Leutnant
Démocratie Participative
20 mai 2017
Vous savez comment ils traitent ceux qu’ils haïssent.
Visiblement, ces dégénérés goûtent à leur propre poison à présent.
Une bédéiste transgenre de Montréal craint pour sa sécurité depuis que ses œuvres et ses pages Facebook ont été piratées et que son adresse personnelle a été rendue publique sur des forums haineux.
La Montréalaise Sophie Labelle était chez une amie le mardi 16 mai lorsque son téléphone s’est mis à vibrer. «Mes harceleurs en ligne fanfaronnaient parce qu’ils avaient mis la main sur mon adresse personnelle», raconte celle qui est l’auteur de la BD Assignée garçon, une œuvre au discours positif qui tente d’offrir un refuge aux jeunes trans. Ses bandes dessinées trouvent toutefois un écho encore plus grand à l’international dans leur version anglophone, Assigned Male Comics.
L’artiste trans dans la vingtaine a dû faire une véritable «mission d’espionnage» afin de retourner chez elle pour la nuit, avant de s’envoler pour Halifax mercredi. C’est de son hôtel qu’elle a partagé son histoire. «J’étais censée avoir un lancement de livre à Halifax, mais la librairie a reçu trop de menaces, alors ça a été annulé», soupire-t-elle au bout du fil.
Depuis trois ans, Sophie Labelle doit subir au quotidien un féroce harcèlement en ligne. La situation s’est toutefois grandement dégradée le 17 mai, qui est aussi, ironiquement, la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie.
«Depuis samedi, j’ai reçu 20 000 messages haineux, tant par Facebook que par mes courriels, relate la bédéiste. Mercredi, tout le contenu de mes pages Facebook a été effacé, tout ce que je partage depuis trois ans gratuitement avec mes lecteurs. Quand j’ai vu ça à 2 h du matin, mercredi, j’étais au désespoir.»
Une sombre réalité
«Les personnes trans, ça n’existe pas; vous devriez tous être gazés; vous devriez tous vous suicider»: la majorité du public ignore la violence qui est déversée chaque jour en ligne sur les personnes trans». Sophie Labelle est également la cible de racistes, elle qui met en scène beaucoup de personnages racisés. Malgré tout, la bédéiste refuse de faire appel à la police.
«Beaucoup de personnes trans ne font pas confiance à la police. Moi-même, par le passé, j’ai voulu aller chercher de l’aide et j’ai été victime de transphobie: les policiers me désignaient comme un homme habillé en femme et m’appelaient par mon prénom de naissance, même si j’ai commencé à transitionner à 13 ans. C’était ridicule», détaille-t-elle.
Sophie Labelle ne se laisse toutefois pas intimider et souhaite continuer de créer sa BD, tout en cherchant un nouveau logement. «J’ai un discours très positif, qui montre que ça peut être bien d’être trans. Ça enrage beaucoup de personnes, mais il y a trop de jeunes qui voient ma BD comme un refuge contre les obstacles que leur impose la société pour que j’arrête de la dessiner», martèle-t-elle.
Ces dégénérés sont comme des lépreux : un fléau à marginaliser absolument. Ces cas psychiatriques ne reculent devant rien pour faire plier la société face à leur nihilisme.
Mais comme on le voit, la population est de manière ultra majoritaire déterminée à s’occuper de ces malades. S’il n’y avait pas le terrorisme d’état pour les protéger, ces fous seraient internés depuis longtemps.