Captain Harlock
Démocratie Participative
22 Juillet 2020
C’est confirmé. Tout comme George Floyd était un acteur porno cardiaque, le musulman malien Adama Traoré était une énorme FIOTTE.
En mai 2016, deux mois avant sa mort, Adama Traoré avait fait l’objet d’une plainte pour viol déposée par un individu de 23 ans à l’époque, détenu dans la même cellule à la prison d’Osny. Le jeune homme aurait confié ce drame présumé à sa mère, selon Le Point. Celle-ci aurait déclaré : « Dès que je l’ai vu, il s’est mis à pleurer. Je lui ai demandé ce qui se passait, il m’a répondu par deux fois : « Il m’a violé. » Je lui ai demandé qui ? Il m’a dit : « Mon ancien codétenu, Adama Traoré. » » L’enquête sur ces faits, du fait de la mort d’Adama deux mois plus tard, n’aura pas lieu. Le procureur de la République de Pontoise constate l’extinction de l’action publique pour cause de décès le 14 septembre 2016.
Contacté en juin dernier à ce sujet par Le Point, l’avocat de la famille Traoré, Me Yassine Bouzrou, indique qu’Adama Traoré n’a jamais « été convoqué » dans cette histoire et n’a jamais pu donner sa version des faits. La plainte avait en tout cas été très mal reçue par Yacouba, un des frères d’Adama qui, en février 2017 avec un de ses amis, Mamadou K., avait mené une expédition punitive contre le plaignant, violemment tabassé. « Je voulais juste parler avec lui pour la rumeur sur Adama », se défendra-t-il à l’audience, avant d’être condamné à 18 mois de prison ferme.
Selon les informations de l’hebdomadaire, une décision a bien été rendue dans cette affaire, non par la justice pénale, mais par la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (Civi), qui siège dans chaque tribunal judiciaire et qui est composée d’au moins deux magistrats professionnels. Le 28 décembre 2018, le jeune codétenu d’Adama Traoré avait en effet saisi la Civi de Pontoise pour obtenir l’indemnisation de son préjudice, non seulement pour les faits d’agressions sexuelles qu’il dit avoir subis en mai 2016, mais aussi pour l’expédition punitive de février 2017.
Réunie en décembre 2019, la Civi n’a rendu sa décision que le 12 mars 2020. Selon cette dernière, le jeune homme n’aurait dénoncé les faits d’agressions sexuelles à la justice que le 6 septembre 2016, deux mois après la mort d’Adama Traoré. Il aurait raconté aux enquêteurs avoir été contraint, plusieurs fois par jour, de pratiquer des fellations à Adama Traoré, qui le menaçait à l’aide d’une fourchette, relate Le Point.
Selon la Civi, la victime présumée aurait remis « une lettre à un surveillant » et évoqué les faits « de façon particulièrement circonstanciée lors d’un entretien avec un chef de détention, ajoutant qu’il avait déconseillé à sa mère de dénoncer les faits par peur de représailles ». Placé à l’isolement le 17 mai 2016, le jeune plaignant n’aurait ensuite plus répondu aux sollicitations du personnel et aurait, « en dépit d’une surveillance et d’un suivi par l’unité sanitaire », tenté de se suicider par pendaison. Et la Civi de conclure : « Il résulte de ces considérations de fait que la matérialité des infractions d’agressions sexuelles dénoncées doit être considérée comme établie. Le retentissement psychologique de ces faits commis sur une personne fragile et vulnérable au sein d’un établissement pénitentiaire justifie l’allocation d’une indemnité de 15 000 euros. » Le plaignant obtiendra également plusieurs milliers d’euros d’indemnités liées à l’expédition punitive.