La rédaction
Démocratie Participative
22 février 2024
Il faut prendre le temps de lire le sermon de Macron, lu hier au Panthéon, à propos de ce terroriste communiste, le métèque Manouchian.
Quelques uns ont peut-être entendu, de loin, ce mauvais acteur de théâtre coaché par Brigitte, mais personne, ou presque, n’a lu à tête reposée les énormités qu’il a débitées.
Allons aux passages les plus mirobolants.
Est-ce donc ainsi que les Hommes vivent ?
Des dernières heures, dans la clairière du Mont-Valérien, à cette Montagne Sainte-Geneviève, une odyssée du vingtième siècle s’achève, celle d’un destin de liberté qui, depuis Adyiaman, survivant au génocide de 1915, de famille arménienne en famille kurde, trouvant refuge au Liban avant de rejoindre la France, décide de mourir pour notre Nation qui, pourtant, avait refusé de l’adopter pleinement.
Le tableau est planté. Le métèque, héroïque, est le « patriote », bien que par définition la patrie est la terre des pères, propriété exclusive des autochtones. Dans la foulée, Macron fait d’emblée peser l’accusation sur les Français d’alors, et en filigrane ceux d’aujourd’hui, qui manquaient d’enthousiasme face aux flots de rastaquouères qui, déjà, se bousculaient en France.
Dans une inversion remarquable, la soi-disant « résistance », pourtant longtemps présentée aux masses (mensongèrement) comme le parti des autochtones qui voulaient que les Français restent les maîtres chez eux et chassent l’occupant étranger, devient le symbole de l’étranger qui résiste à l’autochtone, frappé de suspicion.
On le comprend : cette mise en scène voulue par le pouvoir est une mise en accusation formelle des Français de sang.
Reconnaissance en ce jour d’un destin européen, du Caucase au Panthéon, et avec lui, de cette Internationale de la liberté et du courage. Oui, cette odyssée, celle de Manouchian et de tous ses compagnons d’armes, est aussi la nôtre, odyssée de la Liberté, et de sa part ineffaçable dans le cœur de notre Nation. Reconnaissance, en cette heure, de leur part de Résistance, six décennies après Jean Moulin.
En un paragraphe, un jet d’énormités mêlées de crachats, d’une facture si caractéristique que l’on sait que la main qui l’a rédigé est juive.
On découvre un « destin européen » prêté à un immigré arménien encarté au Parti Communiste, satellite français de l’Union Soviétique dont l’unique horizon était pourtant la dictature mondiale du « prolétariat », pas « l’Europe ». Un satellite caporalisé par les commissaires politiques juifs au sein du Komintern, l’internationale communiste, fondée par le juif Zinoviev.
Grigori Zinoviev, avant sa liquidation par Staline en 1936. Il fomentait un coup d’état en coordination avec le juif Lev Bronstein dit « Trotsky ».
Les « compagnons » de Manouchian – les Francs-Tireurs Partisans – Main d’Oeuvre Immigrée – dont parle Macron sont pour l’essentiel des juifs, partisans de la révolution mondiale qui doit abattre les nations.
Cette « internationale de la liberté et du courage », armée et commandée à l’époque par les juifs du Kremlin pour les besoins de leur révolution planétaire, a désormais « une part ineffaçable dans le coeur » de la nation française.
Par un tour de passe-passe, et avec l’aide d’une république prédisposée depuis sa fondation, la nation française deviendrait le « coeur » de l’internationalisme juif.
Est-ce ainsi que les Hommes vivent ? Oui, s’ils sont libres. Libre, Missak Manouchian l’était, quand il gravissait la rue Soufflot, en fixant ce Panthéon qui l’accueille aujourd’hui. Libre, sur les bancs de la bibliothèque Sainte-Geneviève à quelques mètres d’ici, découvrant notre littérature et polissant ses idéaux. Libre avec Baudelaire, dans le vert paradis qui avait le goût de son enfance, dans une Arménie heureuse, celle des montagnes, des torrents et du soleil. Libre avec Verlaine, dont les fantômes saturniens croisaient les siens : son père, Kévork, tué les armes à la main par des soldats ottomans, sous ses yeux d’enfant, sa mère Vartouhi, morte de faim, de maladie, victimes du génocide des Arméniens, spectres qui vont hanter sa vie.
Libre avec Rimbaud, après une saison en enfer, souvenirs partagés avec son frère Garabed. Mais voici les illuminations, les Lumières, celle qu’un instituteur de l’orphelinat, au Liban, lui enseigna. Eveil à la langue et à la culture françaises. Libre avec Victor Hugo et la légende des siècles, gloire de sa libre patrie, la France, terre d’accueil pour les misérables, vers laquelle Missak l’apatride choisit à dix-huit ans de s’embarquer, ivre, écrivait-il « d’un grand rêve de liberté ».
La France, terre promise des métèques depuis Rousseau.
S’ils y gagnent « la liberté », les autochtones, eux, récoltent de les subir à perpétuité.
Lui, Missak, « maraudeur, étranger, malhabile » pour reprendre les mots d’un autre poète, combattant qui choisit la France, Guillaume Apollinaire. Etranger, orphelin, bientôt en deuil de son frère tombé malade, et pourtant à la tâche, ouvrier chez Citroën, quai de Javel, licencié soudain, tremblant parfois de froid et de faim.
Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Ainsi, le soir après l’usine, Missak Manouchian étudie. Ainsi, sous les rayonnages de livres, Missak Manouchian traduit les poètes français en arménien. Ainsi écrit-il lui-même. Mots de mélancolie, de privations, brûlés du froid des hivers parisiens. Mots d’espoir aussi rendus plus chauds par la fraternité des exilés, par la solidarité de la diaspora arménienne, par le foisonnement d’art et de musique, des revues et des cours en Sorbonne.
Manouchian, le migrant.
Poète et révolté. Quand les ligues fascistes défilent en 1934 au cœur de Paris, Missak Manouchian voit revivre sous ses yeux le poison de l’ignorance et les mensonges raciaux qui précipitèrent en Arménie sa famille à la mort.
Mensonges raciaux !
Nous y voilà.
Pourtant le juif Stavisky, à l’origine du séisme de 1934, tendait à confirmer bon nombre d’observations faites à propos de la race juive, race menteuse, voleuse, agioteuse, perfide.
Et oui, il y avait encore des Français en France, révoltés, prêts au coup d’état. Ce n’est pas la révolution marxiste chère à Macron, mais celle des vétérans de 1914-1918, revenus du front, qui constatent, 16 ans après une « victoire » illusoire, que la vermine démocratique a prospéré du carnage.
Et Manouchian, le métèque venu de son Arménie célébré par Macron, a, d’après la voix présidentielle, part sur les vétérans du front, du seul fait qu’en France, depuis 1789, le métèque est roi et l’autochtone, traité en chien.
Manouchian, à peine débarqué en France, a les Français dans le nez, ne goûte pas du tout que les survivants des tranchées aspirent à reprendre leur pays des mains juives qui corrompent tout. Il est décidé à leur donner une leçon, comme tout patriote français qui se respecte, en rejoignant le Parti Communiste, cinquième colonne à la botte des juifs de Moscou en France.
Ne serait-ce pas ce qu’aurait fait Jeanne d’Arc à la vue des royalistes dans les rues de Paris ?
Macron en est convaincu, c’est là la plus solide preuve de la francité de Manouchian le manouche.
Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Non. Alors, Missak Manouchian embrasse l’idéal communiste. Convaincu que jamais en France on n’a pu impunément séparer République et Révolution. Après 1789, après 1793, il rêve l’émancipation universelle pour les damnés de la terre. C’est ainsi que Missak Manouchian s’engage contre le fascisme, au sein de l’Internationale communiste, et bientôt à la tête d’une revue, Zangou, du nom d’une rivière d’Arménie. Espoir du Front Populaire, volonté d’entrer dans les Brigades Internationales pour l’Espagne, action militante.
Un autre paragraphe extraordinaire : Macron se fait l’adepte de « l’idéal communiste », celui de Lénine et de Staline, de l’Holodomor donc – en plein soutien à l’Ukraine -, puisque c’est de cela qu’il s’agit à l’époque de Manouchian, non sans passer par la Terreur de 1793.
Pour « libérer » la France des Français.
Quelqu’un mesure-t-il l’insanité de ces propos ?
Surtout, quelqu’un comprend-il qu’ils ont été écrits par des juifs qui, plus que jamais, mènent leur guerre raciale par procuration grâce à l’arme de l’immigration ?
C’est ainsi que Missak Manouchian trouve l’amour : Mélinée, enfant du génocide des Arméniens comme lui ; Mélinée, protégée par l’amitié de ses logeurs, les Aznavourian, parents de Charles, dix ans alors, déjà chanteur. L’amour, malgré le dénuement, ignorer le passé, conjuguer le futur, l’amour fou. Je vous parle d’un temps que ces gens de vingt ans, Missak et Mélinée, ont tant aimé connaître.
Charles Aznavour.
Encore un métèque, plus français que quiconque, mais planqué en Suisse, sur ses montagnes d’or, non sans appeler, jusqu’à la fin, à l’immigration totale.
Libres en France, ce pays que Missak a choisi adolescent, qui lui a offert des mots pour rêver, un refuge pour se relever, une culture pour s’émanciper. Alors, Missak Manouchian hisse haut notre drapeau tricolore, lors des 150 ans de la Révolution, en 1939, quand il défile dans le stade de Montrouge. Alors, pour servir ce drapeau, Missak Manouchian demande par deux fois à devenir Français. En vain, car la France avait oublié sa vocation d’asile aux persécutés.
Même la France du Front Populaire (!) était donc xénophobe, frileuse. Heureusement que Macron, lui, est audacieux. Avec 500,000 migrants supplémentaires par an, l’asile n’a plus de mystère pour lui.
Alors, quand la guerre éclate, Missak Manouchian veut s’engager. Ivre de liberté, enivré de courage, enragé de défendre le pays qui lui a tout donné. « Tigre enchaîné », selon ses mots de poète, dans les prisons où le jettent la peur des étrangers, la peur des communistes, sous les miradors du camp allemand où il est détenu, en 1941, et où Mélinée vient contre tous les périls lui apporter des vivres.
C’est que la « peur des communistes », qui avait justifié une première arrestation, le 2 septembre 1939, n’avait pas grand chose à voir avec les Allemands, mais tout avec l’interdiction du Parti Communiste qui devait suivre, le 26 septembre 1939, pour intelligence avec l’ennemi, en l’occurrence l’Allemagne.
Le 23 août précédent, 10 jours avant le début de la guerre, Molotov, ministre des Affaires étrangères de l’URSS, avait signé un pacte de non-agression avec son homologue allemand, Ribbentrop, afin d’oeuvrer, pensait-on à Moscou, à une guerre intra-occidentale dont Staline deviendrait l’arbitre, une fois les belligérants épuisés.
Macron ne parle pas de cette interdiction du Parti Communiste par la Troisième République pour trahison, ni de l’arrestation de Manouchian au nom de cette interdiction pour collaboration avec l’Allemagne contre l’effort de guerre français au profit d’une puissance étrangère, l’URSS. Il ne parle que de sa brève incarcération, à l’été 1941, avant d’être libéré par les Allemands.
Manouchian était simplement un patriote français, trop patriote pour la France du Front Populaire, foncièrement xénophobe, et il agissait par idéal en rejoignant une organisation, le Parti Communiste, dont les crimes, en 23 ans d’existence, étaient abondamment documentés.
Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Oui, au prix du choix délibéré, déterminé, répété de la liberté. Car dans Paris occupé, Missak Manouchian rejoint la résistance communiste, au sein de la main d’œuvre immigrée, la MOI. Il se voulait poète, il devient soldat de l’ombre, plongé dans l’enfer d’une vie clandestine, une vie vouée à faire de Paris un enfer pour les soldats allemands. Guerre psychologique pour signifier à l’occupant que les Français n’ont rien abdiqué de leur liberté. Encore, toujours, « ivre d’un grand rêve de liberté », Missak Manouchian prend tous les risques. Lui qui aime aimer se résout à tuer. Comme ce jour de mars 1943 où il lance une grenade dans les rangs d’un détachement allemand.
C’est sûr, l’arménien Manouchian et ses comparses juifs de Hongrie, de Roumanie, de Pologne étaient décidés à « signifier que les Français n’ont rien abdiqué de leur liberté ».
Est-ce ainsi que les hommes rêvent ? Oui, les armes à la main. Et d’autres sont là, à ses côtés, parce qu’ils sont chassés de la surface du monde et ont décidé de se battre pour le sol de la patrie. Parce que nombre d’entre eux sont Juifs, et que certains ont vu leurs proches déportés : Lebj Goldberg, Maurice Fingercweig, Marcel Rajman. Parce ce que la guerre a volé leurs écoles et leurs ateliers, dans ce Paris populaire et ouvrier où le français se mêle à l’italien ou au yiddish. Parce que les forces de haine ont volé leur passé, là-bas, en Arménie, tel Armenak Manoukian. Parce que ce sont les femmes qui veulent œuvrer pour l’avenir de l’Homme, comme Mélinée, comme la Roumaine Golda Bancic, comme tant d’autres, armes et bombes qu’elles acheminent sans soupçons, filatures qu’elles accomplissent sans trembler. Parce qu’ils sont une bande de copains, à la vie, à la mort.
Pour Macron et son régime, le terrorisme, s’il est juif, devient une nécessité vitale. C’est ce que l’on avait compris depuis le 7 octobre dernier, en effet.
A l’âge des serments invincibles, tels Thomas Elek et Wolf Wajsbrot, une belle équipe comme sur un terrain de football, panache de Rino della Negra, jeune espoir alors du Red Star. Parce qu’ils ont vu mourir la liberté dans l’Italie de leurs parents, comme Antoine Salvadori, Cesare Luccarini, Amedeo Usseglio, Spartaco Fontano. Parce qu’ils ont vu les hommes de fer s’emparer de la Pologne et persécuter les Juifs, comme Jonas Geduldig, Salomon Schapira et Szlama Grzywacz. Parce qu’ils sont pour beaucoup des anciens des Brigades Internationales en Espagne, pays de Celestino Alfonso. Pour qui sonne le glas ? Pour les Polonais Joseph Epstein et Stanislas Kubacki. Pour les Hongrois Joseph Boczov et Emeric Glasz, eux les experts en sabotage, aux fardeaux de dynamite. Parce qu’ils ont vingt ans, le temps d’apprendre à vivre, le temps d’apprendre à se battre. Ainsi de ces Français refusant le STO, Roger Rouxel, Roger Cloarec et Robert Witchitz.
Parce qu’ils sont communistes, ils ne connaissent rien d’autre que la fraternité humaine, enfants de la Révolution française, guetteurs de la Révolution universelle. Ces 24 noms sont ceux-là, que simplement je cite, mais avec eux tout le cortège des FTP-MOI trop longtemps confinés dans l’oubli.
Il faut vraiment lire et relire ces déclarations, écrites par les juifs.
Macron est spirituellement marxiste et concrètement banquier.
Comme tout juif qui se respecte.
Il a été à bonne école, l’école Rothschild.
Oui, parce qu’à prononcer leurs noms sont difficiles, parce qu’ils multiplient les déraillements de train et les attaques contre les nazis, parce que ces combattants sont parvenus à exécuter un haut dignitaire du Reich, les voilà plus traqués que jamais. Dans leurs pas, marchent les inspecteurs de la préfecture de police – la police qui collabore, la police de Bousquet, de Laval, de Pétain – et l’ombre des rafles grandit.
À l’automne 1943, devenu dirigeant militaire des FTP-MOI parisiens, Missak Manouchian le pressent : la fin approche. Pour alerter ses camarades, il se rend au rendez-vous fixé avec son supérieur Joseph Epstein, un matin de novembre. Missak Manouchian avait vu juste : lui et ses camarades sont pris, torturés, jugés dans un procès de propagande organisé par les nazis en février 1944.
Est-ce ainsi que les hommes vivent ? S’ils sont résolument libres, oui. À la barre du tribunal, ils endossent fièrement ce dont leurs juges nazis les accablent, leurs actes, leur communisme, leur vie de Juifs, d’étrangers, insolents, tranquilles, libres. « Vous avez hérité de la nationalité française » lance Missak Manouchian aux policiers collaborateurs. « Nous, nous l’avons méritée ».
« Pousse-toi de là que je m’y mette » est en effet l’attitude récurrent de toute la vermine étrangère que le régime républicain a établi en France depuis un siècle.
Etrangers et nos frères pourtant, Français de préférence, Français d’espérance. Comme les pêcheurs de l’Ile de Sein, comme d’autres jeunes de seize ans, de vingt ans, de trente ans, comme les ombres des maquis de Corrèze, les combattants de Koufra ou les assiégés du Vercors. Français de naissance, Français d’espérance. Ceux qui croyaient au ciel, ceux qui n’y croyaient pas, ceux qui défendaient les Lumières et ne se dérobèrent pas.
Est-ce ainsi que les hommes meurent ? Ce 21 février 1944, ceux-là affrontent la mort. Dans la clairière du Mont Valérien, Missak Manouchian a le cœur qui se fend. Le lendemain, c’est l’anniversaire de son mariage avec Mélinée. Ils n’auront pas d’enfants mais elle aura la vie devant elle. Il vient de tracer ses mots d’amour sur le papier, amour d’une femme jusqu’au don de l’avenir, amour de la France jusqu’au don de sa vie, amour des peuples jusqu’au don du pardon.
« Aujourd’hui, il y a du soleil ». Missak Manouchian est à ce point libre et confiant dans le genre humain qu’il n’est plus que volonté, volonté d’amour. Délié du ressentiment, affranchi du désespoir, certain que le siècle lui rendra justice comme il le fait aujourd’hui, que ses bourreaux seront défaits et que l’humanité triomphera. Car qui meurt pour la liberté universelle a toujours raison devant l’Histoire.
Est-ce ainsi que les hommes meurent ? En tout cas les Hommes libres. En tout cas ces Français d’espérance. « Je ne suis qu’un soldat qui meurt pour la France. Je sais pourquoi je meurs et j’en suis très fier », écrira l’Espagnol Celestino Alfonso avant l’exécution. Et ce 21 février 1944, ce sont bien vingt-deux pactes de sang versé, scellés entre ces destins et la liberté de la France.
Pacte scellé par le sang du sacrifice. Un peu avant, avec la force que leur laissent les mois de torture, ils ont crié, « À bas les nazis, vive le peuple allemand ». Conduits aux poteaux, quatre par quatre, les yeux bandés sauf ceux qui le refusent, tombés, les corps déchiquetés, en six salves. Tombés, comme tombera, fusillé en avril au Mont-Valérien, Joseph Epstein, qui sous la torture ne donnera aucun nom, pas même le sien, démontrant jusqu’au bout son courage. Tombés, comme tombera, tranchée la tête de Golda Bancic, exécutée en mai à l’abri des regards dans une prison de Stuttgart.
Tombés, ils sont tombés et leurs bourreaux voulurent les exécuter à nouveau par la calomnie de la propagande, cette Affiche Rouge qui voulait exciter les peurs et ne fortifia que l’amour. Car les vrais patriotes reconnurent dans ce rouge, le rouge du Tricolore. Rouge des premiers uniformes des soldats de Quatorze, rouge des matins de Valmy, rouge du sang versé pour la France sur lequel miroite toujours une larme de bleu, un éclat de blanc.
C’est ainsi que les hommes, par-delà la mort, survivent. Ils débordent l’existence par la mémoire. Par les vers d’Aragon, par les chansons, celle de Léo Ferré et tant d’autres. Mémoire portée fidèlement par Arsène Tchakarian, ancien des FTP-Moi ou par Antoine Bagdikian, l’un et l’autre dévoués à honorer d’un même élan la Résistance des Arméniens et la Résistance des Juifs en France, portée par tant de passeurs inlassables.
Aragon, communiste, écrivait dans Les enfants rouges (1932), publié par les presses du Parti Communiste :
Les trois couleurs à la voirie !
Le drapeau rouge est le meilleur !
Leur France, Jeune Travailleur,
N’est aucunement ta patrie
Le rouge du communisme est le rouge du tricolore et des poilus. En fait, tout le monde en France a toujours été communiste, c’est simplement que nous avions besoin des juifs pour le savoir et de Macron pour le dire.
C’est ainsi que les hommes survivent. C’est ainsi que les Grands Hommes, en France, vivent pour l’éternité.
Entrent aujourd’hui au Panthéon vingt-quatre visages parmi ceux des FTP-MOI. Vingt-quatre visages parmi les centaines de combattants et otages, fusillés comme eux dans la clairière du Mont-Valérien, que j’ai décidé de tous reconnaître comme morts pour la France. Oui, la France de 2024 se devait d’honorer ceux qui furent vingt-quatre fois la France. Les honorer dans nos cœurs, dans notre recueillement, dans l’esprit des jeunes Français venus ici pour songer à cette autre jeunesse passée avant elle, étrangère, juive, communiste, résistante, jeunesse de France, gardienne d’une part de la noblesse du monde.
Les juifs, la noblesse du monde.
Missak Manouchian, vous entrez ici en soldat, avec vos camarades, ceux de l’Affiche, du Mont-Valérien, avec Golda, avec Joseph et avec tous vos frères d’armes morts pour la France. Vous rejoignez avec eux les Résistants au Panthéon. L’ordre de la nuit est désormais complet.
Missak Manouchian, vous entrez ici toujours ivre de vos rêves : l’Arménie délivrée du chagrin, l’Europe fraternelle, l’idéal communiste, la justice, la dignité, l’humanité, rêves français, rêves universels.
Missak Manouchian, vous entrez ici avec Mélinée. En poète qui dit l’amour heureux. Amour de la Liberté malgré les prisons, la torture et la mort ; amour de la France, malgré les refus, les trahisons ; amour des Hommes, de ceux qui sont morts et de ceux qui sont à naître.
Aujourd’hui, ce n’est plus le soleil d’hiver sur la colline ; il pleut sur Paris et la France, reconnaissante, vous accueille. Missak et Mélinée, destins d’Arménie et de France, amour enfin retrouvé. Missak, les vingt et trois, et avec eux tous les autres, enfin célébrés. L’amour et la liberté, pour l’éternité.
Vive la République. Vive la France.
Quelle nausée formidable.
Tout d’abord, ce numéro de cirque mémoriel ne touche qu’un seul public, un public du passé : les boomers, nés après-guerre, formatés par l’antifascisme d’état et son mythe résistantialiste. Pour Macron et sa clique, il s’agit de recréer un semblant d’unité face à la balkanisation généralisée de la société, balkanisation rendue possible par la politique soutenue par les Boomers pendant 50 ans. Derrière une « unité » d’apparence patriotique avec force Marseillaise et flonflons, ce numéro de cirque était d’essence profondément juive, cosmopolite, anti-française, haineuse de l’autochtone. C’est une démonstration de force du parti de l’étranger, identique à la marche des juifs « contre l’antisémitisme ». Paradoxalement, cette opération politico-médiatique conçue par les juifs pour délégitimer les autochtones au profit des immigrés, subliminalement incarné par Manouchian, n’a intéressé que les vieux Blancs, les banlieues ethniques étant complètement indifférentes à ces histoires.
La seconde leçon, c’est que le révisionnisme historique est essentiel dans la déconstruction de ce système foncièrement sémitique. Sans une revue critique des mythes et mensonges historiques martelés par le système, singulièrement ceux, fondateurs, de 1945, aucune action révolutionnaire ne peut être entreprise pour stopper ce système anti-Blancs. La reconnaissance par le RN de la légitimité de l’action des assassins – principalement juifs (plus de la moitié des FTP-MOI) – du Parti Communiste contre les forces nationalistes et l’acceptation de sa victoire politique, idéologique et culturelle après 1944 condamne le RN à n’être qu’une force d’appoint du système, comme jadis le parti gaulliste. La participation du RN à la cérémonie organisée pour le juif Badinter, destructeur du système judiciaire français au profit de la racaille immigrée, annonçait déjà cette subordination complète.
Le troisième point, c’est que, malgré le cirque médiatique, le marxisme international organisé a été irrémédiablement détruit avec l’effondrement de l’Union Soviétique. Si en France ses miasmes continuent de fermenter dans les syndicats, le show business ou l’Éducation Nationale, sa puissance n’a plus rien de commun avec la formidable organisation mondiale qu’il était au siècle dernier. Ce n’est pas Fabien Roussel, partisan de l’OTAN, ou Sophie Binet, d’une CGT groupusculaire, qui feront illusion, pas plus que trotskiste Usul. Le Parti Communiste est si négligeable que Mélenchon, ex-trotskiste et entouré de trotskistes, peut récupérer sans difficulté Manouchian, membre du PC stalinien, pour les besoins de sa retape. Ne pouvant plus aspirer au pouvoir depuis longtemps, dépourvu d’une grande puissance pour le soutenir, ce qu’il reste du marxisme peut être digéré par le système macroniste, appendice de la finance internationale. On voit d’ailleurs à cette occasion comment le marxisme, par son internationalisme corrosif, est parfaitement compatible avec la démocratie financière qui veut abattre nations et frontières grâce à l’immigration. Le fanatisme immigrationniste est bien le dénominateur commun de la bourgeoisie macroniste et de l’extrême-gauche comme cette cérémonie le démontre.
Nous étions à la pantheonisation de Missak et Mélinée #Manouchian avec Moktar Aliou Ka, un des 502 sans papiers en grève avec la #CGT depuis 4 mois pour obtenir leur régularisation.
Ceux sont eux les MOI d’aujourd’hui.
Ils vivent ici, ils bossent ici, ils restent ici ! pic.twitter.com/Q1iYCUCFXZ
— Sophie Binet (@BinetSophie) February 21, 2024
Le quatrième point, plus prosaïque, est d’ordre ethnique. Ces arméniens qui appellent constamment à l’aide pour qu’on les soutienne militairement face à l’Azerbaïdjan et la Turquie sont ceux qui, depuis plus d’un siècle, ont servi de supplétifs aux juifs dans leur guerre contre les Blancs en France. Ces arméniens, à l’image de Manouchian, doivent être récompensés de leurs efforts. Une telle constance mérite salaire. L’attitude nationaliste correcte consiste à soutenir la destruction de l’Arménie qui a appuyé l’effroyable guerre raciale menée par les juifs dans nos rues. La carcasse de Manouchian peut bien être au Panthéon, nous sommes bien vivants et nous avons des comptes à régler avec ces arméniens en leur qualité de fourriers des juifs. L’instrument providentiel de cette vengeance impitoyable assiège actuellement la patrie de ces chiens, j’ai nommé l’Azerbaïdjan. Le plus drôle étant que c’est Israël qui arme cet état contre les arméniens, décidément fort peu doués de flair. Les descendants des arméniens rouges d’hier peuvent bien agiter leur croix, ils ne doivent trouver qu’une porte close à leur supplication.
Je veux honorer la glorieuse mémoire de Missak et Mélinée #Manouchian:
c’est notre histoire et notre fierté.Une école de Marseille portera leur nom pour que le souvenir de leur courage soit transmis à nos enfants.#Pantheon pic.twitter.com/am82ujjwAe
— Benoît Payan (@BenoitPayan) February 21, 2024
Ici, Ibrahim Ali a été assassiné par des colleurs d’affiches du FN, le 21 février 1995.
Nous n’oublions pas.
Marseille ne cédera jamais face à ceux qui attisent le racisme et la haine. pic.twitter.com/VCw6uqqPYh— Benoît Payan (@BenoitPayan) February 21, 2024
Bien sûr, il ne faut pas grossir démesurément ce qui n’est qu’une campagne de propagande juive guidée par la peur et la conscience que le pouvoir juif vacille. Cependant, dans la longue guerre que les juifs nous font, il faut voir clair et viser juste. Il faut également se sortir de la cage mentale de facture hébraïque dans laquelle cette race maudite tente de nous maintenir à tout prix.
Quant à ce Panthéon, catacombe de la Judée militante, sa vocation est d’être peuplé de nègres sous crack.
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