Leutnant
Démocratie Participative
22 août 2019
Le moudjahid est innocent.
Placé depuis deux ans en détention provisoire, un Marocain de 34 ans a été condamné à six ans de prison ferme pour avoir agressé sexuellement un ancien amant, en 2017.
Des témoins qui ont entendu des menaces, des bruits de dispute, un autre qui a vu la scène, des traces ADN retrouvées sur les objets ayant servi à contraindre la victime…
C’est un dossier accablant pour le prévenu, qu’a eu à juger, mardi 20 août 2019, le tribunal correctionnel d’Orléans. Un Marocain de 34 ans, placé depuis près de deux ans en détention provisoire, était prévenu d’avoir tenté d’agresser sexuellement un autre homme, avec qui il aurait déjà eu un rapport sexuel, auparavant. Un homme déjà condamné pour des violences par le passé, et que tout accuse.
Cette nuit-là, le 30 septembre 2017, il l’aurait donc passée à boire, avec cet ancien amant et un ami de ce dernier, d’abord dans un bar orléanais puis en boîte de nuit, boulevard Rocheplatte.
Puis le prévenu, Oualid, aurait suivi son ancien amant jusque chez lui, pour « boire un dernier verre », avant de « péter un câble », selon la victime présumée.
Saoul, il aurait alors saisi un couteau, puis des ciseaux pour le menacer, l’obligeant à se mettre nu et tentant de le sodomiser.
C’est l’intervention du troisième homme de la soirée, celui qui était resté dans la boîte de nuit, qui aurait mis fin au calvaire. Alors qu’il envoie toujours un SMS en rentrant chez lui, son ami n’a pas donné de nouvelles, cette fois.
En possession du double des clés, le troisième homme s’est donc rendu chez cet ami, à 5 heures du matin, surprenant Oualid, nu, sur lui, des ciseaux à la main. La victime, nue elle aussi, aurait fini par trouver refuge chez une voisine. Oualid, lui, serait parti avant l’arrivée de la police.
Deux ans plus tard, à la barre, ce mardi, il a crié maladroitement au « complot », né, selon lui, après avoir refusé des avances sexuelles.
Il a assuré ne pas être homosexuel, parle d’un « ami » chez qui il a bu un dernier verre, sans toucher aux ciseaux, puis dormi avant de se « retrouver nu ». Malgré une plaidoirie efficace de son avocate, pointant les contradictions dans certaines déclarations du principal témoin, le prévenu a été condamné à six ans de prison ferme et a l’obligation de quitter le territoire national, au terme de sa peine, car il était en situation irrégulière.
C’est un complot motivé par le racisme et la haine de l’islam.
Libérez Oualid !