Leutnant
Démocratie Participative
26 mai 2017
Il suffit d’une photocopie de diplôme et le dernier des nègres peut être psychiatre dans un hôpital français.
Europe 1 :
L’escroc, arrêté début mai, avait déjà été condamné après s’être fait passer pour un infirmier dans le Rhône. Il nie en bloc, jurant être victime d’une usurpation d’identité.
Il a suivi des centaines de patients… sans diplôme. Un faux psychiatre congolais, exerçant à Evreux, dans l’Eure, a été interpellé début mai, au terme d’une longue carrière dans l’usurpation et la fraude.
Un faux diplôme roumain. La supercherie a été découverte grâce à l’intervention de la sécurité sociale du Rhône, à la recherche de cet individu pour dédommager des victimes d’une précédente escroquerie : l’usurpateur de 31 ans avait déjà été condamné après s’être fait passer pour un infirmier dans ce département, en 2012 et 2013. Quelle ne fut pas leur surprise de retrouver sa trace en Normandie… à l’hôpital psychiatrique d’Evreux.
Comment le fraudeur s’y était-t-il fait embaucher ? Grâce à une circulaire du ministère de la santé, permettant aux médecins titulaires d’un diplôme européen d’exercer en France en tant que « praticien attaché associé », évitant ainsi les lourdes vérifications imposées à leurs confrères étrangers. Pour en bénéficier, le Congolais s’était fabriqué un diplôme plus vrai que nature, « avec le nom du doyen et le secrétaire général de l’université, qui existe réellement », soupire Richard Gurz, le directeur de l’hôpital. L’escroc était allé jusqu’à choisir le nom d’une vraie experte en traduction de diplôme pour imiter son cachet sur son document.
521 patients suivis. Pendant ses quatorze mois d’exercice aux urgences psychiatriques, personne ne s’est rendu compte de rien. « Son rôle consistait à accueillir et orienter les patients, il ne suivait pas les patients au long cours », justifie le directeur de l’hôpital. « Dans un service avec ses confrères, ça se serait sans doute vu. Étant donné qu’il ne faisait que des consultations, cette pratique a pu malheureusement perdurer. » Aucun des 521 patients vus par le faux médecin ne s’est jamais plaint.
Lors de son interpellation, le fraudeur a d’abord refusé de donner son adresse aux enquêteurs, qui l’ont finalement retrouvée grâce à des documents découverts dans sa voiture. À son domicile, les policiers ont trouvé des tampons encreurs, des dossiers de candidature à des écoles de médecine suisses, un diplôme en banque et assurances, ainsi que des courriers correspondant à plusieurs identités. Ils ont ainsi réalisé qu’en 2012, l’homme était à la fois faux infirmier dans le Rhône, prétendu étudiant en médecine en Roumanie, gérant d’une société de courtage et auto-entrepreneur dans le commerce alimentaire…
Mis en examen pour escroquerie, exercice illégal de la médecine faux et usage de faux et usurpation de diplôme, le principal intéressé reconnaît uniquement avoir frauduleusement perçu le RSA tandis qu’il exerçait la psychiatrie. Pour le reste, il affirme avoir été victime… d’une usurpation d’identité, de la part d’un cousins congolais.
Récidiviste, il n’a pas été expulsé.
Le gouvernement est devenu une mauvaise farce.