Sigmar Polaris
Démocratie Participative
19 février 2020
L’homosexualisme ne fait pas l’unanimité à Metz.
Le jardin Marsha P. Johnson et Sylvia Rivera devait être officiellement inauguré ce mercredi après-midi, 19 février. Les bénévoles de l’association Couleurs Gaies ont découvert, sur les plaques, des autocollants homophobes d’une extrême violence.
Alors qu’ils préparaient l’inauguration officielle, prévue ce mercredi 19 février, les militants de l’association Couleurs Gaies ont découvert de multiples dégradations sur les plaques du nouveau jardin Marsha P. Johnson et Sylvia Rivera, figures emblématiques des émeutes de Stonewall.
De nombreux autocollants homophobes et d’une violence rare ont été collés sur les plaques du jardin. Des actes consternants. « Le symbole est fort. Je suis écœuré », indique Matthieu Gatipon-Bachette, président de l’association Couleurs Gaies.
En avril dernier, le conseil municipal de Metz avait décidé de nommer le jardin à la française, en contrebas du cloître de Saint-Pierre-aux-Nonnains, du nom de deux figures du mouvement pour la lutte pour les droits des personnes LGBT +.
Vous êtes contre les droits des LGBT ?
Vous n’êtes pas républicain.
« Les gens qui veulent se recueillir sur le thème des persécutions faites aux personnes LGBT + pourront le faire dans un endroit convenable », avait noté le maire, Dominique Gros, lors du conseil. Une manière aussi et surtout de lutter contre l’homophobie persistante. Cet hommage rendu à Metz est le premier en France, peut-être au monde.
En juillet 1969, la police fait une descente dans un bar gay de Greenwich Village, appelé Stonewall Inn. À l’époque, il est illégal d’y servir de l’alcool. Cette opération n’est pas la première. Mais suivront six nuits d’émeutes dans les rues de New York. Marsha P. Johnson et Sylvia Riviera sont deux figures de la contestation. Jeunes, transsexuelles, afroaméricaine et portoricaine, les deux drag-queens s’investiront ensuite dans des associations.
Les émeutes de Stonewall sont considérées aujourd’hui comme les prémices des marches des fiertés, ou gay prides, qui se tiennent aujourd’hui (presque) partout dans le monde.
Des émeutes de pédés dont les héros sont deux travestis africains.