Captain Harlock
Démocratie Participative
11 Juin 2020
Les lecteurs auront deviné que j’ai totalement décroché de cette affaire d’élections présidentielles. Je pense que toute personne un tant soit peu rationnelle a cessé de s’y intéresser le soir du débat du deuxième tour où Marine Le Pen s’est donnée en spectacle pour la postérité.
Macron a décidé de rendre ça encore plus chiant que ce ne l’est déjà.
Lors d’une réunion à Londres, le chef de l’Etat aurait laissé entendre qu’il était prêt à démissionner afin de provoquer une élection anticipée qu’il serait “sûr de gagner”.
Un remaniement, une dissolution de l’Assemblée nationale… et même une démission ? Selon une information exclusive du Figaro, Emmanuel Macron serait prêt à tout pour reprendre la main politiquement. En effet, le quotidien révèle que le président de la République aurait envisagé de démissionner, lors d’une réunion du premier cercle des donateurs de 2017 à Londres, dans le but de provoquer une élection anticipée, qu’il serait « sûr de gagner ».
En effet, il y a une quinzaine de jours, le chef de l’Etat aurait fait irruption au beau milieu d’une conversation, en visioconférence, et aurait pris la parole pendant cinq minutes. D’après Le Figaro, il serait prêt à « prendre son risque ». Au cours de cette prise de parole, les participants relatent que le président aurait avancé la possibilité de présenter sa démission pour provoquer, « dans les semaines ou les mois à venir », une élection présidentielle anticipée. L’objectif affiché, selon le quotidien : prendre de court ses adversaires. De fait, il a indiqué à ses interlocuteurs être « sûr de gagner, car il n’y a personne en face ». Contacté par Le Figaro, l’Elysée a expliqué que « par principe, [il] n’écarte aucune hypothèse », mais que celle « de la démission n’a jamais été à l’ordre du jour ni même évoquée dans une réunion à l’Elysée ».
Si Emmanuel Macron choisissait cette option, ce serait à coup sûr une première. Jamais un président en exercice n’a démissionné pour se représenter dans la foulée. Mais il s’agirait d’une solution risquée, car le chef d’Etat devrait convaincre les électeurs de voter à nouveau pour lui alors qu’il a abrégé son mandat. La campagne électorale serait en tout cas très courte, car l’article 7 de la Constitution précise qu’« en cas de vacance, le scrutin pour l’élection du nouveau président a lieu […] 20 jours au moins et 35 jours au plus après l’ouverture de la vacance ». D’après Le Figaro, la décision d’Emmanuel Macron sera connue « dans les semaines ou les mois à venir ».
Je suis cependant d’accord avec Macron : il n’y a personne en face.
A commencer par l’alcoolo-tabagique qui est occupée en ce moment à courtiser la tribu Traoré aux dépends de son élu homosexuel Julien Odoul et de sa nièce, Marion Maréchal ex-Le Pen.
Macron n’est pas idiot. S’il veut tenter ce coup de poker, c’est parce qu’il sait que la situation financière nationale et internationale sera beaucoup plus tendue en 2022 qu’actuellement. Il va devoir gérer un recul du PIB pouvant aller jusqu’à -15% en 2020 d’après l’OCDE avec une hausse de 800,000 chômeurs au minimum dans la foulée. Sans parler des faillites en chaîne dans les services.
En précipitant le jeu, il peut singer De Gaulle avec une sorte de plébiscite et prendre tout le monde de court.
Le RN est pour ainsi dire ruiné en raison des frasques de l’alcoolique et ce qui reste des Républicains n’a aucun semblant de cohésion. La gauche ne compte que des chapelles et Mélenchon, à bientôt 70 ans, a fini par saouler tout le monde avec ses accès de rage mégalomaniaque.
En sacrifiant les 2 ans qui lui restent, il peut s’en octroyer 5 sans efforts.
Mais tout ça ne change rien au fait que cette république est absolument putréfiée du sol au plafond et que rien, sauf une guerre raciale apocalyptique, ne pourra nous sortir de l’ennui mortel qui nous ronge.
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