Captain Harlock
Démocratie Participative
11 novembre 2018
Quand vous pensez que la dystopie ambiante a atteint son paroxysme, vous pouvez compter sur des zombies pour vous ramener à la réalité.
A l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, une stèle a été inaugurée ce samedi à Leyr (Meurthe-et-Moselle), en hommage aux soldats africains morts pour la France, et à leurs descendants migrants morts en mer ces dernières années.
Ce n’est pas un pastiche.
C’est la radio publique française.
En France, on dresse désormais des monuments aux morts pour les envahisseurs.
La boucle est bouclée : la libération de notre génétique par l’envahisseur négroïde.
Une vingtaine de jeunes migrants se sont rassemblés ce samedi matin à Leyr, au nord de Nancy, pour rendre hommage aux soldats africains morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale, mais aussi à leurs descendants morts en mer cent ans plus tard sur les routes migratoires. Plusieurs associations ont inauguré une stèle en présence du maire de Leyr, et une chorale a entonné des chants à la mémoire des morts.
J’ai été très ému par les chansons, car les paroles me rappelaient mon parcours pour arriver en France — Bah Mamadou Alpha, jeune migrant.
« Tout est lié, on sait que beaucoup d’Africains sont morts pour la liberté de la France, et aujourd’hui nous arrivons, et c’est comme si on nous disait qu’il n’y a pas de place pour nous, » témoigne Bah Mamadou Alpha, jeune migrant de 16 ans originaire de Guinée Conakry. Alors qu’à l’époque, les soldats africains étaient accueillis à bras ouverts. J’ai l’impression qu’on a oublié, et c’est décevant. La France n’est pas assez reconnaissante envers les soldats africains.«
Toi méchan blan ça y en a pas êtr généreux
Toi avoi’ dett’
Le bateau en bronze sur la stèle représente, selon les organisateurs, à la fois le navire transportant les soldats issus des colonies françaises, et l’Aquarius, navire de sauvetage des migrants en mer méditerranéenne.
Noël Barroyer, ancien militant syndicaliste, est à l’initiative de l’inauguration de cette stèle. Cet habitant de Leyr accueille depuis environ six mois un jeune migrant de 18 ans chez lui, Bréhima Diarra. Il s’est alors rendu compte qu’un soldat portant le même nom était enterré à la nécropole de Champenoux. Après plusieurs recherches, Noël Barroyer pense avoir retrouvé l’arrière grand-père de Bréhima. « Noël m’a demandé mon nom de famille et a cherché sur Google, puis il a trouvé un Diarra tirailleur sénégalais en 14-18. » raconte Bréhima.
Diarra + Google = papiers.
« Leyr était frontalier entre l’Allemagne et la France de 1871 à 1918, explique Noël Barroyer. Si les soldats africains n’étaient pas venus, peut-être qu’on serait Allemands. Et aujourd’hui ont dit à leurs descendants que non, venir dans notre pays n’est pas possible. Et ça c’est inadmissible« .
Sans ces braves soldats nègres, nous serions peut-être restés des Blancs.
On l’a échappé belle.
Cela valait bien des millions de morts.