Heinrich
Démocratie Participative
31 janvier 2018
Une réflexion me vient à l’esprit : sale nègre.
Depuis 2008, Bernard, un Gabonais âgé de 50 ans, vit en France. Sans papiers et sans domicile fixe. Lorsqu’il est contrôlé dans un parking par la police municipale de Perpignan, il accueille très mal ces gens qui « viennent m’enquiquiner ».
Se doutant que son refus de montrer ses documents d’identité cache une clandestinité, les agents appellent les fonctionnaires de la Police Aux Frontières. Bernard est sous le coup d’une interdiction de territoire français, il doit donc être reconduit à la frontière. Mais, l’idée ne l’agrée pas vraiment, il apprécie encore moins celle d’aller passer un moment en centre de rétention. Il se rebelle. Il frappe, pousse au sol un policier et, finit par mordre jusqu’au sang le bras de l’autre agent.
On imagine les affres de celui-ci, obligé de passer tests VIH et hépatiques… Ce lundi, face à ses juges, l’homme violent manifeste un comportement étrange. Il met un moment pour atterrir sur notre planète. Le magistrat doit l’interpeller plusieurs fois pour qu’il regarde enfin dans sa direction.
En audition, il a nié avoir été en séjour illégal, s’être rebellé et avoir mordu un policier malgré tous les témoignages qui l’accablent. Par trois fois, le président, comme l’exige la procédure, demande au prévenu muré dans son mutisme s’il reconnaît les faits. « C’est parce que ça avantage le policier que vous insistez tant ? » rétorque l’homme. « Je m’interroge sur sa santé mentale, soliloque Me Roig, son avocate.
Face au parquet qui requiert 18 mois avec maintien en détention, elle demande une expertise psychiatrique : « La prison ne semble pas adaptée à ses facultés mentales… »
Ce sera pourtant un départ immédiat pour Mailloles avec 18 mois ferme, qui seront suivis par 5 années d’interdiction du territoire français.
Mais ce sale nègre ne sera évidemment jamais expulsé, du moins tant que la démocratie sera en place.