Leutnant
Démocratie Participative
22 octobre 2017
Une belle histoire d’enrichissement culturel.
Au terme de près de trois heures de délibéré et deux jours de procès à huis clos devant la cour d’assises de Tarn-et-Garonne, Mustapha Hakim, accusé du viol de la tenancière d’un débit de boissons de Montauban en août 2015, a été condamné à dix ans de réclusion criminelle, ainsi qu’à l’interdiction définitive du territoire national à l’issue de sa peine.
Le sans-papier de 26 ans sera aussi inscrit au FIJAISV (fichiers des auteurs d’infractions sexuelles). Un verdict suivant les réquisitions de l’avocat général, Mathias Marchand qui avait demandé, jeudi soir, aux jurés d’écarter toute altération du discernement de l’accusé lors de la commission des faits. Durant plus d’une heure, les avocates de la défense, Mes Charlotte Lévi et Jessica Chefaroudi avaient plaidé, tour à tour, l’acquittement de leur client. À l’issue de leur plaidoirie (1), elles avaient encore l’espoir d’avoir été entendues par la Cour. «Il vit dans la rue, n’a pas d’amis, dans un contexte de clochardisation, les experts ont confirmé que cela avait pu affecter sa personnalité», certifiait, dans la salle des pas perdus du palais de justice, la pénaliste montalbanaise. Sa collaboratrice, Me Chefaroudi qui a plaidé, non le doute sur les faits, mais l’absence de preuves dans ce dossier confirmait que l’on «n’a pas retrouvé d’ADN dans le lit de la victime et que l’on n’a pas de certificat médical de cette dernière». Des éléments auxquels les jurés n’ont pas été sensibles en reconnaissant ce ressortissant marocain coupable de viol.
Il est certain que le rappel d’une autre condamnation postérieure au fait jugé à Montauban évoqué par l’avocat de la partie civile comme le ministère public n’a, sans doute, pas manqué d’influencer les jurés. Onze jours après cette affaire, Mustapha Hakim avait, en effet, été interpellé en flagrant délit dans une rue de Bordeaux en train d’agresser sexuellement une jeune femme, tellement alcoolisée, qu’elle était incapable de réagir.
En somme, il faut violer à plusieurs reprises pour qu’un clandestin soit expulsé.