Capitaine Harlock
Démocratie Participative
09 mai 2017
D’après la presse, Marion Maréchal Le Pen pourrait annoncer ce retrait de la vie politique demain. Il faudra attendre la confirmation mais le journal Le Figaro donne des indications assez précises.
La députée du Vaucluse pourrait annoncer mercredi son intention de ne pas briguer un nouveau mandat et de quitter sa fonction de présidence du groupe FN en région Paca. Des raisons personnelles expliqueraient ce choix.
Selon nos informations, Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse, pourrait annoncer ce mercredi sa décision de ne pas représenter sa candidature aux législatives en juin. Elle abandonnerait aussi la présidence du groupe FN au sein du conseil régional de Paca. Ce choix ne serait pas réellement une surprise au sein du parti où la jeune élue n’a pas caché une certaine lassitude depuis plusieurs mois, notamment depuis les élections régionales de 2015. Une telle annonce serait motivée par une volonté de clarté, alors que la campagne des législatives s’engage. Durant la bataille présidentielle, le 5 avril, le Canard enchaîné avait déjà laissé entendre que la jeune parlementaire avait informé ses collaborateurs de son intention de ne pas briguer un second mandat et de quitter la présidence du groupe FN en Paca. Des intentions confirmées à l’époque au Figaro par ses proches.
Les motivations de la nièce de Marine Le Pen sont multiples. La jeune élue, mère d’une petite fille, souhaite lui consacrer plus de temps. Prise dans le tourbillon des échéances électorales, elle estimerait que les sacrifices exigés par la vie politique sont chronophages. Marion Maréchal-Le Pen a souvent expliqué également qu’elle ne souhaitait pas se consacrer exclusivement à l’activité politique et qu’elle était aussi tentée par une expérience professionnelle différente. On sait que son grand-père, Jean-Marie Le Pen, a joué un rôle très important dans son engagement politique. Son influence a été déterminante. Récemment, le président d’honneur, qui avait qualifié les conflits entre la nièce et la tante de «coups de torchon», ne voyait pas comment sa petite fille pouvait envisager de quitter ses fonctions politiques. À ses yeux, le poids politique de Marion Maréchal-Le Pen, notamment au niveau régional, ne pouvait pas lui permettre d’envisager sérieusement une telle hypothèse.
Au sein du parti, elle a toujours essayé de se préserver en essayant d’être le moins possible en situation de conflit avec sa tante. Durant la guerre ouverte entre Marine et Jean-Marie Le Pen, elle s’était sentie en position inconfortable, à cheval entre deux lignes politiques opposées. Au lendemain de la défaite présidentielle, alors que la fracture refait surface sur la stratégie, ce choix de prise de distance ne serait pas surprenant. Marion Maréchal-Le Pen s’est retrouvée plusieurs fois en désaccord avec la présidente du Front national, regrettant de ne pas être écoutée autant que Florian Philippot dans le cadre des choix stratégiques. En réalité, elle estime que l’influence du vice-président est trop importante dans le parti.
Sans jamais remettre en question le leadership de sa tante, elle a considéré que Marine Le Pen accordait trop d’espace à une ligne politique qui lui semblait en rupture avec les fondamentaux du Front national. Selon elle, le socle idéologique du FN est libéral, conservateur, catholique et ancré sur la défense de certaines valeurs comme la famille. La députée du Vaucluse n’a jamais contesté la stratégie consistant à élargir le discours frontiste à l’ensemble des électeurs, y compris à gauche. Mais tout en saluant les réussites électorales de cette stratégie, elle a aussi considéré que le gaucho-lepénisme avait montré ses limites.
Une femme est mère, essentiellement. MMLP le reconnait d’elle-même et choisit ses priorités.
Voilà pourquoi les femmes ne doivent jamais, sous aucun prétexte, occuper de position dans une structure politique : aucun idéal ne les engage totalement. Une femme fait logiquement passer ses enfants avant le reste. En fait, le reste n’est que strictement périphérique.
Le fait que MMLP contemple une « expérience professionnelle différente » témoigne de ce que l’action politique se limite, aux yeux d’une femme, à un travail de gestion. Comme du management des ressources humaines et du secrétariat. A aucun moment il ne s’agit d’un engagement existentiel, d’un combat à mort devant être mené jusqu’à la victoire.
C’est pourquoi, depuis toujours, c’est l’homme qui porte la vision et l’action. On imagine pas Lénine ou Staline contempler « une autre expérience professionnelle ».
Certains diront qu’elle est « poussée vers la sortie », ou marginalisée. Quand bien même.
Je suis d’une certaine façon satisfait car cela a le mérite de tuer dans l’œuf cette idée absurde de vouloir remplacer une femme par une autre au motif qu’elle est plus jeune, plus jolie et serait située plus « à droite ».
On doit quand même à MMLP des phrases du genre, « je n’ai pas une vision ethnique du peuple français ». Mélenchon non plus.
Donc, la question de fond – des idées et de qui les porte – va se poser avec plus de réalisme. Mais l’aile réactionnaire du FN en sera pour ses frais : Philippot tient fermement l’appareil avec la bénédiction de Marine Le Pen. D’ailleurs, ils vont bientôt changer le nom du Front National.
J’y décèle la main de cette horrible pédale qui veut, à terme, se débarrasser du clan Le Pen.