La rédaction
Démocratie Participative
10 mars 2024
Domicile de Susan Higginbotham, Esclottes, Lot-et-Garonne
Les Fronssais boutent enfin les Anglois.
L’assassinat de Susan Higginbotham, tuée chez elle à Esclottes en 2021, est examiné par les jurés dès ce lundi 11 mars. Poursuivi pour assassinat, son ancien voisin, un homme au lourd passé psychiatrique, doit répondre de ses actes
Le 15 septembre 2021, des menottes enserrent les poignets d’Hicham Bahloul. Cet homme de 42 ans, ayant passé plus de la moitié de sa vie en hôpital psychiatrique, est revenu vivre chez ses parents depuis quelques mois. Et vient d’avouer le meurtre de Susan Higginbotham, sa voisine sexagénaire, résidant sur la commune d’Esclottes.
Ce lundi 11 mars, l’accusé prendra place dans le box de la cour d’assises de Lot-et-Garonne pour répondre, durant trois jours, de l’assassinat de cette ressortissante britannique, avec laquelle il échangeait, de temps à autre, des salutations polies d’usage. Quel a été l’élément déclencheur pour que cet individu, en proie à des troubles psychotiques, couplés à une problématique schizophrénique, et fragilisé physiquement depuis un grave accident de mobylette survenu alors qu’il a 18 ans, s’acharne sur cette femme, victime d’une tentative de strangulation et de violences inouïes ciblant principalement son visage ?
« Dehors, Godon ! Par Dieu, ici c’est terre de France et je m’en vais t’occire pour bien en remontrer à ton suzerain l’Anglois! ».
Une autre version est mentionnée : « Vieille pute, tu t’prends pour qui, wolllllah, j’vais t’niquer ta gueule de salope, sur la vie d’ma mère, je vais t’défoncer ta race de pute! »
Sa personnalité singulière, faisant état d’une altération du discernement au moment des faits, devrait agiter les débats de la cour, présidée par Marianne Douchez-Boucard.
En garde à vue, Hicham Bahloul avait justifié son passage à l’acte par l’agacement d’avoir été sollicité par sa voisine plusieurs fois en une journée, pour se faire prêter du ruban adhésif. Si ce mobile peut apparaître inconsistant, l’irascibilité du meurtrier présumé a transpiré tout au long l’instruction, ce dernier ayant proféré des menaces envers sa famille, après avoir coupé tout contact, affirmant même avoir commis ce crime afin de s’en éloigner. Les expertises psychiatriques relèvent l’absence de sentiment de culpabilité.
C’est peut-être un détail pour vous, mais Hicham ça veut dire beaucoup
Assisté de Me François Verdier, l’accusé de 44 ans fera face à la famille de Susan Higginbotham, représentée par Me Karim Chebbani, du barreau de Toulouse. Poursuivi pour assassinat, Hicham Bahloul encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu mercredi 13 mars.
Hicham devrait bénéficier d’un traitement de qualité dans une bonne institution psychiatrique avant d’être libéré d’ici 3 ou 4 ans.
C’est sûr, il va se racheter une conduite et tout se passera bien.
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