Captain Harlock
Démocratie Participative
01 octobre 2019
Marine Le Pen est désormais en voie de chiraquisation finale.
La présidente du Parti Radical-Socialiste et ses associés dénoncent avec virulence la dérive fasciste de Zemmour.
Après avoir boudé la Convention de la droite, les principaux cadres du Rassemblement National doutent de sa réelle portée politique. Quand d’autres montrent franchement leur consternation face à l’âpreté de sa tonalité.
Sur la dizaine de cadres du Rassemblement national, seul Gilbert Collard, électron libre au sein du parti, a obtenu l’aval de Marine Le Pen pour se rendre à la Convention de la droite organisée par les amis de Marion Maréchal. Les autres, après s’être entretenu avec la présidente, ont préféré éviter un casus belli : « Marine ayant bien fait comprendre que ceux qui s’affichaient aux côtés de Marion étaient d’emblée considérés comme partisans d’une alternative. » Tous ont donc décliné l’invitation invoquant pour la plupart un retour en circonscription. Marine Le Pen, en tête, dans le Pas-de-Calais ce samedi 28 septembre. Pour tordre le cou aux rumeurs d’un agacement suscité par un tel raout sinon d’une nouvelle brouille familiale au sein du clan Le Pen, elle allait jusqu’à assurer sur le plateau de France 3 dans l’émission Dimanche en politique, qu’elle « regarderai[t] avec intérêt les travaux qui sortiront de cette convention ». Interrogée sur la théorie du « grand remplacement », l’un des cinq grands défis de notre époque avancés lors de la convention par la nièce, la tante a cette fois-ci préféré botter en touche, arguant une différence de « sensibilités ».
Nous savons déjà ce que pense MLP.
Elle en pense ce que Wikipédia et les juifs en disent.
Marine Le Pen en 2019: Je ne connais pas cette du théorie du grand remplacement.
Marine Le Pen en 2014: «Le concept de grand remplacement suppose un plan établi. Je ne participe pas de cette vision complotiste.» https://t.co/Wzs92oUGOI pic.twitter.com/s2ieXrMiXn— Jacques Pezet (@Jacques_Pezet) March 17, 2019
C’est une vue de l’esprit.
« Consternante ». Voilà comment dans l’entourage de Marine Le Pen on qualifie cette convention. « Ils veulent faire le pont avec la droite conventionnelle mais ont coché les pires cases de l’extrême droite ! », s’insurge un proche de la présidente du Rassemblement national. Les propos polémiques et musclés lancés à la tribune de la Palmeraie (15e) par Eric Zemmour et Paul-Marie Coûteaux sont même jugés « durs et excessifs » par un député RN qui constate que les idées développées par les amis de Marion Maréchal « recentrent » finalement les positions de la chef du parti.
Zemmour est « dur et excessif ».
Me voilà obligé de défendre ce pauvre juif d’Algérie caricaturé par ces opportunistes mous et pusillanimes.
Le fond du discours de Zemmour était bien.
Sauf sur la cause de la déchéance que l’on peut facilement identifier pourvu que l’on soit antisémite.
Mais bon, ce serait trop demander à Zemmour qui reste un juif pratiquant.
Une frange plus conservatrice au sein du RN, loue à demi-mot l’initiative. « Toute démarche qui vise à rassembler, participer au foisonnement des idées à droite et à bouger les lignes politiques n’est pas inutile. Elle est complémentaire de notre action politique électorale », déroule le député européen Nicolas Bay. « Ce frottement de cervelles ne se situe pas sur le même terrain que le RN : Marion Maréchal a choisi celui de la métapolitique quand au RN nous sommes dans la politique programmatique, celle qui prépare les scrutins à venir », abonde Jean Messiha, doutant par ailleurs de l’existence-même d’un espace politique pour les « catho-conservateurs » au vu du score famélique de François-Xavier Bellamy aux Européennes. L’intérêt de l’événement laisse pour sa part songeur Sébastien Chenu : « Ces gens font de la politique en se regardant dans le miroir, ressassant indéfiniment les mêmes choses, une fois de plus sans proposer le moindre programme dans la perspective d’échéances électorales. » « L’exercice à ses limites, conclut Nicolas Bay. Eric Zemmour comme Marion Maréchal se plaçant hors du champ électoral, tout ce qui a pu être évoqué lors de la convention reste inopérant ».
Pour ma part, hormis l’allumeuse Marion Maréchal, c’est surtout l’alcoolo-tabagique qui me paraît inopérante.
Gravement inopérante.
Seulement, ces gens qui ont passé les 10 dernières années à se « dédiaboliser » sont toujours aussi pestiférés et méprisés par le système qu’ils tentent désespérément de rejoindre.
EN DIRECT – Le clan Chirac ne veut pas de la présence de Marine Le Pen à la cérémonie de lundi https://t.co/FcdDndUkop pic.twitter.com/06adGtD0xM
— LCI (@LCI) September 29, 2019
Nous avons donc la chiraquisation de Marine Le Pen, la transformation définitive du RN en parti de rad’soc’ mais pas l’ombre de concession de la part de l’établissement politique.
Le système a découvert que ce diable est d’autant plus utile qu’il est en réalité inoffensif.
C’est donc la double peine : capitulation sur le fond, isolement aussi constant.
Et maintenant, la rhétorique antifa à propos de Zemmour. Il paraît même que remigrer les crouilles ne saurait être un sujet de discussion.
Lors de la #ConventionDeLaDroite, au nom d’un prétendu réalisme, le maire @RobertMenardFR a qualifié la #remigration de « connerie ». Pourtant, la remigration est non seulement nécessaire, mais elle est possible. Explications ?
— Romain Espino (@RomainEspino) October 1, 2019
Mes explications sont plus concises :