Heinrich
Démocratie Participative
12 septembre 2018
Le Grand Gardien des frontières sud de l’Europe a une nouvelle fois porté assistance aux populations européennes menacées par les assauts des hordes de sous-hommes.
Plus de cent personnes, dont au moins une vingtaine d’enfants, sont mortes dans le naufrage de deux bateaux de fortune, au large des côtes libyennes, en Méditerranée, début septembre, a annoncé Médecins sans frontières (MSF), lundi 10 septembre. L’ONG cite des rescapés pris en charge en Libye par ses médecins.
Selon les témoignages recueillis par le personnel de MSF, les deux bateaux pneumatiques avaient quitté les côtes libyennes samedi 1er septembre au matin, avec chacun à leur bord 160 personnes, dont des enfants. Il y avait parmi eux des Soudanais, des Maliens, des Nigérians, des Camerounais, des Ghanéens, des Libyens, des Algériens et des Egyptiens.
Alors qu’une panne de moteur a immobilisé l’un des deux bateaux, rapporte l’un des survivants, l’autre a continué à naviguer et « a commencé à se dégonfler vers 13 heures. Il y avait 165 adultes et 20 enfants à bord ». « A ce moment-là, le téléphone satellite indiquait que nous n’étions pas loin des côtes maltaises, poursuit ce témoin. Nous avons appelé les gardes-côtes italiens et envoyé nos coordonnées, pour demander de l’aide. On nous a dit qu’on nous envoyait quelqu’un, mais le bateau a commencé à couler. Peu de passagers étaient équipés de gilets de sauvetage ou savaient nager, seuls ceux qui se sont accrochés à la coque du bateau sont parvenus à s’en sortir. »
Selon ce témoin, des secours sont arrivés par les airs mais le bateau avait déjà coulé. Seules 55 personnes de son embarcation ont survécu, assure-t-il. « Beaucoup de personnes sont mortes, dont des familles et des enfants, mais elles auraient pu être sauvées si les secours étaient arrivés plus tôt », pense-t-il.
Parmi les survivants se trouvent des femmes enceintes, des enfants et des bébés, précise MSF. L’association a soigné les survivants, dont certains avaient été brûlés par les jets de produits chimiques qui s’échappaient du moteur du bateau. D’autres souffrent de pneumonie, car ils sont restés longtemps dans l’eau. Certains présentaient des brûlures sur 75% du corps, précise Jai Defransciscis, une infirmière de MSF qui travaille à Misrata (Libye).
Dimanche 2 septembre, les gardes-côtes libyens ont ramené au port de Khoms, à 120 km de Tripoli, un groupe de 276 personnes, dont des rescapés de ce naufrage. Le groupe a été transféré dans un centre de détention sous le contrôle des autorités libyennes, selon MSF.
Goûter les larmes de cette vermine humanitaire : elles sont particulièrement délicieuses.