Montbéliard : Hocine poignarde à mort Sylvain mais refuse la prison par peur de râter son RDV à Pôle Emploi

Capitaine Harlock
Démocratie Participative
22 avril 2017

 

Que se passe-t-il quand vous avez l’idée géniale d’inviter un cas social maghrébin à l’apéro quand vous êtes vous-mêmes un cas social ?

Réponse.

L’Est Républicain :

Ce jeudi, à Montbéliard, un quadragénaire a été mis en examen pour meurtre aggravé et écroué. Les faits remontent à mardi. La victime, du même âge, a reçu sept coups de couteau dont six dans le thorax et l’abdomen.

Son geste, Hocine M., un SDF de 43 ans, ne l’assume pas. Devant le juge des libertés et de la détention (JLD), l’homme pense à son petit confort : « Je n’ai pas envie d’aller en prison. Je voudrais rentrer chez ma sœur pour me doucher et me changer. » La magistrate, Véronique Kretz, visage grave, doit lui répéter : « Monsieur, les faits sont dramatiques. Un homme est mort. »

Le meurtrier présumé, taille moyenne, sec, chemisette et pantalon de jogging, n’émet aucun regret. Le crime, il ne s’en rappelle pas ou si peu. Le drame s’est déroulé mardi soir dans un appartement au premier étage d’un immeuble, rue Claude-Debussy, au sein du quartier de la Petite-Hollande. Un couple (un homme de 56 ans, une femme de 62 ans) recevait deux amis, Hocine M. et la victime, Sylvain Montémani, 43 ans. L’alcool, pour l’apéro, a coulé à flots. Il ressort de l’enquête que les quatre personnes étaient ivres. Soudain, le SDF a saisi un couteau (de cuisine) et, dans un déchaînement de violences ahurissant, a planté le Montbéliardais, père de deux enfants, à plusieurs reprises : six plaies à l’abdomen et au thorax, une à la cuisse. « Ses propos sont très confus. Les motifs de sa colère, les raisons de son geste ne sont pas établis », renseigne le substitut du procureur, Marie-Charlotte Fiorio.

La locataire assiste à la scène, impuissante. Son mari n’en voit qu’une partie. On appelle les policiers. Une voisine, qui a entendu des cris, alerte aussi les secours : « Les pompiers ont constaté le décès de l’homme qui gisait dans la cuisine peu après 22 h. » Le couple désigne alors l’auteur (présumé). Hocine M. est retourné chez sa sœur qui l’héberge. L’homme, dont le casier judiciaire n’est entaché que d’une condamnation (pour des atteintes aux biens), y sera interpellé quelques minutes plus tard.

Depuis, face aux policiers de la brigade de sûreté urbaine en charge des investigations, devant le juge d’instruction (où il est resté vingt minutes) et encore devant le JLD, ses explications, au compte-gouttes, sont floues, incohérentes. Au cours de l’audience, le parquet a requis le placement en détention. « Monsieur a quitté les lieux, a pris le temps de se changer. Il est en errance (sociale), sujet à des épisodes de forte alcoolisation. Il y a un risque de fuite et de pression sur les témoins », argumente le substitut Fiorio qui a ouvert une information judiciaire pour meurtre aggravé (sur personne vulnérable, en raison de l’état de la victime, très alcoolisée). « Si je vais en prison, je vais rater mon rendez-vous à Pôle Emploi », indique le meurtrier présumé. Me Niggli, à la défense, plaide pour un contrôle judiciaire strict. « Il n’a jamais tenté de fuir. Quand les policiers sont venus le chercher, il les a suivis sans difficulté. » Le quadragénaire a été incarcéré à la maison d’arrêt de Montbéliard.

Nous comptons désormais près de 12 millions de bougnoules, nègres et autres en « errance sociale » en France.