’on a essayé de dire, et ce n’était pas facile car cela ne faisait pas partie de notre lettre de mission, c’est que la définition de l’antisémitisme pourrait reprendre, compte tenu, je cite, de son caractère meurtrier, ses mutations et sa confusion courante avec l’antisionisme, la résolution adoptée en juin 2017 par le Parlement européen sur la base de la définition proposée par l’Alliance Internationale pour la mémoire de l’Holocauste qui regroupe 31 pays dont la France, et qui inclut la haine d’Israël. Nous demandons à la France d’intégrer cette définition. Ce serait une étape importante dans la reconnaissance de l’antisionisme comme de l’antisémitisme. Le chemin est encore long mais il faut le dire et le redire de façon permanente.
Il va sans dire que ceux qui définiront ce qu’est « la haine d’Israël » ne seront pas membres du Parti Communiste ou musulmans.
Vous êtes les suivants
L’appétit venant en mangeant, d’autres cibles seront bientôt éligibles : syndicalistes, zadistes, pro-palestiniens, droitistes anti-migrants, Catholiques anti-avortement, trolls divers, etc..
Votre propre définition de la haine n’a aucune importance : seule la définition qu’en donnera le pouvoir aura de l’importance.
Si quelqu’un avait dit, il y a un mois, que le gouvernement proposerait de punir de prison quelqu’un qui s’est moqué d’un accent, on l’aurait qualifié de « fou ».
Aujourd’hui, c’est la réalité.
La vérité est la suivante : les fous ont pris le contrôle de l’asile et on réécrit son règlement intérieur.
C’est une mauvaise nouvelle pour les gens psychologiquement normaux.
Si la liberté de dire ce que nous voulons est détruire le 8 novembre, votre liberté sera également détruite.
Si vous gardez le silence, vous n’aurez aucun droit de vous plaindre quand la censure frappera vos amis ou vous-mêmes
Nous suivons attentivement ceux qui prennent position. Il n’est absolument pas étonnant, de notre point de vue, que les médias de la droite réactionnaire soutiennent tacitement, parfois ouvertement, la censure qui nous vise.
Nous les entendons reprendre le refrain de la censure pour ce qui concerne Eric Zemmour ou Michel Onfray quand ces personnes, quoique bousculées ici et là, s’expriment toujours sur de grands médias.
Nous ne les entendons pas s’opposer à la véritable censure systémique qui s’annonce. Parce qu’elle nous vise et qu’ils ont peur.
Ces bourgeois pensent qu’en se taisant ils passeront entre les gouttes.
Ils se mentent.
D’une manière générale, la liberté se défend en prenant des risques.
Seuls les révolutionnaires consentent à prendre des risques.
La dégénérescence intellectuelle est telle qu’il n’est pas jusqu’aux pseudo anarchistes qui ne se félicitent de la censure d’état.
Dans le futur, sur la base du jugement du 8 novembre, d’autres plateformes digitales seront ciblées. Il suffira qu’un groupe de pression saisisse en référé un juge, qu’il dénonce une phrase publiée comme « haineuse » pour qu’un site soit interdit de diffusion sur le territoire français.
Je rappelle cette évidence : les groupes de pression ne représentent jamais ceux qui sont au bas de l’échelle sociale. Ils représentent ceux qui sont en haut de l’échelle sociale, ceux qui détiennent le pouvoir.
Le pouvoir pourra donc disqualifier ceux qui le haïssent.
Il suffisait d’y penser.
Il va sans dire que l’interdiction de Démocratie Participative grisera ceux qui contrôlent l’Etat. Ils se diront, à raison, « si on a pu faire passer ça, on pourra le faire passer encore ».
Enfin, le pouvoir d’aujourd’hui n’est pas celui de demain : si l’extrême-droite prend le pouvoir en France demain, elle n’aura aucune loi à écrire pour censurer ses opposants. Ils l’auront écrite pour elle.
Il faut toujours se méfier de ce que l’on veut.
Démocratie Participative défend, objectivement, votre propre droit d’exprimer vos opinions publiquement.
La liberté d’expression n’a rien à voir avec telle ou telle opinion particulière. Ce qui est admis varie avec le temps, c’est précisément pourquoi c’est le principe même de pouvoir s’exprimer qui importe et non pas ce qui est effectivement exprimé.
Soit vous êtes du côté du gouvernement, soit vous êtes de votre propre côté.
Choisissez.
Maintenant.