GLB
Démocratie Participative
29 mai 2017
Patrick Buisson est sorti de sa retraite pour tenir à Versailles une conférence relativement longue, sur un objet qui l’intéresse : la « droite ».
Vous pouvez la visionner en entier si vous le souhaitez.
Près de 2 heures sans parler du cataclysme racial, de la survie de l’Europe.
En 2017, la petite réaction française continue de se cantonner à des discussions stériles d’éditoriales parisiens. L’existence d’internet, de l’Europe, des chocs géopolitiques et historiques, de la lutte existentielle du monde blanc semblent ne pas même l’avoir effleurée.
Cette droite décrépie végète, comme toutes cette classe dirigeante hexagonale. Rien d’étonnant d’ailleurs, la réaction ne propose jamais rien si ce n’est de maudire le présent.
Buisson n’est pas antipathique. C’est en somme le vieux maurrassien rallié au gaullisme qui peut vous offrir une bière à l’occasion et ressortir deux ou trois anecdotes sur les maîtresses de Louis XIV ou les bons mots de tel ou tel polémiste français oublié du 19ème siècle. Cependant, nous n’en sommes plus là. Nous n’avons plus le temps pour ça.
Alors certes, comme avec tous les réactionnaires, le constat peut parfois être juste. Mais dès lors que l’on en vient aux propositions politiques, on retombe dans le ragoût républicain où « la droite conservatrice » ferait « voter » le populo en sa faveur. Et ce sont ensuite des discussions sans fin sur les combinaisons, les noms, les échecs, les tactiques esquissées et aussi vite abandonnées, les probabilités, les évidences, les rancunes.
Bref, on coasse dans une sorte de bureau de vote un soir d’élections cantonales.
Surtout, pendant l’heure et demi de cette conférence, Buisson encule les mouches sur ces mots devenus autant de grigris : « identité », « transmission ». Sans même les adosser à quoi que ce soit. Il passera donc sur le réalisme racial pour parler « art de vivre à la française ».
On navigue aussi dans une vulgate anticapitaliste grossière à la manière d’un Onfray, sans bien sûr oser dessiner les alternatives qui auraient, très probablement, des accents bolivariens de nature à effrayer les vieux messieurs très respectables venus tendre l’oreille.
Plus généralement : rien de pratique, de concret. Des abstractions. Du sermon et des lamentations.
Puis, encore et toujours, ces histoires d’urnes débilitantes.
Dépeignant une société effondrée – sans s’aventurer trop loin – Buisson affirme, en substance, que l’urne va tout changer et, naturellement, le tout en s’épargnant un renversement complet d’ordre politique. Si, si.
Vers 1h40 enfin, le public interpelle l’oracle. En substance : « Et la démocratie face à la démographie des bougnoules ? ». La seule question qui compte en termes de politique réelle. La ligne de front immédiate, visible, indépassable que le dernier quidam appréhende.
Et la réponse est l’expression de l’essence même de cette droite bourgeoise, hypocrite et truqueuse, qui vitupère contre les centristes tout en prenant grand soin, au fond, de préparer le compromis démocratique dont elle ne cesse jamais de rêver.
Buisson sort cette énormité selon laquelle les « musulmans » auraient été choqués – « blessés », s’il vous plaît – par les mesures sociétales de Hollande comme le mariage civil des homosexuels. Et qu’il faut donc se garder « des schémas simplistes » au sujet de comportements électoraux particuliers.
Ha ! Ils ont voté en masse pour Macron – à 92% – alors même que celui-ci veut aller encore plus loin dans la déchéance sociale.
En somme, sommé de choisir entre la démographie et la démocratie, Buisson opte, sans broncher, pour la seconde.
C’est cette question qu’il faut aborder, car c’est elle qui démasque les imposteurs ou les modérantistes.
Ils auraient probablement manifesté à la MPT s’ils avaient eu des papiers
C’est ici que l’intellectualisme français témoigne de son état complet de putréfaction. Et ce conférencier ne déroge pas. Faute de volonté et de sens pratiques, Buisson est occupé à édifier une représentation fantasmatique du réel. A charge pour l’univers de se plier à ses constructions savantes.
Aussi invraisemblable et affligeant que cela paraisse, c’est du Soral 15 ans après Soral. La mirobolante alliance des réactionnaires sociétaux – le négatif de la gauche libertaire – dans laquelle figurerait le lumpenproletariat islamique, fort de sa « virilité » (dixit) et de son sentiment de « supériorité culturelle ».
Les musulmans se foutent totalement de ce que proclame l’état français pour les Français de souche. Dans le sein de leur communauté, une armature ethno-cléricale jalouse et implacable veille au respect de la cohésion sociale. Que les Blancs se roulent dans leurs turpitudes n’est au fond pour eux qu’une bonne nouvelle. Chez eux, la pression tribale fonctionne sans faiblir, assise sur le fanatisme et l’endogamie.
Buisson, finalement, de concéder que « l’islamisme » pose problème. Comme s’il ne procédait d’ailleurs pas de l’islam ou des musulmans et donc, par voie de conséquence, du processus d’envahissement racial.
Les « ismes » du genre ont cela de pratique qu’ils dispensent de poser la question, concrète celle-là, des bougnoules.
D’ailleurs, soulignons un point : environ 60% des immigrés allogènes sont des musulmans. Il y en 40% qui ne le sont pas. La question cruciale de la fracture raciale ne se limite certainement pas à la pénétration islamique même si l’islam devient le catalyseur privilégié de l’impérialisme allogène.
Cette pénétration n’est donc, à aucun moment, dénoncée d’un bloc par Buisson.
Ce que représente Buisson, c’est cette bourgeoisie dégénérée qui n’a précisément jamais rien pu « conserver ». Mais qui continue de prétendre au pouvoir.
La formule de Buisson – formule bourgeoise et déjà islamo-compatible on l’a vu – c’est l’alignement du vote nationaliste et populaire sur la bourgeoisie froissée par les pédés.
La formule fasciste, c’est l’inverse : l’alignement de la réaction sur la ligne révolutionnaire des masses nationalistes. C’est la seule formule qui ait jamais apporté une rupture spirituelle et sociale, qu’il s’agisse de Hitler ou de Mussolini.
Naturellement, Buisson n’entend certainement pas proposer une formule fasciste d’un genre ou d’un autre. Il est occupé à agiter cet ectoplasme politique qu’on appelle « la droite ».
Ce hochet d’un autre temps empêche d’unifier les masses autochtones derrière la seule ligne de front qui importe : la lutte raciale. Celle qui décidera de la survie, ou non, de l’Europe de l’Ouest, France incluse.
Au final, le discours de Buisson, bien que pertinent sur telle ou telle manifestation de la déchéance française, demeure limité, sans grande hauteur de vue. Et sans audace.
En plus de cette alliance de réactionnaires sociétaux, Buisson cultive le virus socialiste, louant le Pape rouge Bergoglio, ami des migrants et pourfendeur du grand capital, nous qui croulons sous la faillite du socialisme d’état occidental. Pas un mot sur cette alliance destructrice de la bureaucratie occidentale et de la banque, maintenue à flots à coups de centaines de milliards d’euros de taxes et d’impôts et dont dépend exclusivement le pullulement des nègres.
Ce misérabilisme social, que Buisson légitime au nom d’une vague réminiscence du christianisme, créerait des « ponts » avec tout ce qui se dit « anti-libéral ». C’est-à-dire avec les « réactionnaires de gauche » socialistes ou communistes, sans toutefois pouvoir en faire une alliance politique. La dénonciation de « l’avoir » au détriment de « l’être », dit-il.
L’idée que les socialo-communistes soient obsédés par l’argent ne semble pas l’avoir effleuré.
Buisson ne dit rien sur le fruit du travail et la liberté dont ont été progressivement privés les producteurs aryens par les forces bancaires judéo-socialistes. Plutôt que d’exalter la libération des travailleurs blancs, du génie créateur aryen contre la coalition des parasites, on en revient aux mamelles centenaires de l’égalitarisme français.
L’affaissement et l’apathie que nous constatons n’est pas due pas à une sorte de « culte de l’argent » ou à un hédonisme compulsif, mais bien au paternalisme d’état qui a pulvérisé et déresponsabilisé les personnes. Exactement comme la plèbe de Rome abrutie par le socialisme d’état avec ses jeux et son pain gratuits.
Et qui est censé devenir le visage de cet ectoplasme qu’est « l’union des droites » ? Marion Maréchal-Le Pen.