La rédaction
Démocratie Participative
19 décembre 2023
La Marine française va officiellement servir de bouclier humain aux colons de juifs de Palestine occupés à bombarder écoles et hôpitaux à Gaza.
Les États-Unis ont ordonné à leurs vassaux de se réunir pour empêcher Tel Aviv d’étouffer sous l’effet d’un blocus maritime, la France a donc répondu présente.
Attaque en mer Rouge: une coalition de dix pays, dont la France et les États-Unis, déployée pic.twitter.com/gYvzpdRrON
— BFMTV (@BFMTV) December 19, 2023
Opex360 :
Le 18 décembre, soutenus par Téhéran et alliés du Hamas, les rebelles Houthis ont de nouveau revendiqué deux attaques contre des navires commerciaux, à savoir le pétrolier M/V Swan Atlantic et le porte-conteneurs MSC Clara, alors qu’ils naviguaient en mer Rouge. Et de préciser que, cette fois, elles avaient été menées avec des… « hydravions ». Aussi suprenante soit-elle, cette affirmation est vraisemblable dans la mesure où le Corps des gardiens de la révolution iranien dispose de tels aéronefs, en l’occurence des Bavar-2, c’est à dire des appareils dits à effet de sol [ou Ekranoplan], conçu pour des opérations « asymétriques » et susceptibles d’échapper aux radars.
Aucun détail n’a été donné sur le sort du MSC Clara. En revanche, selon son armateur, le norvégien Inventor Chemical Tankers, le M/V Swan Atlantic aurait touché par un « objet non identifié », lequel aurait causé des « dégâts limités ». Parti de Sète avec un chargement d’huiles végétales, ce navire doit rejoindre La Réunion. Aussi, l’attaque dont il a été victime rappelle l’importance de la mer Rouge pour les intérêts français.
En effet, deux routes maritimes concernant particulièrement ces derniers passent par le détroit de Bab el-Mandeb. Le première est la voie « Méditerranée / Océan Indien », laquelle est hautement stratégique pour des raisons de souveraineté puisqu’elle dessert la Réunion. Quant à la seconde, dite « Manche / Méditerranée / océan Indien / Mer de Chine méridionale », elle est, selon Direction générale des relations internationales et de la stratégie [DGRIS] du ministère des Armée, « fondamentale en raison de l’importance du trafic conteneurisé qui se fait avant tout de l’Asie-Pacifique vers la France ».
D’où la participation annoncée de la Marine nationale à l’opération « Prosperity Guardian », dont les contours ont été précisés par Lloyd Austin, le chef du Pentagone, dans un communiqué diffusé le 18 décembre.
« L’escalade récente des attaques irresponsables des Houthis en provenance du Yémen menace la libre circulation du commerce, met en danger la vie de marins innocents et viole le droit international. Les pays qui cherchent à faire respecter le principe fondamental de la liberté de navigation doivent s’unir pour relever le défi posé par cet acteur non étatique qui lance des missiles balistiques et de drones sur des navires marchands de nombreux pays transitant légalement dans les eaux internationales. Il s’agit d’un défi international qui exige une action collective. C’est pourquoi aujourd’hui j’annonce l’établissement de l’opération Prosperity Guardian », a déclaré le secrétaire américain à la Défense.
Concrètement, cette nouvelle opération sera placée sous l’égide des Forces maritimes combinées [Combined Maritime Forces, CMF], c’est à dire une coalition navale internationale dirigée des États-Unis depuis Bahreïn. Celle-ci fédère cinq forces navales [ou Combined Task Force], dont la CTF-153, à qu’il reviendra d’assurer la direction de « Prosperity Guardian ».
Outre les États-Unis et la France, cette coalition réunira le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne et les Seychelles. Sollicitée, l’Allemagne a visiblement décidé de ne pas s’y impliquer. Comme l’Égypte, qui est pourtant directement concernée en raison des conséquences de la situation en mer Rouge sur le trafic dans le Canal de Suez.
Pour le moment, les détails sur les règles d’engagement ne sont pas connus. Étant donné que personne ne veut prendre le risque de déclencher un conflit plus large avec l’Iran, il est peu probable que des opérations menées directement contre les Houthis au Yémen soient envisagées.
Reste à voir si cette participation française à l’opération Prosperty Guadian fera l’objet d’un débat [sans vote] au Parlement, comme le prévoit l’article 35 de la Constitution.
En effet, ce texte précise que le gouvernement doit informer le Parlement « de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention » et qu’il doit « préciser les objectifs poursuivis ». Si cette intervention dure plus de quatre mois, alors l’exécutif doit soumettre sa prolongation à l’autorisation du Parlement et peut « demander à l’Assemblée nationale de décider en dernier ressort ».
Tout pourrait s’arrêter si les démocraties cessaient de soutenir le nettoyage ethnique à Gaza perpétré par Netanyahou. Mais les juifs de Washington veulent au contraire qu’il s’intensifie et cette armada a pour fonction de soutenir sa poursuite.
C’est donc bien parce qu’ils permettent à l’armée juive de continuer sa campagne de terreur que ce le trafic qui alimente les pays à la botte d’Israël sont visés.
L’escalade ne changera rien. Les navires commerciaux se sont déjà détournés de la zone et cette armada ne leur offre aucune garantie. Ils passeront donc par l’Afrique du Sud pour rejoindre l’Europe.
⚡️BREAKING
Le ministre de la défense des Houthis a réagi à l’opération « Prosperity Guardian » menée par les États-Unis.
En disant que la mer Rouge deviendrait votre cimetière
Nous avons des armes pour couler vos porte-avions et vos destroyers.
Il a également appelé les musulmans sunnites et chiites de Bahreïn à se révolter et à renverser leur roi.
⚡️BREAKING
The Houthi defence minister reacted to the US-led Operation Prosperity Guardian
Saying that the Red Sea would become your graveyard
We have weapons to sink your aircraft carriers and destroyers.
He also called on the Muslims both Sunnis and Shias of Bahrain to… pic.twitter.com/DCXqkUIBPo
— Iran Observer (@IranObserver0) December 19, 2023
Contre la censure
Utilisez Brave et Tor en suivant notre guide ici.
Ou utilisez un VPN.