Montpellier : Mohamed l’algérien n’arrive pas à « gérer sa frustration » et surine mortellement Joachim, 20 ans

Leutnant
Démocratie Participative
05 décembre 2018

 

Les gens ne savent pas ce que c’est que d’être stressé.

Le Midi Libre :

Le sort de Joachim, 20 ans, étudiant en licence de géographie à l’université Paul-Valéry, tué jeudi 2 novembre, à Montpellier, dans l’Écusson par un Algérien de 29 ans, a été scellé en dix minutes à peine. C’est le temps qui s’est écoulé entre une première altercation, vers 21 h 40, avec son agresseur près de la CPAM, cours Gambetta ; et les deux coups de couteau qui l’ont atteint au thorax alors qu’il remontait la rue Saint-Guilhem avec un ami.

Les images de vidéosurveillance récupérées par les enquêteurs du SRPJ de Montpellier sont formelles. “Ce qui n’exclut pas la préméditation”, a indiqué, dimanche, lors d’une conférence de presse, le procureur de la République Christophe Barret, confirmant la mise en examen de Mohamed Guendouz pour assassinat et son placement sous écrou.

Selon le magistrat, “des éléments graves et concordants démontrent qu’il y a eu un projet réfléchi”. Ce que l’intéressé a contesté. S’il admet être intervenu dans une dispute un peu plus tôt entre Joachim et sa compagne, au cours de laquelle il prétend avoir été frappé en premier, ce n’est que fortuitement, dit-il, qu’il aurait retrouvé Joachim, rue Saint-Guilhem. Et il aurait eu à se défendre de lui.

Un récit qui ne concorde pas avec les témoignages et les images de vidéosurveillance, analysés par les enquêteurs. Des éléments qui montrent un individu “à la recherche” de celui avec lequel il a eu des mots. De même, au moment de l’agression : “L’homme qui porte les coups arrive par derrière, va le (la victime) contourner, faire face, lui porter les coups de couteau et prendre la fuite”, décrit Christophe Barret.

Après la scène de dispute cours Gambetta, l’auteur est “vraisemblablement rentré chez lui”. Probablement pour se saisir de l’arme blanche. Un domicile localisé très rapidement, entre 1 h et 2 h du matin, rue Adam-de-Craponne, où le suspect a été cueilli par la BRI (Brigade de recherche et d’intervention du SRPJ). Et ce grâce à une parfaite coordination entre les services de police, permettant de “geler” la scène de crime et d’entendre une foule de témoins.

“Ce qui a été déterminant, c’est la réactivité de la sécurité publique avec des unités judiciaires sur place, la brigade anticriminalité et Police secours”, salue d’ailleurs le commissaire Anthony de Freitas, directeur adjoint du SRPJ. Plusieurs lames ont été saisies au domicile du meurtrier. Parmi elles, un canif qu’il dit avoir utilisé. Ce qui n’est pas compatible avec les lésions observées par le médecin légiste, selon les enquêteurs.

Les investigations vont se poursuivre dans le cadre de l’information judiciaire autour de la personnalité de Mohamed Guendouz. Sans emploi, il vivait depuis quelques années à Montpellier. À son casier, portant six condamnations notamment pour des délits routiers, deux concernent des violences avec arme. Pour l’une, il a écopé de trois ans de prison, dont un avec sursis en 2013. Pour l’autre, un an ferme, en 2015, à Montpellier. Aucune trace de passage par des services de soins psychiatriques n’a été mise en évidence. “C’est quelqu’un qui n’est pas capable de gérer une frustration résultant d’une altercation sans gravité”, a indiqué le parquet à la lecture du dossier.

“C’est quelqu’un qui n’est pas capable de gérer une frustration résultant d’une altercation sans gravité”

Oui c’est un bougnoule donc.