Captain Harlock
Démocratie Participative
03 novembre 2018
Je suis content que nous ayions fait deux guerres mondiales pour l’Alsace-Lorraine : on a pu les livrer aux nègres et afghans, éviter ainsi qu’elles ne tombent aux mains des Blonds.
L’Alsace :
Rencontrer les migrants actuellement en formation chez PSA, c’est faire un tour du monde des guerres, des misères et de l’arbitraire politique. Gezim le Kosovar, Mohammad le Soudanais (lire ci-dessous) et leurs copains syriens ou afghans ont tous la même histoire à raconter : fuir la misère et (ou) les persécutions. Seules les routes de l’exil et la durée du trajet divergent.
Les fameuses persécutions islamophobes du Kosovo, détaché de la Serbie par les bombes judéo-démocratiques de l’Otan.
Oui.
D’ailleurs, il faudrait bombarder une nouvelle fois le Kosovo pour que le gouvernement musulman albanais arrête d’y persécuter les musulmans albanais.
Il y a 15 jours, ces neuf migrants ne se connaissaient pas. Depuis, ils forment une équipe soudée qui, chaque jour, bluffe un peu plus les formateurs de l’usine de montage. « C’est peut-être anecdotique, mais je vais vous donner un exemple qui nous a tous marqués. Chaque semaine, on reçoit des candidats en formation pour intégrer nos équipes, essentiellement au montage. On les accueille par un discours et, en général, les gens s’assoient plutôt au fond de la salle. Quand on a reçu les neuf migrants, ils se sont tous assis au premier rang. Ce sont des gens extrêmement motivés » , souligne Mélanie Heintz Berger, responsable gestion-développement-RH du site PSA Groupe de Mulhouse.
Merci Mélanie de défendre les gens marrons, c’est important.
Donc, la franscaille, prenez-en de la graîne. La productivité soudano-afghane va vous apprendre l’humilité.
Je rejoins l’analyse du grand patronat sur ce point précis : des pouilleux du tiers-monde embauchés avec les subventions du contribuable français pour nettoyer les chiottes, c’est l’avenir.
On va produire des bagnoles de classe mondiale.
Ce groupe est-il différent d’un autre engagé dans un parcours « classique » de formation comme le montage en accueille chaque semaine ? « En matière de motivation, c’est le jour et la nuit. Ils ont une volonté pour apprendre étonnante. Et ce sont aussi des gens incroyablement respectueux, polis » , prolonge Frédéric Campillo, le responsable de l’école de formation du montage qui accueille, chaque semaine, une cinquantaine de candidats. Ce qui bluffe aussi les formateurs, c’est la cohésion, la solidarité d’un groupe composé de Kosovars, Afghans, Soudanais ou Syriens.
Tous sont des migrants régularisés (selon l’Office français de l’immigration et de l’intégration un migrant se déplace d’un pays vers un autre, pour des raisons économiques, climatiques ou politiques), ou primo-arrivants, et ils sont accompagnés par Manpower Mulhouse et Face Alsace (lire ci-contre).
« Leur cursus est un peu différent : ils ont eu quinze jours en immersion dans l’usine. Pour eux, c’est un monde totalement nouveau. Il n’était pas question de les emmener tout de suite sur la ligne de montage » , poursuit Frédéric Campillo. Dans cette première promotion de migrants, une seule personne, un Syrien, a déjà travaillé dans l’industrie. Depuis lundi, ils ont intégré l’atelier classique, pour deux semaines de formation technique.
« La seule différence avec un autre groupe, c’est qu’ils ont un formateur pour neuf alors qu’un groupe classique c’est un pour douze, à cause de leurs difficultés à parler et comprendre le français. Le plus gros problème c’est la compréhension, mais ils ont fait d’énormes progrès. L’autre souci c’est la pression incroyable qu’ils se mettent pour réussir les exercices techniques. Parfois, ça les bloque. » Chez PSA, en accueillant pour la première fois des migrants en formation, on ne s’attendait pas à recevoir des personnes « trop » motivées. De la DRH à l’école de formation, tout le monde est donc prêt à renouveler l’expérience.
Ils ont une énorme soif d’apprendre.
Par contre, ils ne bitent pas un seul mot de français.
Ils ne pigent rien non plus à l’industrie.
M’enfin, en deux semaines, on devrait pouvoir en faire les meilleurs ouvriers de France. Au moins.
Je suis satisfait de voir qu’on parle un peu des migrants dans la presse. D’habitude, c’est rempli d’histoires sur des Français qui seraient courageux parce qu’ils se lèvent à 6 heures pour aller bosser.