Meurtre à Marcq-en-Barœul : Daniel mortellement poignardé par Mohamed

Leutnant
Démocratie Participative
11 novembre 2024

Contre le racisme, les Maghrébins prennent les choses en mains.

La Voix du Nord :

Des promeneurs avec enfants, des joggeurs, des cyclistes… Ce lundi, en fin de matinée, le chemin de halage bordant le canal de la Marque, à proximité du pont de la rue Nationale, a retrouvé sa physionomie et sa quiétude habituelles. L’endroit, qui est aussi la véloroute numéro 5 dite du « canal de Roubaix », est très fréquenté et apprécié. Et la plupart des usagers que nous rencontrons ce lundi matin, férié, ignorent encore le drame qui s’est passé la veille.

Dimanche, peu après 18 h, Daniel, un Marcquois de 58 ans, qui promenait le chien d’un ami, a été agressé à cet endroit, à quelques mètres des parkings de Burger King et du magasin Centrakor. Il a été touché par au moins un coup de couteau mortel au thorax. Un suspect a été interpellé peu après. L’homme, sans domicile, aurait dérobé l’arme dans la grande surface voisine (ouverte le dimanche) avant de frapper Daniel. On ignore encore les raisons de cet acte (*).

Daniel Becquet

Un drame qui était inenvisageable pour bien des habitués des lieux, comme ce retraité habitant le quartier : « Le chemin de halage, ici, ça va. C’est plus “glauque” du côté Wasquehal lorsqu’on arrive sous les ponts qui ne sont pas éclairés », dit-il. L’homme s’inquiète néanmoins pour « les joggeuses, qui viennent courir seules le soir quand il n’y a plus de lumière ».

Le fait que le suspect soit un homme vivant sans domicile suscite encore plus d’incompréhension. Parce que des SDF, les usagers en croisent régulièrement sous le pont de la rue Nationale. Mais tous évoquent une cohabitation qui se passe très bien avec les promeneurs. Comme ce photographe, qui vient immortaliser les oiseaux et la faune sauvage vivant sur la Marque : « Cela fait des années que je viens ici, explique-t-il, il n’y a jamais de soucis. Ils (les personnes sans domicile) sont très gentils. Ils m’indiquent même des spots (où prendre des photos) ». Même chose pour cet autre riverain : « On vient souvent marcher ici, c’est toujours très calme ».

Que s’est-il passé dimanche soir, au moment où le soleil se couchait ? Impossible à dire pour l’instant. Chez Centrakor, la responsable indique n’avoir rien vu. L’enquête de police débute. Le suspect, toujours en garde à vue, va être entendu par la brigade criminelle du Service local de police judiciaire (SLPJ) de Lille.

On a trouvé l’explication, elle s’appelle Mohamed.


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