Leutnant
Démocratie Participative
13 juin 2023
Niort, Tunisie
Wollah !
Un homme de 19 ans était jugé, lundi 12 juin, par le tribunal de Niort pour des violences et des menaces de mort sur sa compagne. Malgré un casier vierge, il a été écroué.
La triste liste des violences conjugales dans les Deux-Sèvres s’allonge. Lundi 12 juin 2023, une nouvelle affaire a été jugée en comparution immédiate, comme c’est désormais la règle, par le tribunal correctionnel de Niort. Un homme de 19 ans seulement, d’origine tunisienne et en situation irrégulière, a été condamné à six mois de prison ferme pour avoir frappé et menacé de mort sa compagne.
Pour une histoire de jalousie, ce dernier a porté « plusieurs coups de poings et de pieds à la jambe » de sa compagne depuis trois mois, mais il est aussi l’auteur de menaces de mort lui ayant dit notamment « je vais te tuer » en « lui portant une lame de ciseaux au niveau de la gorge », relate le président du tribunal, se basant sur les déclarations de la victime.
Durant les échanges, le prévenu n’a pas reconnu les menaces ainsi que la plupart des coups. « Il reconnaît une strangulation à demi-mot, mais surtout, il nous explique que c’est lui la victime », s’agace la représentante du ministère public. « C’est effectivement difficile à entendre, d’autant plus que la victime est présente », reconnaît même Me Julie Adenot, avocate du mis en cause.
« Elle ne s’est pas exprimée mais elle a quand même eu le courage de venir, salue Me Camille Gaufichon, avocate de la victime. Elle est malade du cœur, les violences auraient pu provoquer une grave crise. Ce qu’elle veut aujourd’hui, c’est ne plus avoir peur de lui et ne plus vivre sous son emprise. »
Le parquet, après s’être demandé si son identité était vraiment la bonne, « puisqu’il a montré un faux passeport à sa compagne », a requis six mois de prison ferme, ajoutant qu’il « ne peut pas rester sur le territoire français ».
Une peine suivie par le tribunal, qui ordonne son incarcération. Il a également interdiction d’entrer en contact avec la victime et de paraître dans les Deux-Sèvres pendant trois ans. Enfin, il devra verser 1.000 € à son ex-compagne en réparation du préjudice moral.
Heureusement, ce clandestin tunisien n’est expulsé que des Deux-Sèvres.
Il lui reste 100 départements où s’intégrer.