Leutnant
Démocratie Participative
13 juin 2018
Les juges ont tenu à rappeler qu’il fallait toujours laisser la porte de la France ouverte à tous ses enfants du Maghreb.
Mohammed H. devait être jugé pour violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il a été condamné à cinq ans de prison, dont un ferme.
C’est une banale histoire de violence, triste du début à la fin, avec des rebondissements jusqu’au bout. Frédéric est mort à l’hôpital, le 30 mars 2012, une semaine après avoir reçu un simple coup de poing, dans un bar de Mitry-Mory. Ce mardi, l’homme à l’origine du drame ne s’est tout simplement pas présenté devant la cour d’assises de Seine-et-Marne, à Melun, qui devait le juger.
La cour, réduite à sa plus simple expression – à savoir la présidente et deux assesseurs — a condamné Mohammed H. à cinq ans de prison, dont un ferme, assortis d’un mandat d’arrêt, pour « violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Suivant ainsi les réquisitions du parquet. Mohammed H. serait parti en Algérie, au chevet de la mère de sa femme. Quand il rentrera, il devra purger sa peine ou faire opposition au jugement.
Lors de ses réquisitions, devant une salle vide, en l’absence de partie civile, l’avocate générale Dominique Laurens a rappelé que « sans l’acharnement de la compagne de la victime, personne n’aurait jamais entendu parler de cette affaire ».
C’est qu’après avoir donné un coup de poing à Frédéric, l’accusé était rapidement parti du bar. « Il a demandé à la serveuse, derrière le comptoir, de se taire. Ce qu’elle a fait, même lors d’une confrontation avec la compagne ! », s’est agacée la magistrate. C’est le visionnage de la vidéosurveillance du café, qui avait mis les enquêteurs sur la piste de Mohamed H. Interpellé, ce dernier avait reconnu avoir porté le coup, ne supportant plus d’être insulté par la victime.
C’est compréhensible. On ne peut décemment pas laisser l’honneur algérien être mis à mal par des nostalgiques de la colonisation. La mansuétude du tribunal nous rappelle que l’on ne peut pas tout se permettre dans la République.