Leutnant
Démocratie Participative
31 juillet 2021
Mohamed a découvert un paquet surprise.
De petite taille, coupe de cheveux reconnaissable, le regard perçant… Le jeune homme dans le box des prévenus a été clairement identifié par sa victime. Cette dernière, présente à l’audience de comparution immédiate, ce vendredi après-midi, au tribunal correctionnel de Toulouse raconte ce qui lui est arrivé la nuit du 23 juin. Ce soir-là, trois jeunes sont aperçus par les policiers en train de dépouiller des voitures stationnées dans le quartier de la gare à Toulouse. Alors qu’ils sont interpellés et placés en garde à vue, une femme dépose plainte quelques heures plus tard et reconnaît formellement l’un des suspects de vol.
Elle explique que c’est une travailleuse du sexe, qu’elle se trouvait sur un banc lorsque ces trois jeunes hommes l’ont accosté. Ils vont devenir insistants notamment un, le plus petit de la bande. « Viens je te paie », va lui dire ce jeune homme, âgé de 19 ans tout en tentant de la toucher mais elle refuse. Sentant que la situation est en train de mal tourner, elle va tenter de prendre la fuite en se dirigeant vers le canal du Midi mais il va la suivre. Il va ensuite passer sa main sous sa jupe puis l’attraper par le col et lui toucher les seins.
Elle va le repousser contre le capot d’une voiture mais il va réussir à glisser sa main entre ses jambes en la bloquant. « Vous allez découvrir que cette prostituée est transsexuelle en lui touchant le sexe », souligne le président de l’audience. Une situation qui va engendrer la fuite de l’agresseur.
Tout au long des auditions, le suspect va nier en bloc les faits. Mais face à ses contradictions, il va, à demi-mot avouer cette agression. « Je m’excuse », tente-t-il de dire à la barre. Des excuses bien insuffisantes pour le ministère public. « Un vrai comportement de prédation », note le procureur de la République qui va requérir un an de prison ferme à son encontre.
Cet individu, en situation irrégulière sur le territoire français va finalement être condamné à 18 mois de prison dont neuf mois ferme avec interdiction de territoire français pendant trois ans mais également à verser 1 500 € de dommages et intérêts.
Violer devient risqué en Fronsse.