Marine Le Pen ne veut pas abolir les lois terroristes contre la liberté d’expression

GLB
Démocratie Participative
19 avril 2017

Il est difficile de dire si Marine Le Pen peut réellement être élue en mai prochain, mais il me paraît clair qu’elle a déjà commis l’erreur décisive de ne pas vouloir attaquer le cœur de l’idéologie du système actuel.

Marine Le Pen a en effet réaffirmé son refus d’abolir la loi du tandem Fabius / Gayssot.

En fait, la chose est même vraie de la loi Taubira.

Ouest-France :

Pour elle, « c’est cela que ne voulaient ni de Gaulle, ni (Philippe) Séguin, ni l’intégralité des présidents de la République jusqu’à Jacques Chirac : donner à Vichy la moindre légitimité ».

Objectif, avec le « refus de la repentance » de Mme Le Pen : exprimer son « rejet » d’une « position » qu’elle considère « systématique et qui vise à mettre en accusation la France ».

Mme Le Pen a par ailleurs assuré qu’abolir les lois mémorielles, comme la loi Gayssot, qui réprime la contestation des crimes contre l’Humanité, ou la loi Taubira reconnaissant la traite et l’esclavage comme un crime contre l’Humanité, « ce n’est pas dans mon projet ».

Avant de dire en quoi je pense qu’il s’agit d’une erreur stratégique irréversible, je rappellerai quelques faits.

Cette interprétation historique, reprise aux résistantialistes gaullistes, reposait sur un mensonge pratique : la France n’a jamais été vaincue, elle faisait partie des Alliés victorieux et le gouvernement de Vichy n’était qu’un gouvernement fantoche dépourvue de légitimité. De facto, les décisions du Maréchal Pétain étaient frappées d’illégalité et n’engagent que lui et ses associés.

Peu importe qu’une chambre de gauche lui ait accordé les pleins pouvoirs, tout cela ruinait les ambitions de De Gaulle visant à s’imposer comme nouveau chef de la France avec l’appui anglo-américain.

De Gaulle a bel et bien réussi à faire admettre la France parmi les Alliés, ce qui a valu à Paris un siège au conseil permanent de l’ONU. Par pragmatisme, l’histoire officielle a été réécrite dès 1944 au profit des « Libérateurs » qui devaient tout de même gouverner la France et donc recourir à l’essentiel de l’appareil d’état opérant sous Vichy.

Ce mensonge commode de la « France résistante » n’a tenu que le temps que les principaux cadres de l’état gaulliste étaient au pouvoir. Nombre d’éléments de l’administration française ayant agi sous Vichy soutenaient ce « recyclage » gaulliste officiel, dont le fameux Maurice Papon, par pur opportunisme.

Marine Le Pen commet une erreur grossière lorsqu’elle pense pouvoir abolir la décision de Chirac, Sarközy et Hollande consistant à se rallier à la version juive de la Seconde Guerre Mondiale. La version officielle du camp « républicain » est celle d’une France ayant ardemment collaboré avec l’Allemagne nationale-socialiste, appartenant à ce titre au camp des vaincus.

Marine Le Pen a donc logiquement subi une campagne de pression intense suite à sa position sur l’histoire du Vel d’Hiv’.

Les juifs ont brisé les gaullistes dans les années 80 à la faveur des procès Bousquet, Touvier, Papon et Barbie. Une sorte de Nüremberg tardif pour associer définitivement la France – comme pays – au sort de l’Allemagne défaite.

Mitterrand a été le dernier à s’opposer à ce procès décisif de la France comme à sa condamnation, là encore en tentant une distinction entre l’administration française et la « république française » comme régime.

Cette condamnation formelle a ensuite été rendue éternelle grâce à la Loi Fabius-Gayssot, intervenu en 1990 en assimilant le révisionisme à du « racisme », tel qu’établi par la Loi Pleven en 1972, simple traduction de dispositions légales promues à l’ONU par l’URSS et ses états satellites.

Diverses minorités raciales ont ensuite exigé leur part, aboutissant à la Loi Taubira précitée.

L’erreur fondamentale de Marine Le Pen se situe dans le fait qu’elle se plaigne de la culpabilité décrétée par les médias et structures juives contre la France, tout en se refusant à briser la tyrannie légale que constitue l’arsenal législatif en vigueur conçu à cet effet.

Il ne s’agit pas même ici de discuter du fond historique, mais de la réalité politique que constitue la destruction de la liberté d’expression au profit de cette volonté politique.

Cette approche de Marine Le Pen suppose en outre que la loi mère de ce terrorisme contre la parole des populations autochtones, la Loi Pleven, ne sera pas davantage supprimée. Et pour cause : c’est elle qui motive celles dont Marine Le Pen assure qu’elle les laisserait en vigueur.

Les conséquences

Marine Le Pen, intimidée par les hurlements du CRIJF et de ses alliés, a cru bon devoir ne pas s’engager sur ce point, le confortant de fait.

Mais c’est offrir à la magistrature ennemie et aux réseaux qui luttent contre elle le pouvoir de poursuivre la répression de ses sympathisants, régulièrement condamnés pour s’opposer à la destruction totale de la France par l’arme de l’immigration de masse.

En ne libérant pas l’immense masse de ses sympathisants et des forces qui appuient de facto ses orientations, Marine Le Pen maintiendrait le pouvoir idéologique colossal du camp ennemi. Les organisations terroristes que sont la LICRA, SOS Racisme, la LDH, le MRAP, le CCIF ne seraient pas significativement affaiblies.

Tout semble indiquer que Marine Le Pen mène une guerre purement institutionnelle avec un a priori légaliste qui fait croire à ses proches que 51% des suffrages exprimés feront taire ses opposants de manière décisive. Rien n’est plus faux : ils redoubleraient d’efforts et bénéficieraient d’avantages politiques énormes compte tenu des limites délirantes qu’ils imposent à l’expression des idées de survie.

C’est un choix entre la libération et le maintien de l’esclavage. Entre la volonté de vaincre et le simulacre. Si la volonté de contre-attaquer face aux ennemis intérieurs n’existe même plus, il est parfaitement illusoire de croire que la résistance contre ceux de l’extérieur sera possible.

Pour faire s’effondrer tout l’édifice terroriste que sont ces lois d’inspiration tribale ou communiste, il suffirait de simplement rétablir la loi de 1881 telle qu’elle était en 1971. Rien qui ne paraisse irréalisable ni même révolutionnaire.

Marine Le Pen a visiblement tranché et paraît déjà faible face à l’ennemi, pensant que l’apaisement suffira à le calmer alors qu’il l’identifie comme un signe de faiblesse à exploiter à outrance.

J’aurais l’occasion de développer plus encore cette question centrale, notamment en termes de guerre psychologique.