Captain Harlock
Démocratie Participative
01 août 2019
Les Frères Musulmans semblent ne pas apprécier la candidature de Philippe Vardon à Nice sous l’étiquette RN.
Elle a lancé sa pétition le 20 juillet qui avait recueilli hier près de 420 signatures. La section départementale de l’Union des démocrates musulmans de France dit « non à la candidature du néonazi Philippe Vardon à l’élection municipale de Nice. »
L’UDMF, qui a annoncé qu’elle présenterait une liste en 2020, exige du coup son retrait « définitif » de la vie politique.
Dans le texte, les pétitionnaires ne mâchent pas leurs mots contre l’élu du Rassemblement national: « Ce vice-président au conseil régional Paca, initialement le responsable du Bloc identitaire, a été condamné pour discrimination raciale et religieuse en 2008 envers les musulmans. »
Karim Akasbi et Mustapha Belaouari, de l’UDMF, ajoutent: « Cet adepte de la théorie du grand remplacement prône aussi la remigration, qui consiste à un retour forcé des immigrés non européens dans leurs pays d’origine. Ce personnage est incontestablement un danger pour le vivre-ensemble. »
En France, plus rien ne m’étonne en 2019. En revanche, beaucoup de choses me divertissent.
Les troupes ottomanes d’Erdogan se sentent suffisamment à l’aise sur la Côte d’Azur pour dire qui a le droit de se présenter aux élections ou non.
Voir « Karim et Mustapha » exiger le nettoyage ethnique du Gaulois Philippe Vardon tout en pestant contre la « théorie » du Grand Remplacement, c’est à encadrer et accrocher sur le plus beau mur de la mairie de Nice.
Des propos qui font bondir Philippe Vardon: « J’envisage de porter l’affaire devant la justice. Ça leur apprendra la démocratie et la loi française« . Et il prévient: « Ils savent en tout cas reconnaître que je suis leur seul et véritable adversaire. Ils peuvent compter sur moi pour faire preuve d’aucune compromission. »
La démocratie ne te sauvera pas Philippe.
Tu es du mauvais bord démographique donc du mauvais côté démocratique.
Pour le patron niçois du RN, l’Union des démocrates musulmans de France est « un parti communautariste si on veut être gentil, islamiste si on regarde leurs ramifications et leurs revendications: le voile à l’école, l’élargissement du halal. »
Et la tête de liste du RN à l’élection municipale des 15 et 22 mars de rappeler: « Karim Akasbi était candidat contre moi aux législatives avec l’étiquette du Parti égalité justice, émanation du parti d’Erdogan. »
« Il n’y a pas de lien entre le PEJ et Erdogan, sinon vous imaginez bien que je n’aurais pas pris cette étiquette et que le ministère de l’Intérieur n’aurait pas laissé faire. C’est une affabulation de Philippe Vardon qui ferait bien de faire scénariste à Netflix, réagit Karim Akasbi. Nous ne sommes ni communautaristes, ni islamistes. Nous sommes contre l’islamophobie et toutes les formes de discriminations. ».
On peut difficilement établir un lien entre ce parti et l’islamisme.
Li divirsité li on trisour !
Le probable candidat de l’UDMF à l’élection municipale de Nice poursuit: « Je suis français et musulman. Nous sommes laïques et nous défendons la laïcité comme elle a été édictée à l’origine et pas ce que Vardon en a fait. » Mustapha Belaouari renchérit: « Toutes ces accusations venant d’un extrémiste comme Vardon me font sourire. Sa seule activité, c’est taper sur la communauté musulmane. »
L’Union des démocrates musulmans de France, parti fondé en 2012, se revendique « anti-impérialiste, anticolonialiste et antisioniste ». Elle a présenté une liste à l’élection européenne qui se targuait de compter des « athées et des non musulmans ». Se comparant volontiers au Parti chrétien-démocrate fondé en 2001 par Christine Boutin, l’UDMF a allégé son discours depuis mais prônait en 2015 le développement du halal et le retour du voile à l’école.
Le PEJ, lui, fait bien figure, selon le Canard enchaîné notamment, de filiale officieuse de l’AKP, le Parti de la justice et du développement au pouvoir en Turquie et que préside Recep Tayyip Erdogan. Ce que ses membres réfutent. « Le PEJ n’a jamais été lié à Erdogan. Je ne suis pas turc, je suis français et musulman et je n’aurais jamais accepté d’être dans un parti en lien avec lui », se défend Karim Akasbi.
Si c’est Karim qui le dit, c’est que c’est vrai.