Orban évoque le complot juif mondial pour détruire l’Europe en l’abâtardissant racialement

Capitaine Harlock
Démocratie Participative
17 mars 2018

 

Viktor Orban a tenu un rassemblement assez massif à Budapest lors duquel il a énoncé très clairement les enjeux, à l’exception du problème.

Je ne peux vraiment le blâmer. La Hongrie doit avoir le PIB de la Normandie et ne peut pas, à elle seule, défier la conspiration juive mondiale. D’ailleurs, Orban s’est montré, hélas, bien trop compréhensif avec la juiverie, tentant de se ménager un peu d’espace en évitant d’être considéré comme un « antisémite ».

Peu importe, sa politique est antisémite de fait.

Visegrad Post :

« Lors des élections dans trois semaines, il ne s’agit pas de voter pour les quatre années à venir […] l’enjeu est l’avenir du pays ». Pour Viktor Orbán, ses partisans sont les héritiers des combattants de la liberté de 1848-49. Rappelant que depuis trente ans, ses partisans, unis derrière lui, ont mené des luttes nombreuses et importantes, Viktor Orbán a annoncé que « le principal combat reste à venir, » car selon lui, « on veut nous enlever notre pays ».

« Ils veulent qu’en quelques décennies, de notre propre gré, nous donnions notre pays à d’autres. Des étrangers venus d’autres coins du monde qui ne parlent pas notre langue, ne respectent pas notre culture, nos lois et nos modes de vie. Qui veulent remplacer les nôtres par les leurs. Ils veulent qu’à l’avenir, ce ne soit plus nous et nos descendants qui vivent ici, mais d’autres. Et il n’y a aucune exagération [dans mes propos], » a déclaré le Premier ministre hongrois, expliquant par la suite la situation de l’Ouest de l’Europe et le présentant comme un contre-exemple.

Vous savez, quand, il y a 10 ans ou 15 ans, vous disiez qu’effectivement les juifs voulaient submerger l’Europe de nègres et de musulmans avec la complicité des démocraties, n’importe qui vous regardait avec des yeux écarquillés.

Ils se disaient que ce pullulement de nègres ou de musulmans était normal et que, de toute façon, il y avait toujours plus ou moins eu des millions de métèques mais que les Blancs étaient chez eux, resteraient chez eux.

Maintenant, vous avez des gouvernements européens qui disent ce que nous disons.

« Ceux qui n’arrêtent pas l’immigration à leurs frontières disparaissent ». Selon Viktor Orbán, « cela essaye de nous être imposé par des forces extérieures et des puissances internationales ». Et les élections du 8 avril sont selon lui une bonne occasion pour ces forces de faire valoir leur plan. « Nous ne voulons donc pas juste gagner une élection, mais notre futur ».

« L’Europe, et en son sein, la Hongrie, est arrivée à un point critique : jamais les forces patriotes et internationalistes ne se sont opposées de la sorte ». Pour l’homme fort de Budapest, l’opposition se fait entre les millions de patriotes et de démocrates, et les élites mondialistes et anti-démocratiques.

« Nous devons faire face à un déplacement de population, qui menace notre mode de vie. […] Ce n’est pas les faibles petits partis d’opposition que nous avons à combattre, mais un réseau international organisé en véritable empire. Des médias soutenus par des consortiums étrangers et des oligarques d’ici, des activistes rémunérés, des agitateurs, les ONG financées par les spéculateurs internationaux, ce que le nom de George Soros représente et incarne. C’est ce monde que nous devons combattre pour préserver la nôtre ».

« Réseau international », « Soros ».

Orban parle des juifs.

De cette conspiration juive mondiale pour détruire l’Europe en planifiant l’invasion de nos pays. C’est clair, inutile de s’interroger. Il évite juste de dire le mot juif. Mais c’est exactement ce contre quoi a lutté Adolf Hitler, pour nous épargner la menace existentielle qui pèse sur nous et sur nos enfants.

Il suffit d’écouter Adolf Hitler ou, à ce sujet, le Dr Goebbels pour entendre le même terme : « international ».

Pensez-vous qu’Orban soit fou, surtout après ce que nous avons vu depuis 2015 ?

Vous pensez que cet homme, chef de gouvernement s’étant retrouvé en première ligne face à l’invasion, n’a pas d’informations précises sur l’origine de cet assaut inédit contre ses frontières et les frontières de l’Europe ?

Bien sûr que si.

Et les médias juifs n’ont de cesse de l’attaquer depuis.

Les forces démoniaques qu’a combattu l’Allemagne nationale-socialiste il y a 73 ans et, à ses côtés, les forces de résistance saines de chaque nation européenne, sont les mêmes qu’aujourd’hui. Et leur tête porte un nom : la juiverie internationale.

Tout comme leur projet, qui en réalité n’a fait que devenir plus radical, extrémiste, fanatique.

Dans une rhétorique martiale, Viktor Orbán considère l’opposition dans son ensemble comme un allié objectif de George Soros et de ses intérêts.

« L’Europe est envahie. Si l’on ne fait rien, ce sont des dizaines et des dizaines de millions qui d’Afrique et du Moyen-Orient viendront en Europe ». Rejetant la passivité de l’Europe occidentale, Viktor Orbán a mis en garde l’Europe face à la démographie africaine à venir. « Bruxelles ne défend pas l’Europe, » a asséné M. Orbán, insistant sur la volonté de Bruxelles de vouloir au contraire soutenir cette immigration.

« Après les élections, nous demanderons réparation. Moralement, politiquement, et juridiquement ». Pour l’opposition, cette phrase a sonné comme une menace.

« Comme le disait avec justesse nos aïeux, un peuple lâche n’a pas de patrie. […] Nous avons toujours combattu, et nous avons toujours gagné à la fin. Nous avons renvoyé le sultan et ses janissaires, nous avons renvoyé l’Empereur Habsbourg et ses soldats, les Soviets et leurs camarades, et maintenant nous allons renvoyer George Soros et ses réseaux. Nous lui demandons de retourner en Amérique et de s’occuper plutôt d’eux ! »

Revenant à l’immigration, Viktor Orbán explique qu’une erreur suffit, « si le barrage cède, l’invasion se produira, et l’occupation culturelle sera irréversible ».

En conclusion, le Premier ministre hongrois a fait appel aux jeunes, pour leur dire l’importance d’avoir une patrie. « Jeunes, la patrie a besoin de vous, venez combattre avec nous pour elle, pour que le jour où vous aurez besoin de la patrie, elle soit toujours là pour vous ! »

Le discours s’est terminé par la récitation – et non le chant – de l’hymne national – qui est une prière – ainsi que par un appel à la lutte.

Orban est encore en deça de la véritable rupture nécessaire. Ce parlementarisme ploutocratique ne peut en aucun incarner un barrage durable à la juiverie.

Naturellement, par comparaison, la Hongrie est plus politiquement avancée que l’Europe de l’Ouest, France en tête. Ou, si on prend le problème à l’inverse, elle en est là où la France en était dans les années 60.

La menace juive plane toujours.

Il n’y a pas d’alternative au fascisme même si les premières mesures d’Orban vont dans la bonne direction.