Orne : après avoir transformé deux Françaises en légumes, Sofiane le violeur prend en otage des surveillants de prison

Leutnant
Démocratie Participative
05 octobre 2021

Fronsse.

Ouest-France :

Il s’appelle Sofiane Rasmouk et il a 33 ans. Incarcéré depuis plusieurs années pour viols et tentative de meurtre, l’homme purge une peine de réclusion criminelle à perpétuité, avec une période de sûreté de 22 ans. Depuis 10 h, ce mardi 5 octobre 2021, c’est lui qui retiendrait en otages deux surveillants pénitentiaires à la prison d’Alençon-Condé (Orne). Le détenu est arrivé au centre pénitentiaire d’Alençon-Condé-sur-Sarthe, il y a moins d’un mois.

Lors de son procès en appel, devant la cour d’assises des Yvelines en septembre 2017, il avait écopé de la peine maximale pour avoir violé deux jeunes femmes, en 2013, à Colombes et La Garenne-Colombes, en région parisienne. Il a aussi été reconnu coupable d’avoir tenté de tuer l’une de ses victimes. Son surnom : « le monstre de Colombes ».

Lors de l’audience, il avait récusé tous ses avocats. C’est finalement Francis Terquem, avocat au barreau de Paris, qui, commis d’office par la cour, avait assuré sa défense. « Je me souviens de quelqu’un d’extrêmement violent. Ce gars-là, c’est un taureau, un bœuf, un monstre de muscles, aussi large que haut », confie l’avocat joint par téléphone.

Ce n’est pas la première fois que Sofiane Rasmouk, décrit par les sources locales comme « impulsif » et « violent », s’en prend à des surveillants pénitentiaires. En avril 2018, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Versailles à six mois de prison ferme pour avoir agressé deux surveillants de la prison de Bois-d’Arcy.

Selon nos sources, Sofiane Rasmouk fait partie des détenus particulièrement signalés (DPS) au sein de la prison d’Alençon-Condé. En clair : un détenu à surveiller de près. Son casier judiciaire afficherait plus d’une vingtaine de condamnations. « Sa vie, c’est la chronique d’un drame annoncé, reprend Me Francis Terquem. La première fois qu’il a agressé sexuellement une petite fille, il avait 5 ans. Il a ensuite été viré de toutes les écoles et tout le monde s’est renvoyé la patate chaude. »

La vie de Sofiane Rasmouk s’était ensuite concentrée autour du trafic de stupéfiants « qu’il vendait en bas de chez lui dans son quartier de Colombes ». Jusqu’à ce jour de 2013 où il a violé deux jeunes femmes.

Son ancien avocat n’est donc que « moyennement surpris » par l’actualité. « Cet homme est incapable de contrôler ses frustrations. Il m’est arrivé de me retrouver seul une fois ou deux avec lui. Non, je n’étais pas tranquille. Ce type peut vous tuer d’un coup de poing. »

Rappel.

Le Parisien :

C’est le maximum. Sofiane Rasmouk ne pouvait pas être condamné à une peine supérieure. Ce jeudi, la cour d’assises des Yvelines a prononcé la réclusion criminelle à perpétuité, avec une période de sûreté de vingt-deux ans, à l’encontre du violeur de Colombes. En faisant appel d’un premier verdict rendu en 2016 à Nanterre, qui le condamnait déjà à la perpétuité, Sofiane Rasmouk n’a donc rien gagné. Pourtant, l’accusé a montré un visage un peu différent lors de ce deuxième procès.

A Nanterre, il avait suscité l’effroi par son attitude agressive, ses propos décousus et violents, ses accès de rage et des esclandres à répétition. A Versailles, il a paru moins excité, a reconnu le viol de Sandra qu’il niait jusqu’alors, mais rien n’y a fait. L’homme effraie. Sans doute la cour a-t-elle retenu la phrase de Me Frank Berton, l’avocat de la jeune femme, s’adressant aux jurés dans sa plaidoirie : « Quand voulez-vous voir Sofiane Rasmouk dans la rue? Pour qu’il croise votre femme, votre fille, votre petite-fille… » Apparemment jamais, ou le plus tard possible. Puis à l’adresse de l’accusé : « A 24 ans, vous avez massacré deux jeunes femmes en une demi-heure! »

Le 7 août 2013 à Colombes, Sandra a été violée dans la rue, entre deux voitures. « Il lui a tapé la tête contre le bitume, ses dents ont explosé. Elle savait que si elle se débattait, elle serait morte », a rappelé l’avocat général, Dominique Borron, pour resituer l’ultra violence de Sofiane Rasmouk.

Qui, juste avant Sandra, s’en était pris à Priscillia. « Il l’a suivie à la gare, dans le train, dans la rue. Les images de surveillance montrent qu’il ne semble pas pris par le délire. Il voit passer cette jeune femme avec son haut rouge, un jean et des escarpins… » Ne contenant aucune pulsion, Sofiane Rasmouk s’est jeté sur elle au pied de sa résidence près de la gare de La Garenne-Colombes.

Il l’a frappée à coups de pied et poing jusqu’à transformer son visage en charpie, à détruire une partie de son cerveau. « Sous vos coups, vos griffes, les victimes sont sorties du monde des vivants pour devenir des objets de chair », a grondé Me Gilles-Jean Portejoie, conseil de la jeune femme handicapée à vie.

« Il voulait la violer mais elle ne s’est pas laissé faire. Evidemment qu’il a tenté de la tuer en la frappant », affirme l’avocat général. Elle qui était joyeuse, ambitieuse, elle qui devait s’envoler pour Bali huit jours plus tard, qui avait des projets, il a brisé sa vie. Psychopathe d’après les experts, Sofiane Rasmouk a aussi fait montre de « perversité » d’après le magistrat qui a demandé la peine exactement prononcée par les jurés.

Il faudrait une prison pour les prisonniers.

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