Leutnant
Démocratie Participative
20 février 2019
Et dire que ces Gilets Jaunes continuent à nous emmerder.
J’échange 100,000 Gilets Jaunes contre 200,000 tziganes quand vous voulez.
Ampoule brisée, bouts de plastique par dizaines et autres détritus de la vie moderne jonchent le sol. Des herbes folles percent le bitume, finissant de donner à ces quelque 6 400 m² de terrain municipal un air de no man’s land. C’est pourtant là, rue de Bionne, que sera aménagé d’ici l’été, sous l’autorité des services préfectoraux, un village rom avec 28 bungalows, transfert du bidonville proche du site de Sanofi, à Celleneuve.
« Un village rom ».
En Ukraine, ils s’occupent des « villages roms » d’une autre façon.
Mais ces Slaves d’Ukraine sont des sous-hommes.
Pour nous, en France, l’accueil de ces peuplades aux frais des travailleurs blancs, c’est très important.
C’est une obligation morale.
Coincé entre les 2 x 2 voies de la RN 109 filant vers Lodève et un massif forestier remarquable, ce terrain jouxte également caravanes et maisons de fortune habitées depuis vingt-cinq ans par une dizaine de familles gitanes. Dont Daniel Fauquier et sa femme Sarah, “Montpelliérains depuis trois générations”.
Le solide gaillard dit sa perplexité. “Il n’y a rien à faire sur ce terrain ! Et puis, la communauté gitane ne s’entendra pas avec les Roms. Les mœurs sont différentes. Il faudrait donc anticiper pour ne pas gérer ensuite les difficultés.” Soit, peu ou prou, le discours de Fernand Maraval, alias Yaka, porté publiquement lors du dernier conseil municipal qui abordait ce dossier au soir du 1er février.
Nos gitans ne s’entendent pas avec nos nouveaux roms.
Du coup, il faut que les Blancs claquent plus de pognon pour que tout se passe bien.
Ce mardi 13 février au matin, rue de Bionne, le représentant reconnu de la grande famille gitane n’en démord pas. “Le site est inondable, pollué. Et je ne crois pas au mot temporaire. La solution temporaire des familles gitanes à Montaubérou dure depuis maintenant trente ans ! Cela crée un ghetto. Je crains qu’on refasse la même chose avec ce village rom.”
Si, du côté de la préfecture, on assure que le dossier, aux mains de la DDCS (direction départementale de la cohésion sociale), suit normalement son cours, “le bien vivre ensemble” actuel de la rue de Bionne pourrait avoir du plomb dans l’aile. “Il y a une paix sociale entre les riverains et la quinzaine de familles gitanes, insiste Yaka. Pourquoi veut-on rajouter un ghetto ? Je ne suis pas dans le racisme. Je défends les Tziganes. On pourra réellement intégrer ces populations lorsqu’on les mélangera dans le moule de Montpellier.”
Ils vont plus probablement mélanger Montpellier dans le moule tzigane.
Cela s’annonce particulièrement enrichissant.
La France sous Macron continue de faire vivre intensément les valeurs de la République entre les voleurs de poules, les youpins, les travelos et les lesbiennes sans enfant.
Samuel Veyrenc, habitant depuis dix-sept ans un peu plus haut dans l’artère, se désole, lui, du camp rom préexistant de l’autre côté de la RN 109. “Il y est depuis 2013 ! Notre association, les Amis du quartier de Bionne et des rives de la Mosson, a pourtant eu gain de cause en justice mais personne ne fait appliquer la décision d’expulsion. Il y a des fumées chaque jour. Ces gens-là n’acceptent aucune règle. Cela provoque une insalubrité incroyable dans le quartier.”
Pour un peu ces fascistes vont dire que les roms attirent les rats.
Il n’y a pas plus propre que les camps de roms.
J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour ce noble peuple.
Aux pouvoirs publics (préfecture, Ville) qui décrivent ces fameux 28 bungalows comme autant de solutions relais, transitoires, vers une réinsertion dans des logements sociaux, les riverains rétorquent : fausses promesses. “Une fois installés, ces gens-là vont mettre des bâches entre leurs bungalows, s’enfermer et faire des petits trafics. Cela deviendra comme à Sanofi. Et nous subirons.” Daniel Fauquier craint aussi que le massif forestier jouxtant le terrain soit, à moyen terme, submergé “par les cousins des familles qui vont y installer des tentes, tronçonner le bois pour se chauffer”.
Effectivement, la République met un point d’honneur à implanter puis sédentariser ces populations que le monde entier se dispute.
Cela donne en outre du travail à nos assistantes sociales ainsi qu’aux fonctionnaires syndiqués du département, en plus bien sûr des associations antiracistes qui veillent à tenir en respect les riverains haineux.
Un plan gagnant-gagnant.
Emmanuelle Gounel, exploitante du restaurant Le Grand Arbre, juste au-dessus du futur village rom, se souvient de l’épisode cévenol de l’automne 2014. “La Mosson toute proche avait largement inondé la rue et ce terrain, alors occupé par des familles roumaines. Elles avaient fui, en catastrophe et en pleine nuit, devant la montée des eaux en escaladant la butte vers mon établissement. Nous avions recueilli ces pauvres gens complètement affolés.” Un grillage vert, encore partiellement couché par endroits, témoigne de l’événement qui aurait pu être dramatique.
Autre riverain, mais de l’actuel camp voisin de Sanofi, à Celleneuve, Laurent Mompert juge évidemment positivement le changement annoncé. “C’est d’abord une bonne nouvelle pour ces dizaines de familles contraintes de vivre sur un terrain pas du tout adapté. Ce voisinage dévalorise aussi l’image du secteur.”
Pour autant, Laurent Mompert “comprend les riverains de la rue de Bionne. Même si le terrain sera aménagé avec une prise en charge des ferrailles. Et puis, cet endroit-là est moins densément peuplé que Celleneuve.” Mais Fernand Maraval interroge : “Pourquoi les pouvoirs publics n’en profitent pas pour s’occuper des familles gitanes qui vivent déjà rue de Bionne ?”
C’est vrai ça.
Pourquoi on ne s’occupe que des roms ?
Et nos gitans, on les laisse crever ?
En tout cas, grâce à ce grand programme d’aspiration de tziganes, nous allons avoir parmi les meilleurs joueurs de guitare de la planète. Et ça, c’est une bonne nouvelle.