La rédaction
Démocratie Participative
01 mai 2024
Christophe Marchais refuse la haine et les amalgames, il est gentil
Depuis quand être un lâche et un mauvais père est devenu valorisant au point de se répandre dans les médias comme la dernière des traînées ?
C’est une véritable question, on ne trouve aucune date officielle.
Deux jours après la mort de Matisse à Châteauroux, des roses blanches ont été déposées à l’angle de la rue où le jeune homme a été pris en charge par les secours, ainsi que devant le restaurant du père de la victime. « Ça fait plaisir, ça nous montre que beaucoup de gens nous soutiennent et aimaient ‘Matou’, Matisse », a soufflé son père. Au micro de RTL, Christophe Marchais s’est dit touché par ces attentions.
Mais le père de Matisse a tenu à mettre en garde face aux premières réactions politiques sur le drame… « Ne mélangeons pas tout. Faites attention à tous les bords de droite ou d’ailleurs qui s’approprient ce genre de chose », a-t-il notamment confié. En appelant à attendre la fin des investigations avant de parler des circonstances de la mort de son fils : « Personne ne sait ce qu’il s’est passé, j’entends de tout et de rien, donc ne croyez pas ce qu’il se dit partout, attendez la fin de l’enquête, on saura, ça avance bien déjà ».
Il faut dire que Christophe Marchais, restaurateur, travaille dans un « métier en tension » avec une équipe formidablement multiraciale.
Marchais, deuxième rang, à droite
« On va faire les choses en mémoire de notre fils, qui était un vrai gentil, donc on va rester dans la gentillesse et puis ne pas partir dans la haine ni la violence« , a témoigné Christophe Marchais avant de conclure : « Pour ‘Matou’, qui était un vrai gentil, soyez pareil ».
C’est étrange cet usage du mot gentil.
Avant que la France ne devienne pleinement juive – à la faveur de l’Affaire Dreyfus – et que par suite les Français ne deviennent, littéralement, des « gentils » assumés, comme le dit ce sous-homme, un autre sang coulait dans les veines de la Gaule. Et ces gens-là étaient très différents quant au tempérament.
La Gaule était régie par une somme de peuples guerriers dont les dieux commandaient la défense du clan, de la tribu, de la nation, ici au sens régional.
La vengeance y est un devoir sacré auquel personne ne peut se soustraire sans encourir une vie de souffrances en retour, pour lui et les siens, sur cette terre et dans l’autre monde. Chez les Gaulois, le nom de « vengeur » est un nom de gloire, Divicius. Il répond à l’injustice. C’est l’être méprisable, injuste par faiblesse, qui abandonne les dieux en refusant la vengeance. Il pue autant qu’un cadavre de chien crevé et sa compagnie porte malheur.
Chez les Celtes existe un dieu, Arawn, qui règne sur le monde du dessous où convergent les morts, tous soumis à sa justice par delà le monde sensible. C’est à cette justice éternelle, donc parfaite, que sont soumis les hommes. Toute vengeance létale est à ce titre un sacrifice offert aux dieux, conformément aux obligations de son état.
Quiconque refuse la vengeance insulte ce qu’il y a de plus sacré. A contrario, le vengeur est toujours récompensé par son peuple, mais plus encore par les dieux.
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