Orléans : Abdoulaye, réfugié « mineur » guinéen, lynche sauvagement au couteau 3 personnes dont un touriste mexicain

Leutnant
Démocratie Participative
26 décembre 2019

Un racisé est victime d’une erreur judiciaire.

La République du Centre :

Un jeune homme a été condamné à 15 mois de prison pour avoir sauvagement agressé trois personnes vendredi 20 décembre, en centre-ville d’Orléans.

Ce mardi 24 décembre 2019, le jeune Abdoulaye, 18 ans, a tenté de convaincre le tribunal d’Orléans de son innocence dans l’affaire des agressions de vendredi dernier, dans le centre-ville orléanais. Mais il a été accablé par le témoignage de deux des trois victimes présentes à la comparution immédiate.

Elles ont raconté comment elles avaient été agressées par un groupe de cinq personnes. L’une des victimes, un homme proche de la trentaine, encore sous le choc, a raconté son calvaire alors qu’il rentrait du travail, rue Molière :

« Dans la rue, j’ai remarqué qu’un groupe de jeunes changeait de trottoir. Lorsque je les ai croisés, ils m’ont pris mon téléphone des mains. Ils m’ont frappé de partout, ils m’ont insulté… J’étais à terre et plein de sang. Ils étaient sans pitié, comme s’ils avaient de la haine envers moi. »

Avant d’indiquer des hématomes et des commotions au crâne, au visage, aux bras, au bassin, plaie sur la main droite… Il s’est vu prescrire quatre jours d’incapacité totale de travail (ITT)*.

Un autre malheureux, un Mexicain en vacances, a également confié l’attaque dont il a fait l’objet, rue de Bourgogne :

« Je marchais en direction des Galeries Lafayette quand un monsieur m’a demandé une cigarette. À ce moment là, j’ai senti sa main dans ma poche. Quatre autres individus sont arrivés et m’ont donné des coups de pied aux jambes puis à la tête quand j’étais à terre. Je me suis alors protégé en position recroquevillée puis les cinq personnes ont pris la fuite. Deux passantes m’ont alors porté assistance. »

Une troisième victime, absente, a, elle, été blessée par un coup de couteau à l’abdomen.

Quatre des cinq agresseurs ont été identifiés peu de temps après, rue des Carmes, grâce au touriste mexicain à bord du véhicule de police.

L’unique majeur, Abdoulaye, un jeune Guinéen de 18 ans scolarisé en classe de première, est un étranger isolé. À la barre, il a nié les faits et a prétendu un mauvais concours de circonstances.

Céline Visiedo, procureur de la République adjointe, a dénoncé la « violence inouïe » et a déclaré ne pas être convaincue de son innocence : « La seule inquiétude, c’est la réitération ». Elle a aussi évoqué le cutter qu’avait en sa possession le prévenu. Lequel s’est justifié : « C’était pour ouvrir des cartons à mon stage, j’ai oublié de l’enlever de ma poche. »

Voici la ligne de défense de son avocat. « Sur l’instant T, on est choqué, on se fait des certitudes », a expliqué la défense du prévenu, qui n’a d’autres preuves contre lui que son identification par les victimes. « Pas de traces ADN, pas de témoignages extérieurs, pas d’images de vidéo-surveillance » pour plaider la relaxe au bénéfice du doute. Et concernant le cutter, « ce n’est pas un couteau ».

Pour conclure, le prévenu a lancé à l’auditoire : « C’est moi qui me fais victimiser tous les jours. »

Malgré un casier judiciaire vierge, le tribunal l’a condamné à 15 mois d’emprisonnement avec un maintien en détention, une interdiction de territoire français pendant cinq ans et à verser la somme de 3.400 euros toutes causes de préjudice confondues aux victimes.

Les trois autres mineurs impliqués ont été présentés devant un juge des enfants, puis écroués dans l’attente de leur jugement.

Espérons que grâce aux militants de Réseau Education Sans Frontières, Abdoulaye pourra rester en France pour poursuivre ses études et devenir ingénieur.