« Marseille 2 » : Le gros youpin Dan Franck nous raconte l’histoire d’une ville menacée par les Blancs

Capitaine Harlock
Démocratie Participative
02 février 2018

 

Netflix nous propose la saison 2 de « Marseille ». Rompant avec le politiquement correct habituel, cette série télévisée nous propose de parler d’un sujet brûlant : l’extrême-droite.

Car Marseille est rongée par l’extrême-droite et la résurgence de la haine, si vous n’avez jamais été dans cette ville.

Comme vous le voyez, c’est une histoire de style réaliste, presque documentaire, sur la montée de l’extrême-droite et le terrorisme fasciste en France sur fond de xénophobie.

Le message est très clair : si les politiciens continuent à s’allier ouvertement avec l’extrême-droite, la France va devenir un enfer sur terre.

Cette série tombe à pic et on doit saluer le magnifique travail d’écriture de Dan Franck.

Dan a un fil conducteur dans son écriture.

Il nous en faisait part dans une interview.

L’Obs :

Oui, des gens comme Brasillach, Maurice Sachs, Rebatet… Ceux-là, je n’en parle presque pas, car c’est un écoeurement total. La nausée.

Impossible de les ignorer. Jouhandeau a été ignoble, Céline a été ignoble, Brasillach n’en parlons pas, et des gens comme Alphonse de Chateaubriant, c’est affreux.

L’antisémitisme, avant guerre, était très répandu dans la société française. Le nazisme a pris le relais, en plus virulent. Ah, le sommet, c’est Jouhandeau qui s’emporte contre le péril juif, et il y a des relents antisémites dans les textes de beaucoup d’écrivains français, alors… Même chez un homme que j’admire, comme Desnos, il y a des phrases déplaisantes.

Dan écrit beaucoup de romans avec, là encore, un fil conducteur. Il « revisite » l’histoire. Il le racontait en 2009.

L’Obs :

Depuis vingt-deux ans, les écrivains Dan Franck et Jean Vautrin se retrouvent régulièrement pour, à quatre mains, écrire l’histoire de « Boro, reporter photographe ». Et revisiter l’histoire de la Guerre d’Espagne, de la Seconde Guerre, ou, dans ce huitième tome, de la création de l’Etat d’Israël. De la très bonne littérature feuilletonesque, politique et historique.

Blèmia Borowicz dit « Boro » est un juif hongrois. Un héros un peu fitzgeraldien (femmes, fêtes, etc.), pris dans les tourbillons du siècle. Un reporter photographe « de l’école hongroise » (clin d’œil au photographe Robert Capa, dont on apprendra ici l’histoire du patronyme) qui sillonne la planète muni de sa canne et de son Leica.

Boro est donc juif.

En 2003, dans « De soie et de cendre », Dan nous racontait une belle histoire.

Allo Ciné :

En 1936, Marthe, une jeune femme insouciante, quitte le couvent où elle a été éduquée. Elle se heurte à son père, un sous-préfet rigide, qui refuse de lui laisser développer son don pour les arts plastiques. Désabusée, elle épouse sur un coup de tête Antoine Maurel, directeur d’un atelier de tissage de la soie lyonnais. Lorsqu’elle découvre l’homosexualité de son mari, Marthe, d’abord perturbée, choisit finalement de le soutenir. Elle vit bientôt un amour passionnel avec Dimitri Zamelsky, un chimiste juif.

L’histoire d’une jeune femme de la bourgeoisie catholique qui finit entre les mains d’un ashkénaze du shtetl polonais. Un scénario très juste.

Il écrivait aussi, en 2008, le scénario de « Plus tard tu comprendras » (מאוחר יותר). Voici un extrait de ce chef d’oeuvre.

Du beau cinéma français sur un thème trop rarement traité : l’holocauste.

En 2010, il écrivait le scénario d’un autre téléfilm pour la télévision française, « J’étais à Nuremberg » dans lequel les Français sont enfin dépeints pour ce qu’ils ont été et sont restés depuis : des antisémites.

En 2011, Dan décide de changer de thème. Il écrit « Goldman », la vie du frère de Jean-Jacques. Un « intellectuel marxiste engagé » qui devient bandit de grand chemin.

Un incompris en somme.

En 2014, il revient avec le scénario de « Résistance ».

Comme on peut le voir, Dan est très prolifique.

Comme on aura également pu le voir, Dan est un sale youpin qui n’a de cesse de cracher sur les Français qui résistent aux entreprises de sabotage et de destruction de la juiverie. Quitte à inverser totalement la réalité pour dépeindre la ville bougnoulisée qu’est Marseille comme un territoire menacé par les Blancs, c’est-à-dire les Nazis.

La haine antiblanche de ce youtre est à vomir.

C’est d’autant plus surprenant qu’il n’a pas du tout une sale gueule de sémite détraqué.