« Métiers en tension » : le Japon se robotise à un rythme accéléré

La rédaction
Démocratie Participative
18 mars 2024

Il y a des pays qui ne comprennent pas la chance exceptionnelle que représente l’immigration du néolithique pour les métiers en tension. C’est bien dommage, mais d’un autre côté il y en aura beaucoup plus pour la France.

Le Monde :

Santé, distribution, hôtellerie-restauration, agriculture… Au Japon, aucun secteur économique n’est épargné par un déficit de main-d’œuvre de plus en plus criant. Le problème est si aigu qu’il a parfois des conséquences tragiques : comment rebâtir rapidement la péninsule de Noto, où le tremblement de terre du 1er janvier a détruit plus de 60 600 maisons et bâtiments, lorsque le nombre de travailleurs de la construction a diminué de 30 % par rapport au pic de 1997 ? Et à quel prix ? Le coût de l’Exposition universelle d’Osaka en 2025 a déjà doublé en raison de l’inflation des coûts des matières premières et du manque de bras.

Et la situation est susceptible de s’aggraver : selon l’institut de recherche indépendant Recruit Works, il pourrait manquer 11 millions de travailleurs en 2040 à la quatrième économie mondiale, qui compte aujourd’hui 123,3 millions d’habitants. En cause : le vieillissement démographique et la faiblesse de la fertilité. En 2023, le nombre de décès (1 590 503) a été deux fois plus important que celui des naissances (758 631), qui a chuté de 5,1 %, selon les données du gouvernement.

Depuis quelques années, les entreprises tentent de s’adapter à cette nouvelle donne, en élargissant leurs cercles de recrutement, notamment avec l’embauche de davantage de femmes, mais aussi de personnes âgées, autorisées à travailler jusqu’à 70 ans, voire plus. Les autorités envisagent même de porter l’âge de la retraite des chauffeurs de taxi à 80 ans, contre 75 ans actuellement. Traditionnellement réticent en la matière, le pays a également assoupli un peu sa politique d’immigration. Plus de deux millions d’étrangers y travaillent, deux fois plus qu’il y a vingt ans.

Néanmoins, comme cela ne suffit pas, l’Archipel se tourne également, et de plus en plus, vers les nouvelles technologies. En 2017, le gouvernement a lancé un grand plan nommé « Society 5.0 », censé transformer l’économie en profondeur. Son ambition est de créer une « société centrée sur l’humain, qui concilie le progrès économique et la résolution des problèmes sociaux grâce à l’intégration du cyberespace et du monde réel ». Les entreprises suivent : les investissements dans le numérique ont augmenté de 23 % en 2023, selon une enquête du quotidien économique Nihon Keizai (Nikkei), publiée en décembre 2023. Au total, 40,9 % des sociétés consultées – un record – misent sur la « transformation numérique ».

Parmi les secteurs les plus actifs figure la distribution. Seven Eleven, numéro un des magasins de proximité, les konbinis, va ouvrir en avril ses premiers points de vente entièrement automatisés. Le groupe veut également proposer ce modèle aux entreprises dont les cafétérias ferment faute de personnel.

Oui, mais ce modèle ne peut pas fonctionner dans certains pays, avec certaines populations.

Son concurrent, FamilyMart, pourrait faire de même. Il a par ailleurs équipé 300 de ses magasins de robots nettoyants. « Nous nous efforçons d’adapter les robots à notre environnement pour faire fonctionner les magasins avec un nombre réduit d’employés », explique Tsuneo Murai, directeur général de l’enseigne.

Le groupe de distribution Lawson a, quant à lui, recours à un avatar imaginé par la start-up Avita et contrôlé à distance par un employé afin d’interagir avec les clients. Sa mise en œuvre s’est faite pendant la pandémie de Covid-19 pour protéger les caissiers des contaminations. A l’avenir, un salarié âgé ou handicapé pourrait contrôler trois ou quatre avatars, ce qui permettrait à l’enseigne de renforcer ses équipes de nuit et sa présence dans les zones rurales.

Mouais.

C’est intéressant, mais ça ne vaut pas nos biorobots made in Algeria.

Le développement des systèmes robotisés et de l’intelligence artificielle (IA) progresse également dans les transports, avec des machines facilitant le déchargement des camions. De quoi économiser 25 % du temps de travail des chauffeurs. L’agriculture, dont 43 % des 1,23 million de travailleurs ont plus de 75 ans, et qui n’assure que 37 % de l’autosuffisance alimentaire nationale, s’y convertit également.

Yuichiro Asai, 43 ans, a créé la coentreprise AgriD avec le géant des pièces détachées Denso pour la mise au point de robots pouvant récolter des tomates dans un site de production de 4,7 hectares à Tsu, dans le centre du pays. Chaque robot peut cueillir les légumes, en transporter 350 kg, les peser et les apporter au point d’expédition. « Il est possible d’accroître la productivité, en concentrant les terres agricoles et en utilisant la technologie », veut croire M. Asai.

Je veux bien.

Mais nos biorobots d’Afrique font encore une fois la différence.

Le développement de robots destinés aux secteurs de la construction – comme l’humanoïde Kaleido, de Kawasaki Robotics – ou de la santé s’intensifie aussi, tout comme pour ceux destinés à la vie quotidienne.

Oui, oui.

Mais c’est quand très en dessous de nos maçons turcs.

« Grâce aux LLM [pour Large Language Models, une IA capable de reconnaître et d’interpréter le langage humain ou d’autres types de données complexes], nous assistons aujourd’hui à une percée dans le domaine de la robotique », remarque Toru Isobe, PDG de la start-up Preferred Robotics, créée en 2014. Au Consumer Electronics Show, le grand salon high-tech qui s’est tenu à Las Vegas (Etats-Unis) du 9 au 12 janvier, l’entreprise a présenté le robot Kachaka, qui permettra de réduire les tâches du quotidien à la maison.

Désolé.

Les ménagères africaines resteront toujours une solution d’avant-garde.

Dans l’industrie, la tendance est aux « cobots », les robots collaboratifs. Les progrès de l’IA permettent de créer des machines capables d’effectuer des opérations de plus en plus complexes. Le géant mondial de l’électronique Omron, né au Japon en 1933, a mis au point une plate-forme pouvant être facilement adaptée aux besoins des PME (99,7 % des entreprises japonaises) et les aider à « être compétitives à l’échelle mondiale ». L’un des premiers clients pour cette technologie est le petit fabricant de moules en métal, Arikawa Works.

Omron a réuni plusieurs géants de la robotique et des systèmes automatisés, comme Fanuc ou Panasonic, au sein d’un partenariat pour l’innovation collaborative pour les robots industriels. Le projet devrait permettre de réduire de 60 % les investissements nécessaires à la robotisation d’un site de production.

Ce n’est pas très convaincant.

Mieux vaut miser à fond sur l’immigration massive de biorobots musulmans pour régler les problèmes démographiques engendrés par le refus obsessionnel des femmes blanches d’avoir des enfants.

Le résultat sera au rendez-vous.

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